Nouveau permis de construire sur la propriété Fliche-Bergis : L’APE dépose un recours pour son annulation
Communiqué de presse du 27 avril 2025
L’Association pour la Protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’ile de Saint-Mandrier a déposé ce 15 avril un recours devant le tribunal administratif de Toulon demandant l’annulation du permis de construire signé le 13 janvier 2025 par M. Vincent pour la réalisation d’un nouveau centre aéré sur la propriété Fliche-Bergis.
Le nouveau projet, objet du permis de construire, va à l’encontre de la raison d’être de l’APE. L’APE considère que sa réalisation serait une atteinte à l’environnement naturel de la presqu’ile mais également une atteinte au cadre de vie des Mandréennes et Mandréens, générations actuelles et futures, nos anciens, nos jeunes, nos enfants et petits-enfants.
En effet, ce nouveau permis, limité à la création d’un nouveau centre aéré, prévoit, malgré les affirmations de M. Vincent, la construction d’extensions trop importantes, incompatibles avec la qualité paysagère et architecturale du site et illégales au regard de la loi.
Les extensions prévues sont visibles par simple comparaison de la façade ouest du bâti existant avec celle prévue par le projet 2025.
C’était déjà le cas du précédent permis accordé en 2022 qui avait fait l’objet d’un recours en annulation par l’APE. Permis finalement retiré en catimini par M. Vincent durant l’été 2024 avant même que le Tribunal ne puisse se prononcer sur sa légalité.
L’APE ne peut donc accepter ni la dénaturation de ce site naturel remarquable, ni la fermeture aux Mandréen.nes d’une grande partie de cette propriété alors que le législateur a voulu au contraire préserver ces sites remarquables pour les générations futures.
Alors que la presqu’île est très contrainte quant aux espaces naturels civils restants, la sobriété immobilière doit être la règle en optimisant le bâti existant. Le bétonnage de nouvelles surfaces, n’est pas acceptable dès lors qu’un centre aéré existe déjà et cela depuis des années, dans les locaux de l’école primaire de l’Orée du bois disposant de tous les aménagements nécessaires avec des aires de jeux en proximité immédiate de la forêt communale.
Alors que l’heure est à la sobriété financière et que des travaux de rénovation de l’école de l’Orée du bois sont programmés en 2025 et 2026 pour un montant de 390 000 €, il n’est pas raisonnable d’engager des dépenses de plus de 3 millions d’euros pour ce nouveau projet. Ces montants pourraient être plus utilement utilisés pour de réelles améliorations du cadre de vie des habitant.es de la presqu’île.
Depuis plus de 40 ans, l’APE œuvre pour la préservation de l’environnement et de la nature pour le bien de toutes et tous. Nous constatons chaque jour le bétonnage progressif de notre région. Sur notre presqu’île, la commune a organisé le bétonnage dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) d’abord en 2007, annulé à la suite du recours de l’APE, puis dans celui voté en 2017. L’APE par ses actions en justice a limité les impacts les plus négatifs sur l’environnement de ce PLU en préservant des espaces naturels nécessaires à l’équilibre de toutes et tous, à l’épanouissement des enfants d’aujourd’hui et de demain.
Concernant la propriété Fliche-Bergis, il est bon de rappeler que pendant des années, la commune s’est entêtée à nier le caractère patrimonial et paysager de cet espace littoral remarquable, classant une grande partie de la propriété en zone constructible dans ses documents d’urbanisme (PLU compris), la livrant aux promoteurs pour y construire des villas, des immeubles, des parkings ...
Comme ce fut le cas pour la propriété de l’Ermitage, il est également bon de rappeler que c’est uniquement grâce à la mobilisation de l’APE et ses actions en justice depuis plus de 20 ans que le site a été sauvé de l’urbanisation. Ainsi, à la demande de l’APE les tribunaux ont systématiquement annulé les permis de construire accordés par le Maire afin qu’aujourd’hui tous les Mandréens puissent profiter de la propriété Fliche protégée par la loi Littoral (Voir la saga judiciaire).
En cohérence avec ses actions passées, le 3 mars 2025, l’APE a donc adressé à M. Vincent un recours gracieux motivé lui demandant le retrait de l’arrêté qu’il avait signé le 13 janvier 2025 accordant le permis de construire sur la propriété Fliche-Bergis. Recours gracieux qu’il a refusé le 17 mars sans aucune explication.
