17 août 2025: Grandes conférences internationales : l’art de parler du futur en oubliant l’avenir
Depuis plus de trente ans, les grandes conférences internationales s’enchaînent : sommets climat (COP), biodiversité, océans, plastiques. Elles promettent à chaque fois une « avancée décisive », une « étape historique », un « nouvel espoir pour la planète ». Et pourtant, l’échec est presque toujours au rendez-vous.
COP Climat (COP29 et les précédentes)
Ces conférences devraient être le lieu de décisions contraignantes pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Au lieu de cela, elles accouchent de textes remplis de « peut », « devrait » et « incite ».
Les engagements sont souvent volontaires, jamais sanctionnés, et les pays gros émetteurs repoussent toujours à plus tard l’essentiel des efforts.
Résultat : la concentration de CO₂ atteint des niveaux records dans l’atmosphère et les trajectoires actuelles nous mènent vers +2,7°C, loin de l’objectif de 1,5°C.
Conférences Biodiversité (COP15, COP16…)
Même scénario. Des promesses solennelles : protéger 30 % des terres et mers d’ici 2030, restaurer les écosystèmes dégradés, stopper la déforestation. Mais les financements restent insuffisants, les pays du Nord et du Sud s’accusent mutuellement d’inaction, et les atteintes au vivant se poursuivent.
Chaque minute, des hectares de forêts disparaissent, des espèces s’éteignent, et les rapports scientifiques alertent sur un effondrement silencieux de la biodiversité.
Négociation d’un traité sur le plastique
Présentée comme la « COP du plastique », elle devait fixer des règles mondiales pour réduire la production et l’usage du plastique vierge. Mais là encore, les lobbies industriels freinent, et certains pays producteurs de pétrole refusent toute limitation contraignante (Genève, 14 août 2025).
Nos plages sont systématiquement polluées par des débris de déchets plastique de toutes sortes, comme ces disques de biomédias issus des stations d'épuration des eaux usées… Vidéo du février des déchets échoués sur la plage de La Vieille.
On discute du recyclage, du traitement des déchets… mais on élude la vraie question : réduire à la source une production devenue incontrôlable.
3ème Conférence des Nations unies sur l’Océan. Les océans sacrifiés aux bonnes intentions
L’UNOC, grande conférence dédiée à la protection des océans, n’a pas échappé au scénario habituel. Derrière les discours enflammés sur l’urgence de sauver la mer, les engagements concrets sont restés flous, sans financement sérieux ni mécanismes contraignants.
(©Crédit Photographie : The MPA Guide: A framework to achieve global goals for the ocean)
La question des aires marines protégées est sans cesse repoussée, tandis que la pêche industrielle, le trafic maritime et l’exploitation minière des fonds marins continuent de menacer les écosystèmes. Beaucoup d’États préfèrent afficher de belles promesses plutôt que de renoncer à leurs intérêts économiques immédiats.
Résultat : malgré l’UNOC (Nice, Juin 2025), la biodiversité marine décline inexorablement, et la Méditerranée, mer la plus polluée du monde, en est l’exemple criant.
Pourquoi ces échecs à répétition ?
- Un système fondé sur le consensus, qui donne un droit de veto à chaque État et bloque toute décision ambitieuse.
- Des lobbies puissants des énergies fossiles, des extractivismes à l’agro-industrie, qui influencent les négociations de l’intérieur.
- Des promesses sans calendrier ni sanctions, qui permettent aux États de s’engager… puis d’oublier.
- Un court-termisme politique, où l’horizon électoral prime sur l’horizon climatique.
Conséquence : un avenir oblitéré
En multipliant les sommets sans résultats, on entretient l’illusion que « quelque chose est fait », alors qu’en réalité, le temps s’épuise.
Chaque échec international repousse l’action effective de plusieurs années, tandis que les impacts s’aggravent : canicules, montée des eaux, disparition du vivant, pollutions irréversibles.
Notre conviction à l’APE Saint-Mandrier
Il ne suffit plus d’attendre des miracles diplomatiques. La protection de notre environnement se joue aussi localement : dans les luttes contre le bétonnage, les pollutions, la destruction des herbiers de Posidonies, et dans les gestes quotidiens de chacun.
