Ce jour, en fin d’après-midi, le Marella Voyager de la compagnie Marella Cruise battant pavillon maltais quittait la rade de Toulon. Au passage devant Saint-Mandrier il a rejeté dans l’atmosphère ses polluants de combustion sous la forme d’un panache impressionnant…
Comme dirait le maire de Saint-Mandrier, « Il est vraiment urgent d’attendre » pour que la métropole interdise les escales de ces navires. En attendant, les poumons de tous les Mandréens bénéficient de ce type de pollution…
Le Marella Voyager, construit à l'origine en 1997 pour Celebrity Cruises est devenu le Mein Schiff Herz du croisiériste TUI puis a repris la mer sous son nom actuel en juin 2023 après une rénovation de la proue à la poupe de plusieurs millions d’euros. C’est le cinquième et le plus grand en termes de tonnage de la flotte de croisières Marella. Il transporte jusqu’à 1 912 passagers. Après une escale à Nice puis Toulon, il rejoint Barcelone. Le périple classique de nombre des paquebots que nous voyons passer devant notre presqu’ile (Photographies prise le 11 septembre 2024 entre 18h20 et 18h43).
Ce navire a fait les titres des journaux quant une importante épidémie de norovirus en février 2010 a touché près de 500 personnes à son bord sur un total d'un peu plus de 1 800 passagers voyageant de Charleston, en Caroline du Sud, vers les Caraïbes orientales.
Si vous voulez un autre avenir pour notre presqu’ile et métropole, faites-le savoir en signant la pétition « STOP CROISIERES GRANDE RADE DE TOULON », ICI
L'histoire se répète, les lundis c'est l'occasion d'observer la pollution de l'air générée par le ballet des ferrys de la société Cordica Ferries et du Scarlet Lady de la société Virgin. Respirez, braves gens, ces 2 sociétés s'occupent de vos poumons ...
Nous avons mis la chronologie sur les photos qui se passent de commentaires.
Question pollution justement, à lire dans Monaco Hebdo : Guillaume Picard : « Moins il y aura de passagers, moins il y aura de surtourisme ».
Pour ceux qui ce matin étaient encore endormis, dans les limbes au sens propre du terme, à savoir dans l'au-delà situé aux marges de l'enfer, quelques photos des fumées issues des machines infernales propulsant les navires qui s’invitent dans le port de Toulon.
Ce lundi matin, le Scarlet Lady de la compagnie Virgin et battant pavillon des Bahamas a comme à son habitude enfumé la rade d’un panache persistant qu’une légère brise d’est a dispersé au-dessus de la Seyne (Photographies prises entre 7h54 à 8h28). Il a croisé le Mega Regina qui sortait de la rade tout panache dehors lui aussi et qui lui-même a croisé le Mega Smeralda (Photographie prise à 8h26) qui entrait dans la grande rade laissant également dans son sillage ses fumées bien visibles lors de son approche de la côte (Photographie prise à 8h08).
Le Mega Smeralda était rejoint par le Mega Express four de la même compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien, toute fumée dehors. Il a croisé une FREMM de la Marine nationale, des pêcheurs, des plaisanciers, observé de la côte par les baigneurs…. (Photographie prise à 9h22). Le Scarlet Lady quant à lui a quitté vers 18h00 le port de Toulon toujours crachant ses rejets de polluants dans son panache bien visible en sortie de rade et au-dessus de la colline du Cap Cépet, non ce n’était pas un incendie. Puis, son panache rabattu vers la surface de la mer à proximité des plaisanciers en voilier, aspirant surement à l’air pur du large, a participé à l’acidification des eaux de surface, impactant le plancton sur sa route pour la Marina di Carrara sur la côte Toscane italienne. Certains ont moins de gêne que d’autres à polluer notre atmosphère et la mer (Photographie prises vers 18h50).