En conséquence, avec l’aide de son conseil, l’APE a déposé le 15 avril 2025 un recours contentieux auprès du Tribunal administratif de Toulon demandant l’annulation de l’arrêté du 13 janvier 2025 signé par M. Vincent.
De plus, constatant que les travaux d’exécution du permis du construire ont débuté le 15 avril, travaux semblables à ceux suspendus en 2023 par le juge des référés, l’APE a déposé le même jour un référé suspension auprès du tribunal administratif de Toulon afin de faire arrêter ces travaux dans l’attente d’un jugement sur le recours contentieux. L’audience est programmée le 29 avril prochain.
L’APE espère que le tribunal soutiendra ses demandes et que ces actions en justice conduiront la Municipalité à concevoir un projet de réhabilitation respectueux du site, qui mettra en valeur cette propriété pour le bonheur de toutes les générations confondues, d’aujourd’hui et de celles à venir.
Nous contacter à :
Membre de France Nature Environnement du Var (FNE 83)
APE – BP n°4 – 83430 Saint-Mandrier
Site internet ape83430.fr et Facebook
20 avril 2025 : Encore une journée port pas propre !
Le festival des croisiéristes dans la rade continue. On nous l’avait promis et ils tiennent promesse.
Et toutes fumées dehors, le Mega Express de la compagnie Corsica ferries est allé rejoindre le Mega Smeralda arrivé plus tôt ce matin à Toulon, les deux navires battant pavillon italien. Le Mega Andrea s'en est allé à Brégaillon pour laisser la place au navire MS Europa. Le MS Europa a été livré à Hapag-Lloyd Cruises le 9 septembre 1999, il y a donc 25 ans… Aujourd’hui, battant pavillon Maltais, il peut transporter jusqu’à 685 personnes. Apparemment l’Europa en pleine nuit puis au petit matin faisant des ronds dans l’eau a hésité à venir accoster au quai de Toulon dont il est reparti en fin d’après-midi pour Bastia (Photographies prises entre 9h30 et 18h00).
Un article sur Figaronautisme.com du 19 avril 2025 nous apprenait que « selon Luigi Stefanelli, vice-président des ventes Monde de la compagnie (Costa Croisières), Toulon était une "étape significative" … dans une volonté assumée de proposer quelque chose de nouveau aux clients fidèles, les fameux repeaters, (passagers effectuant plusieurs croisières sur le même navire/compagnie) qui constituent l’essentiel de la clientèle Costa. ».
Puis rajoute, et ne riez pas, sous le sous titre « Une bouffée d’oxygène pour l’économie locale » (gag, voir les photos de ce jour et des jours précédents !), l’article précisait que « Toulon espère générer 750 emplois directs et jusqu’à 1 500 indirects, comme l’a souligné Magali Turbatte, vice-présidente de Provence Tourisme ». Nous n’hésiterons pas à vérifier… D’autant plus que visiblement ce n’est pas acquis. En effet, l’article conclut que « tout est mis en œuvre pour que Toulon devienne une escale incontournable. Alors, ça marche ? Luigi Stefanelli, prudent mais confiant, conclut avec le sourire : "Ça, je vous le dirai demain." »
Le Costa Pacifica battant pavillon italien de la compagnie Costa Croisières transporte 4 880 personnes dont 3 780 passagers, dont des fameux repeaters… a quitté le quai de la Seyne pour rejoindre Après avoir quitté la rade, son panache rabattu vers la surface de la mer à proximité des plaisanciers en voilier, aspirant surement à l’air pur du large, a participé à l’acidification des eaux de surface, impactant le plancton sur sa route pour Valencia (Photographies prises entre 15h10 et 16h00)..
L’article du Figaronautisme précise également que « Avec 3 700 passagers à bord à chaque départ, le potentiel touristique est énorme ». Christine Rosso présidente des ports de commerce de la rade de TouIon a donc encore raté sa cible aujourd’hui, elle qui déclarait récemment à Var-Matin « je maintiens qu'il faut qu'on soit dans une démarche de développement raisonné. Aujourd'hui, plus de 60 % du trafic croisière, c'est du premium et du luxe. Des navires qui sont de taille tout à fait acceptable — moins de 2 000 passagers à bord. C'est notre cible ». En revanche, concernant la cible pour la pollution de l’air, il est urgent d’attendre comme dirait le maire de Saint-Mandrier en charge de la protection de l’environnement et tutti quanti…
Le Mega Andrea de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien a finalement quitté le port de Toulon en fin d’après-midi, toute fumée dehors, lui aussi en route pour Bastia (Photographies prises entre 18h10 et 19h00).