Les grandes conférences trahissent souvent l’avenir, mais leurs maigres résultats ne doivent pas nous décourager : c’est dans nos territoires que s’écrit encore une partie de la solution.
17 août 2025 : Rencontres d’été de l’APE – Ensemble, protégeons notre presqu’île !
Chères amies, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous convier ce dimanche 17 août 2025 à partir de 17h00 sur la plage de La Vieille pour nos traditionnelles Rencontres d’été. Ce moment convivial sera l’occasion d’échanger sur l’actualité environnementale, locale et mondiale, et de faire le point sur les actions récentes, en cours et à venir de notre association.
Au programme :
- Un bilan des combats menés : Depuis plus de 40 ans, l’APE s’engage pour préserver les sites naturels les plus remarquables de la presqu’île, sensibiliser aux enjeux écologiques et promouvoir des comportements respectueux de l’environnement.
- Des débats sur les défis actuels : Nous aborderons les sujets brûlants comme la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC), la loi Duplomb, la protection des herbiers de posidonies, la recharge des plages en sable, les pollutions atmosphériques et marines, les canicules, et bien d’autres menaces qui pèsent sur notre cadre de vie.
- Un état des lieux préoccupant : Malgré nos succès, les agressions contre notre environnement persistent, souvent de manière excessive. Nous discuterons des actions en cours et à venir pour contrer le bétonnage anarchique résultat d’une politique dépassée, les pollutions en tout genre et les atteintes à notre santé, tout en partageant nos connaissances avec vous.
- Une immersion douce : Nous mettrons les pieds dans l’eau (pas plus !) pour observer la vie et la mort du récif frangeant de La Vieille, que nous défendons depuis des années. Pensez à apporter des chaussures adaptées pour cette exploration.
Infos pratiques :
- Lieu : Plage de La Vieille
- Horaire : à partir de 17h00
- À prévoir : Votre serviette, votre maillot de bain (pour les plus courageux·ses !), et une petite contribution pour notre apéritif convivial, partagé à la fortune du pot.
N’hésitez pas à venir en famille et amis pour un moment d’échange, de partage et d’action en faveur de notre environnement !
Au plaisir de vous retrouver dimanche prochain !
L’équipe de l’APE
15 août 2025 : Parallaxe et frissons au show aérien
La parallaxe, c’est cette petite coquine qui vous fait croire qu’un avion va vous raser la moustache alors qu’il passe en fait très loin.
Mais avouons-le… quand on voit arriver les huit Alphajets de la Patrouille de France en formation serrée, façon covoiturage aérien, ça donne quand même l’impression qu’ils jouent à une partie de touche-touche ou à 1, 2, 3, soleil à 800 km/h dans les traînées de leurs copains. Depuis le plancher des vaches, leur survol au-dessus du sémaphore ressemblait à une tentative de décapitation architecturale… Heureusement, tout cela n’était qu’un tour d’illusion d’optique. Côté faune locale, les goélands et martinets ont vécu leur moment "Top Gun et on a frôlé l’ornithocide imaginaire !
Et puis, le moment émotion : le début d’un cœur dessiné dans le ciel. Un cœur ? Vraiment ? Mais oui, tout s’est bien terminé. Le cœur s’est refermé, les avions sont repartis et les trainées de pollution se sont dispersées. Par contre, le nouveau marquage ventral du Rafale laisse songeur : inspiration tricolore… ou flamme sortie d’un autre registre ? Quoi qu’il en soit, on espère que ce choix esthétique n’annonce pas un atterrissage idéologique en piqué.
Moralité : la parallaxe, c’est comme les réseaux sociaux, ça déforme la réalité… mais ça met un peu de piment dans la vie.
10 août 2025 : Corsica Ferries : voyage inclus, fumée offerte
Ce matin, le Mega Express Three a quitté la rade de Toulon en grande pompe… de suie. Panache soufré dans le ciel, parfum d’hydrocarbures sur le pont arrière : ambiance croisière post-apocalyptique garantie. Les passagers ? Enfumés. Littéralement. Le ciel ? Jaunasse de soufre. La mer ? Elle tousse encore.
Ciel pollué… et passagers fumés comme des sardines sur le pont arrière. Merci qui ? Merci la pollution maritime. Ils pensaient partir respirer l’air du large, ils ont eu Pékin version smog. Merci Corsica Ferries pour cette immersion dans le transport du futur, si le futur est un retour à l’ère du fuel lourd (Photographie du Corsica Ferries Mega Express Three prise ce 10 août 2025 à 8h25).