Le 14 juillet, fête nationale avec ses feux d’artifices, les jours suivants ont été l’occasion d’un mélimélo de rejets atmosphériques par nombre de navires aux moteurs de tous types navigant vers ou partant de la rade de Toulon…
Une palme aux Corsica ferries battant pavillon italien avec le prix Carbone au Pascal Lota qui chaque jour rejette ses contaminants dans notre atmosphère (Photographies prises le 14 juillet du Mega Express et du Mega Smeralda avec des panaches s’étirant sur des kilomètres, le 15 juillet du Scarlet lady de Virgin Voyages battant pavillon des Bahamas et du Pascal Lota et les 16 et 17 juillet du Pascal Lota).
Le rapport des gardiens de la rade sur l'analyse des résultats de la surveillance microbiologique de la Baie du Lazaret est paru:
Résumé du rapport
La surveillance microbiologique des zones de productions conchylicoles méditerranéennes fait l’objet d’un rapport annuel édité par l’Ifremer sous l’intitulé « Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole Départements des Bouches-du-Rhône, du Var et de la Haute-Corse ». Le présent document analyse les résultats présentés dans les deux dernières éditions des Rapport annuels publiés en 2022 et 2023 par l’Ifremer correspondant aux périodes triennales de surveillance 2019-2021 et 2020-2022.
Il apparaît que la fréquence des prélèvements d’échantillons de la surveillance microbiologique de la zone de production conchylicole de la Baie du Lazaret varie au cours des années. L’absence de prélèvement d’échantillon à certaines périodes conduit à un biais méthodologique important quant à la représentativité de cette surveillance considérée par Ifremer comme mensuelle.
L’exclusion quasi-systématique des résultats d’analyse obtenus en période de précipitations témoignant d’une augmentation du niveau de contamination dégrade la représentativité de la surveillance en excluant les situations chroniques de contaminations microbiologiques.
La sélection des résultats d’analyse avec l’exclusion d’un grand nombre de valeurs supérieures à 4 600 E. coli/100g CLI qui apparaît systématique en 2021 et 2022, introduit un biais méthodologique supplémentaire entachant la représentativité de la surveillance et la détermination du classement de la qualité des eaux de cette zone conchylicole.
Les critères de sélection des résultats des mesures de contrôles officiels des contaminations microbiologiques relatifs aux moules provenant de la zone de production classée de la Baie du Lazaret ne sont donc pas conformes à l’objectif et aux critères de la réglementation en vigueur pour le classement des zones conchylicoles en fonction de la qualité de leurs eaux (Règlement (CE) No 854/2004 et instructions DGAL/SDSSA/2016-448).
Cette approche devrait donc être modifiée pour assurer, pour toutes les situations représentatives de la Baie du Lazaret, la protection des consommateurs des productions locales de moules et d’huitres.
En conséquence,
- Le plan de la surveillance régulière de la zone de productions conchylicoles devrait être révisé pour intégrer des prélèvements réguliers et systématiques d’échantillons après de fortes précipitations, situations courantes d’ailleurs dans de nombreuses zones de productions françaises. Cette prescription est importante puisque localement le système de collecte des eaux usées est équipé de déversoirs d'orage qui débouchent en rade de Toulon et qui peuvent donc conduire à des contaminations microbiologiques des eaux de la rade et des productions conchylicoles.
- Afin de tenir compte du large spectre d’état de la contamination microbiologique, l‘ensemble des résultats de dénombrement d’ coli/100g CLI devrait être utilisé pour le calcul du classement des zones de productions conchylicoles.
- Les éditions des rapports Ifremer des éditions 2022 et 2023 concernant l’« Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole Départements des Bouches-du-Rhône, du Var et de la Haute-Corse » devraient faire l’objet de correctifs pour
- Éliminer les incohérences entre les résultats des années 2021 et 2022 présentées dans les deux rapports et
- Intégrer les résultats supérieurs à 4 600 E. coli/100g CLI des tableaux concernant les statistiques de décomptes des résultats en fonctions des seuils.
- Ces propositions concernent également l’édition 2023 du rapport Ifremer intitulé « Evaluation de la qualité des zones de production conchylicole d’Occitanie - Période 2020-2022 ».