16 avril 2025 : Pas besoin de traverser l’Atlantique, pour entendre des trumpisteries !
L’article de l’édition du 9 avril de Var-Matin sur la dernière réunion du Conseil municipal de Saint-Mandrier, rapporte les multiples contre-vérités tenues le 7 avril par différents élus de la majorité concernant la propriété Fliche-Bergis. Des précisions s’imposent…
Démonstration.
Ainsi, à la lecture de l’article on apprend que, s’adressant à son opposition, le maire M. Vincent, a déclaré : « vous et vos amis de l'APE (Association de protection de l'environnement) qui étaient sur votre liste, avez attaqué le permis de construire qui aurait permis d’y aménager le conservatoire de musique ».
Faux ! C’est l’APE et elle seule qui a déposé devant le tribunal administratif de Toulon un recours en annulation du permis de construire signé par le maire le 11 octobre 2022, recours justifié notamment par le non-respect des espaces naturels protégés par la loi Littoral.
Les élus de La Vague Mandréenne, n’ont attaqué aucun permis de construire. Ils ne se sont d’ailleurs pas opposés mais abstenus lors des délibérations sur les projets successifs car ils ne disposaient pas de tous les éléments, entre autres budgétaires (en particulier sur les financements), au moment des votes.
Enfin, toujours d’après M. Vincent, l’APE aurait donc fait annuler le permis de construire du Conservatoire de musique. C’est encore faux !
Il n’y a pas eu de jugement annulant ce permis puisque c’est M. Vincent lui-même qui en catimini a décidé de retirer son permis le 19 juillet 2023 alors que la procédure sur la légalité du permis suivait son cours et que le jugement définitif du tribunal était attendu. Le 25 août 2023, M. Vincent a confirmé sa décision municipale en signant un arrêté de retrait du permis toujours sans préciser la raison motivant ce retrait.
En donnant raison à l’APE savait-il donc que le permis de construire qu’il avait accordé était illégal et craignait-il un jugement défavorable du tribunal administratif ?
Le nouveau permis de construire signé par M. Vincent en janvier 2025 concerne maintenant uniquement un projet de Centre aéré, sans conservatoire de musique. Pourquoi ?
M. le Maire malgré ses allégations, reconnaîtrait-il donc que ses premiers projets n’étaient pas compatibles avec la préservation du site ?
L’article de Var-Matin rapporte également que le maire a déclaré « nous avons sauvé les bâtiments dont la toiture était ouverte et dont les façades tombaient ! ». Il était temps. Les travaux ont été réalisés en 2024 « en urgence » sur la base d’un rapport d’expertise publié en … 2018 qui mentionnait déjà l’effondrement de la toiture et ses conséquences sur le bâti. Six ans ont donc été nécessaires pour que M. Vincent décide de l’utilité de ces travaux auxquels l’APE ne s’est pas opposée ! En réalité, depuis l’acquisition en 2017 de la propriété par la commune, en l’absence d’entretien, les bâtiments ont continué à se dégrader jusqu’à l’état de ruine comme l’APE l’a fait remarquer au tribunal en 2023 !
Notons que la commune aurait pu acheter et valoriser cette propriété beaucoup plus tôt et pour beaucoup moins cher si elle n’avait pas persisté pendant des décennies à vouloir la classer en zone constructible au mépris de la loi Littoral.
Sur ce sujet, une autre perle revient à l'adjoint Michel Marin, élu en charge de l’urbanisme, qui a affirmé « On a aussi sauvé le terrain et la pinède qui étaient convoités par les promoteurs ». Alors là un petit rappel est également nécessaire pour rappeler que le plan local d’urbanisme (PLU) qu’il a voté en 2007 puis en 2017, classait en zone urbanisable nombre de parcelles de la propriété Fliche-Bergis, dont celles des bâtiments et celle proche transformée aujourd’hui en verger par le Conservatoire du Littoral.