Les navires de croisière et de transport maritime sont parmi les plus gros émetteurs de polluants atmosphériques : Oxydes d’azote (NOx), Particules fines, Soufre (SOx), Composés organiques volatils…
Ce matin, les rejets de fumée du Corsica Ferries Mega Express Three ont une fois de plus soulevé des préoccupations environnementales et sanitaires. Les passagers présents sur le deck arrière ont été exposés à des émissions polluantes, mettant en lumière les impacts directs de la pollution maritime sur notre santé et notre environnement.
Ces émissions ont des effets avérés sur la santé respiratoire, notamment chez les enfants, les personnes âgées et les populations déjà fragilisées. Elles contribuent aussi à la pollution marine et à l’acidification des milieux côtiers.
Nous restons déterminés à lutter contre ces pratiques qui nuisent à notre planète et à ses habitants. Il est crucial que des mesures soient prises pour réduire ces rejets de polluants dans l’atmosphère.
L’air pur, ce n’est pas du luxe !
Rejoignez-nous dans notre combat pour un air plus pur et un avenir plus sain pour tous.
Adhérez, partagez, soutenez nos actions pour un littoral sain et vraiment protégé.
8 août 2025 : Victoire pour le vivant : la loi Duplomb censurée par le Conseil Constitutionnel !
Le Conseil Constitutionnel vient de rendre une décision majeure en censurant plusieurs dispositions de la loi Duplomb. Une victoire éclatante pour la santé publique, la biodiversité et une agriculture respectueuse du vivant, portée par des mois de mobilisation citoyenne et le travail rigoureux des associations de protection de l’environnement et de notre santé.
Néonicotinoïdes : une interdiction confirmée
L’article 2 de la loi, qui ouvrait la voie à un retour des néonicotinoïdes, a été censuré. Le Conseil Constitutionnel s’est appuyé sur la Charte de l’Environnement pour exclure définitivement l’usage de ces insecticides neurotoxiques en France. Une avancée décisive pour les pollinisateurs, les sols et la santé humaine.
Bassines : des freins juridiques renforcés
La décision impose désormais que tout projet de bassine soit intégré à un projet de territoire bénéficiant à l’ensemble des usages. De plus, la présomption d’intérêt public pourra être contestée devant les juridictions administratives. Ces garde-fous constituent un frein important à la généralisation de ces ouvrages controversés.
Une procédure parlementaire détournée…mais validée !
Au printemps 2025, des député·es avec en tête Julien Dive (Les Républicains), rapporteur du texte à l’Assemblée nationale, ont déposé une motion de rejet… contre leur propre texte. Cette manœuvre a été soutenue par les trois groupes macronistes, l’alliance RN-UDR et une majorité de député·es LR favorables au texte. Objectif : envoyer directement la loi en commission mixte paritaire, évitant ainsi un débat parlementaire complet.
Cette manœuvre, validée par le Conseil Constitutionnel, pourrait créer un précédent inquiétant en matière de contournement démocratique.
Une victoire collective, mais la vigilance reste de mise
Cette décision est le fruit d’un travail acharné : pétitions, actions citoyennes, expertise juridique, etc.... Elle montre que la démocratie environnementale peut encore l’emporter, mais aussi que les menaces persistent.
L’APE salue cette avancée, tout en appelant à rester mobilisés pour défendre une agriculture durable, une gestion équitable de l’eau, et le respect des principes écologiques inscrits dans notre Constitution.
7 août 2025 : Le ministre, le préfet, la SNSM-Saint Mandrier, le SDIS-Var et… le cormoran
Ce matin sur la plage de la Coudoulière, ambiance studieuse et ensoleillée : le ministre de la Santé Yannick Neuder, accompagné du préfet du Var, Simon Babre, est venu rappeler les consignes de sécurité essentielles face à une hausse inquiétante des noyades cet été, en particulier sur les plages de la région PACA. Depuis le début de la saison, elles ont bondi de près de 50 %.
Remerciant l’action des sauveteurs de la SNSM de Saint-Mandrier et des pompiers du SDIS 83 qui sont à leur poste de travail pour protéger ceux prenant des vacances bien méritées, le ministre a insisté sur les mesures simples mais vitales :
- Apprendre à nager,
- Respecter les drapeaux de baignade,
- Rester dans les zones surveillées.
"Il y a beaucoup moins de noyades dans les zones surveillées. Quand le drapeau est rouge, on ne se baigne pas", a-t-il rappelé.
Au niveau du poste de secours de la plage, aux milieux des caméras et micros des journalistes le ministre échange avec les sauveteurs de la SNSM et des sapeurs-pompiers pour se faire détailler les dispositifs mis en place par les communes.
Pendant ce temps-là, un autre habitué des lieux…
Tout occupé à plonger entre deux vaguelettes, notre cormoran local menait ses propres opérations de surveillance… halieutique. En pleine chasse à la friture au beau milieu des baigneurs, il a poliment décliné toute demande d’interview.
Message de prévention pour les poissons : “Restez groupés et évitez les zones non surveillées” – Le Cormoran.
07 aout 2025 : Invasion en Méditerranée : Pterois miles, poisson venimeux… pas pour la bouillabaisse !
Il faut croire que l’humour involontaire a encore de beaux jours devant lui. Comme l’an dernier, pour promouvoir la bouillabaisse locale, notre commune a eu l’idée lumineuse d’utiliser l’image d’un poisson… venimeux, envahissant et classé espèce préoccupante par les scientifiques : le Pterois miles, alias le poisson-lion. Un chef-d’œuvre de communication locale !
Car ce poisson aux nageoires spectaculaires, s’il en impose visuellement, n’a rien à faire dans une marmite provençale. En réalité, il incarne une menace sérieuse pour la biodiversité marine méditerranéenne, et n’est certainement pas un ingrédient pour votre assiette.
Un intrus venu du canal de Suez
Originaire de la mer Rouge, Pterois miles a traversé le canal de Suez pour s’installer en Méditerranée. Et il ne fait pas que de la figuration : ce prédateur glouton dévore tout ce qui bouge autour de lui, mettant en péril les écosystèmes côtiers. Il s’étend désormais rapidement vers l’ouest et pourrait atteindre les eaux françaises d’ici peu.
Les années et les lieux où les poissons-lions ont été observés pour la première fois confirment une expansion de leur aire d’invasion en Méditerranée. Les premiers signalements dans le nord de la mer Égée, la mer Ionienne et l’Adriatique méridionale remontent à la période 2020–2022. Des individus ont également été observés en Sicile, en Sardaigne, en Croatie et à Malte, mais uniquement au cours des années les plus récentes. Cela suggère que ces poissons-lions observés ne sont probablement pas échappés d’aquarium ; si tel était le cas, on s’attendrait à des signalements plus anciens. Il est plus vraisemblable que ces individus aient été transportés par de forts courants depuis l’est de la Méditerranée, soit sous forme de larves, soit sous forme d’œufs (source).
Mais pas d’inquiétude pour votre bouillabaisse sauf si vous avez un goût prononcé pour le risque dans sa préparation… ou pour l’ironie locale.
Un poisson pas très convivial
Avec ses 18 épines venimeuses, il inflige des piqûres extrêmement douloureuses pouvant provoquer œdèmes, nausées ou vertiges. Rien de très festif, donc.
Dommage pour l’image d’un déjeuner censé réunir convivialité, tradition et gastronomie.
Une vigilance bien plus utile que l’autodérision
Loin des affiches fantaisistes, les scientifiques prennent la menace très au sérieux. Car si l’on ne fait rien, l’histoire des Caraïbes risque de se répéter chez nous : des écosystèmes comme les herbiers appauvris, une biodiversité effondrée, et une espèce invasive devenue impossible à contenir.
Pterois miles, ce n’est pas une recette, c’est un signal d’alerte pour la Méditerranée.
Alors si un jour vous en apercevez un dans nos eaux :
- Ne le touchez pas !
- Prenez une photo, localisez-le, et
- Signalez-le à l’APE (
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Le Pterois miles n’a rien d’un rouget ni d’une rascasse, il se signale. Et surtout, il ne fait pas une bonne affiche pour une bouillabaisse… sauf peut-être dans un sketch.