A-t-il oublié que des promoteurs avaient déposé des permis de construire pour des immeubles avec parking, tous approuvés et signés sans faille par M. Vincent. A-t-il oublié que c’est l’APE qui à la suite d’une longue saga judiciaire a obtenu gain de cause avec l’annulation de ces permis de construire et de ces dispositions qu’il avait fait voter dans le PLU.
Alors mensonges ou mémoire bien opportunément défaillante de ces élus ? Nous vous laissons juger.
Une fois de plus, l’APE constate que les actions qu’elle a menées pour la protection du patrimoine environnemental de la commune sont récupérées par les politiciens locaux pour s’en glorifier. L’appropriation de la sauvegarde de la propriété Fliche-Bergis, comme celle de l’Ermitage, n’échappe pas à cette règle…
Concernant la propriété Fliche Bergis, nous répétons une fois de plus que si un jour un projet est élaboré dans le respect de ce site patrimonial et de la loi Littoral, l’APE s’en réjouira, car la raison d’être de l’Association est d’offrir à tous les Mandréen.nes, enfants et adultes, l’accès à un environnement préservé.
Pour le respect de la loi afin de protéger la commune du bétonnage à tous crins et de sauver les derniers sites naturels de la presqu’île accessibles à toutes et tous, plus que jamais nous avons besoin de votre soutien !
15 avril 2025 : Les fleurs égaient le gris du ciel
Les nuages roulent bas sur l’horizon mais les jardins et les collines de la presqu’ile bénéficient des ondées et sont colorés de teintes vives.
Discrètes ou pas les fleurs éclaboussent de couleurs les pelouses comme celles minuscules de la badasse, vives de la bourache, de la cynoglosse de crête, du chardon laineux, de la scille du Pérou, de l’urosperme, des cistes... Dans les jardins de façon spectaculaire, les fleurs d’agaves s’élancent vers le ciel, les roses de Banks couvrent les tonnelles, les troncs des arbres de Judée se colorent de bleu ou de blanc tandis que les chêne kermès fleurissent plus discrètement dans des collines.
Que ton cœur reste calme et beau. Laissez-le être toujours amoureux de la vie.
Laissez-le s’épanouir. Qu’il sourit.
Sangeeta Rana
14 avril 2025 : La valse des croisiéristes dans le silence des politiciens locaux…
Les navires de croisière ont commencé leurs valses entre les ports méditerranéens italiens, espagnols et français laissant à chaque passage et traversées dans leurs sillages les polluants associés aux gaz de combustion rejetés par leurs moteurs démesurés….
De démesure en démesure : Le 12 avril 2025 le Marella Explorer 2 lancé en 1995 battant pavillon maltais susceptible de transporter 2 693 passagers et membres d’équipage a quitté vers 18h00 les quais à destination de Barcelone, Valence et Palma. Il a été suivi le 13 avril par le Spirit of adventure battant pavillon britannique lancé en 2021 susceptible de transporter 1 540 passagers et membres d’équipage qui a quitté lui aussi la rade vers 18h00 pour Barcelone, Valence et Palma. Il a été suivi le 14 avril par le Majestic Princess lancé en 2017 susceptible de transporter 4 906 passagers et membres d’équipage à destination d’Alicante puis Gibraltar…
Dans un article de Var-Matin de l’édition du 8 avril 2025, Christine Rosso présidente des ports de commerce de la rade de TouIon gérés par la CCI du Var déclarait « je maintiens qu'il faut qu'on soit dans une démarche de développement raisonné. Aujourd'hui, plus de 60 % du trafic croisière, c'est du premium et du luxe. Des navires qui sont de taille tout à fait acceptable — moins de 2 000 passagers à bord. C'est notre cible ». En revanche, en termes de cible pour la pollution de l’air, on restera sur notre interrogation… Interrogation à laquelle les politiciens locaux ne répondent pas plus.
Pourtant, à Nice qui nous envoie les navires les plus polluants, Christian Estrosi s’emporte contre ces « monstres des mers » qui accostent chaque année à Villefranche-sur-Mer et assure que « ces croisières qui polluent n’ont pas leur place chez nous » en se référant à une étude d’impact qui montre que le secteur maritime est le principal émetteur d’oxydes d’azote dans la commune de Nice. Il dénonce ce « tourisme de masse » qui « détruit tout », et se prononce en faveur de l’interdiction pure et simple des grands bateaux de croisière de plus de 900 passagers !
Cette situation nous rappelle la citation de Blaise Pascal « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ».
3 avril 2025 COMMUNIQUE DE PRESSE : Les associations demandent le retrait du PPRT Lazaret
Arrêté approuvant le Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt d’essences du parc du Lazaret :
Les associations demandent son retrait
Encore un bel exemple d’omerta locale !
Les associations France Nature Environnement de PACA et du Var et l’association pour la Protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’ile de Saint-Mandrier ont demandé au Ministre de la Défense de retirer son arrêté d’approbation du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) signé le 20 décembre 2021.
Ce dépôt d’essences est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement qui est classé Seveso seuil haut. Il est donc soumis à autorisation en application de la Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 et doit faire l’objet d’un PPRT. Le PPRT a bien été prescrit par un arrêté préfectoral datant du 20 décembre 2011, avec un délai d’élaboration de 18 mois.
Finalement, après 6 arrêtés successifs justifiant la prolongation du délai d’élaboration, par la complexité du dossier et la tenue d’une enquête publique, son approbation aura donc lieu 10 ans plus tard par le ministre de la Défense, le 20 décembre 2021, et ce en toute discrétion !
En effet, c’est lors de la réunion de la Commission de suivi de site du 24 octobre 2024, Commission qui ne s’était pas réunie depuis 2020 que les représentants des associations découvrent en réponse à une question l’existence de l’arrêté d’approbation de ce PPRT.
Après obtention du document auprès de la Préfecture, ils découvrent que le PPRT a été élaboré sans aucune concertation, ni mesure de publicité auprès du public, et n’a pas fait l’objet d’aucune enquête publique pourtant requise par la loi.
Ils découvrent également que le document affirme que les effets associés aux risques d’explosion, de surpression et chimique en cas d’incendie des cuves d’hydrocarbures seraient strictement limités à l’enceinte du dépôt d’essence. Conclusions en contradiction avec l’étude de danger élaborée pour ce site.
L’affirmation que les effets associés à de potentiels accidents majeurs s’arrêteraient exactement aux limites administratives du site du Lazaret est aussi crédible que l’affirmation qui prétendait que les retombées radioactives atmosphériques issues de l’accident de Tchernobyl s’étaient arrêtées aux frontières françaises.
Les PPRT ont été institués à la suite de la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse de 2001 par la loi du 30 juillet 2003 avec pour objectif de résoudre les situations difficiles en dehors des sites Seveso seuil haut en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future.
Ce retard conséquent, 10 ans, pour l’approbation du PPRT-Lazaret élaboré sans concertation, sans publicité, sans enquête publique n’a donc pas permis aux différentes parties prenantes dont nos Associations de faire valoir leur position quant aux ouvertures à l’urbanisation de zones situées à proximité du site.
Or, à la même période que l’élaboration du PPRT-Lazaret, le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune était également en cours d’élaboration. Finalement approuvé en 2017, ce PLU a ouvert des zones à l’urbanisation jusqu’aux limites de ce dépôt d’essences.
Puis très rapidement, en 2018 et 2019, différents permis de construire ont été accordés à par le maire à proximité immédiate et à très faible distance du site du dépôt d’essences pour des ensembles immobiliers d’envergure, respectivement de 140 et 257 logements, dont des logements sociaux réservés aux salariés de la Défense.
Ces irrégularités et incomplétudes, dont la liste n’est pas exhaustive, font que les parties prenantes, dont le public, n’ont pas été informées des effets que pouvaient engendrer des accidents majeurs au sein des installations classées du site, à la fois sur l’environnement et sur la santé des personnes résidant ou transitant à proximité immédiate du dépôt d’essences.
L’absence de prises en compte de l’ensemble des aléas, notamment pour le risque incendie, et de l’absence pour des zones situées à l’extérieur du périmètre du site de toute disposition foncière destinée à limiter les conséquences sur la salubrité, la santé et la sécurité publiques ne peut que nous inquiéter.
C’est pourquoi les Associations ont déposé un recours gracieux auprès du Ministre de la Défense demandant le retrait de l’arrêté du 20 décembre 2021 portant approbation du plan de prévention des risques technologiques autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var).
Nous contacter à :
Membre de France Nature Environnement du Var (FNE 83)
APE – BP n°4 – 83430 Saint-Mandrier
Pour en savoir plus:
- le recours gracieux demandant le retrait de l'arrêté,
- le document support de la réunion CSS du 13 février 2020