Pour en savoir plus
7 juillet 2025 : INFOX – Plage de Sainte-Asile, instrumentalisation politique en cours
L’autorisation préfectorale qui exemptait la Métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) d’étude d’impact pour les « recharges en sable » de la plage de Sainte-Asile a été annulée par jugement du tribunal administratif de Marseille le 15 mai 2025 . Le grain de sable dans l’approche idéologique de l’environnement de M. Vincent où la réalité n’a aucune importance. Depuis, M. Vincent enrage et comme à son habitude, tente de réécrire l’histoire à son avantage, lors des séances du Conseil municipal, par des avis à la population et par communiqué de presse, et se défausse de toute responsabilité : « ce n’est pas moi, c’est MTPM, c’est le préfet, c’est l’APE… »
Rappel des faits, facilement vérifiables
La plage de Sainte-Asile, à l’état naturel avant sa transformation, était constituée de galets encore visibles aux endroits dépourvus de sable et à la base des banquettes de posidonies. À la fin des années soixante, la décision de s’engager dans une politique de développement touristique a conduit la commune à bouleverser son littoral. Des installations portuaires ont été créées et/ou étendues, et quatre zones côtières ont été ensablées à partir de 1970 (La Vieille, Touring, Canon et Sainte-Asile).
Côté rade, c’est la totalité du littoral qui a été artificialisé. Côté mer ouverte, en dehors des zones de falaises, c’est la quasi-totalité du littoral civil facilement accessible qui l’a été. Aujourd’hui, seules les plages de la Coudoulière et de Cavalas échappent à une recharge annuelle en sable. Concernant la plage de Sainte-Asile, la commune a créé en 1982 un épi de rochers, remblayant chaque année la plage érodée par les tempêtes.
L’APE, une position constante depuis plus de 40 ans
Dimanche 22 juin 2025 : un pique-nique engagé sous les pins
Ce dimanche 22 juin, belle date marquant le début de l’été, les ami.es de l’APE se sont retrouvé.es pour le traditionnel pique-nique de l’Association dans la pinède de Sainte-Asile. Ce lieu, sauvé des projets immobiliers grâce à l’action déterminée de l’APE, est aujourd’hui en partie propriété du Conservatoire du littoral.
En cette fin d’après-midi, la chaleur estivale était adoucie par l’ombre des pins et une légère brise marine. Les membres de l’Association ont partagé leurs plats dans une ambiance conviviale, échangeant autant sur les saveurs que sur l’actualité locale et internationale du moment.
L’instant était à la convivialité et au partage, dans un cadre préservé du béton grâce à l’action de l’APE. Autour, des familles profitaient paisiblement de cet espace naturel, sauvé du béton. Sur la plage, en cette fin d’après-midi, nombreuses étaient les personnes venues apprécier la beauté intacte du littoral, ses banquettes de Posidonie encore en place, témoins d’un écosystème vivant. Un regard vers le large révélait alors une scène symbolique des contradictions de notre époque : un voilier toutes voiles dehors glissait paisiblement entre deux présences bien plus lourdes de sens : la fumée noire du Costa Pacifica, en route pour Valence, et la silhouette sombre d’un sous-marin classe Suffren, en mission vers une destination inconnue.
Engagement et vigilance toujours au rendez-vous
Les discussions n’ont bien sûr pas éludé les actions de protection de l’environnement et de la santé menées par l’APE. Des actions devenues indispensables face à des agressions environnementales de plus en plus fréquentes, et trop souvent au-delà du raisonnable.
Pas de doute non plus sur la détermination collective : poursuivre les mobilisations contre le bétonnage excessif, la destruction des habitats naturels terrestres et marins, l’éradication des espèces protégées permis par une politique d’aménagement archaïque, lutter contre les pollutions multiples qui menacent notre santé, et continuer à informer et sensibiliser nos concitoyens.
Les nombreuses attaques dont fait l’objet l’APE, voire certains de ses membres, témoignent bien que nos actions touchent leurs cibles.
Un moment de partage dans un lieu symbolique
Ce moment de convivialité, dans ce cadre naturel exceptionnel, a également ravivé l’attachement profond de l’APE au site de Sainte-Asile. Ce site a fait l’objet de nombreux recours en justice pour empêcher son bétonnage programmé. Grâce à cette mobilisation, il reste aujourd’hui un espace préservé, pour le bien de tous et pour les générations futures.