29 juin 2025 : Interdiction de fumer sur les plages à partir d’aujourd’hui
Cette mesure d’interdiction décidée en 2023 est entrée en vigueur partout en France. Un nouveau décret modifiant l'article R. 3512-2 du code de la santé publique élargit l’interdiction de fumer aux arrêts de bus, dans les parcs, les plages « pendant la saison balnéaire », ainsi que « dans un périmètre d’au moins 10 mètres » des bibliothèques, des équipements sportifs (stades, piscines…), des établissements scolaires ou accueillant des mineurs. Le décret est paru au Journal officiel ce samedi 28 juin avec une entrée en vigueur le lendemain de sa publication, soit donc aujourd’hui dimanche.
On interdit la cigarette à la plage pour protéger les enfants du tabagisme passif. Très bien. Mais que font les gouvernements successifs pour les protéger de la pollution passive des fumées des ferries ? Combien de cigarettes équivaut le rejet d’une seule seconde d’un moteur de ferry ? Silence radio. Dénoncer un fumeur, c’est facile. S’attaquer aux lobbies maritimes, beaucoup moins. Encore une question de « bobo écolo », sans doute… (Photographie prise le 29 juin 2025 à 8h10 et 10h50 des navires de la compagnie Corsica Ferries, battant pavillon italien, au passage devant la plage de La Vieille à Saint-Mandrier).
28 juin 2026 : Lettre ouverte à Madame la Seiche, maîtresse du camouflage
Chère Madame la Seiche,
Permettez-moi d’abord de m’excuser pour cette intrusion impromptue dans votre paisible ballade matinale. Je nageais là, tout content de faire corps avec la Méditerranée, quand soudain… vous.
Votre apparition, magique. Un nuage d’élégance, un soupçon de mystère, et me voilà hypnotisé par vos ondulations féeriques. Vous étiez là, suspendue dans les eaux, à la frontière du visible et de l’illusion.
Et puis, comme une star fatiguée d’être admirée, vous choisissez la retraite stratégique : une glissade gracieuse vers le sable, une pirouette finale, et hop ! Ne restaient que vos deux yeux, aussi discrets qu'inquisiteurs, braqués sur moi avec un air de dire : "Tu me vois ? Tu me vois plus !"
À ce moment précis, chère Seiche, je me suis senti observé, jugé. Pas méchamment, non. Mais d’un regard profond, ancestral, un peu comme si vous me scanniez en profondeur, analysez mes intentions, et évaluez mon quotient marin : "Sympa, mais gigotant." Vous m’avez donc laissé vous prendre en photo, et même de très près.
Je vous remercie pour cette leçon de discrétion et de style. Vous m’avez prouvé que dans l’océan comme dans la vie, il vaut mieux maîtriser l’art de disparaître avec panache que celui de la fanfare.
Avec toute mon admiration,
Un bipède palmé, occasionnellement discret
27 juin 2026 : Vague de chaleur : soyons vigilants et solidaires
Depuis plusieurs jours, les températures grimpent dans le sud de la France. Ce vendredi 27 juin, Météo-France a placé quatre départements en vigilance orange à la canicule : Pyrénées-Orientales, Hérault, Gard et Bouches-du-Rhône.
Dès samedi midi, la vigilance sera élargie à neuf autres départements, dont le Var, ainsi que le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse, l’Ardèche, la Drôme, le Rhône et l’Isère.
Il s’agit d’un épisode caniculaire précoce, avec des températures pouvant atteindre 39°C, et des nuits très chaudes et étouffantes.
Selon la visualisation basée sur les données du Copernicus Marine Service (CMEMS), les anomalies de température de surface de la mer (SST) dans la Méditerranée ont atteint des pics de +5°C au-dessus de la moyenne ce 25 juin, notamment au large des côtes nord-ouest de l'Italie et sud-est de la France. Ces anomalies sont influencées par la vague de chaleur en cours en Europe, provoquant une augmentation significative de la température de la surface de la mer dans cette région sous la forme d’une vague de chaleur marine.
Les températures élevées de la Méditerranée aggravent la situation : elles ralentissent le rafraîchissement nocturne, rendant les nuits plus difficiles à supporter, notamment en bord de mer.
Ces conditions représentent un véritable danger pour la santé, notamment pour les personnes âgées, isolées, handicapées, ou les jeunes enfants.
Voici quelques gestes simples mais essentiels :
- Buvez de l’eau régulièrement, même sans soif
- Restez à l’ombre et évitez toute activité physique aux heures les plus chaudes (12h–18h)
- Gardez les volets et rideaux fermés sur les façades exposées au soleil
- Prenez des nouvelles de vos proches, voisins ou amis vulnérables
- En cas de symptômes inhabituels (maux de tête, nausées, crampes, grande fatigue…), appelez le 15 immédiatement
Ce n’est donc pas une alerte à prendre à la légère. Protégeons-nous, restons attentifs les uns aux autres et préparons-nous à affronter ensemble cette première vague de chaleur de l’été 2025.
26 juin 2025 : Attention Intervention spéciale de démoustication - Quartier Petit Pin Rolland
L’Agence Régionale de Santé (ARS) du Var a mandaté l’Entente interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID) pour réaliser un traitement ciblé dans le Quartier Petit Pin Rolland contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (moustique Tigre) suite au signalement d'un cas suspect de maladie transmise par les piqures de moustiques comme la dengue, le chikungunya ou Zica.
La maladie se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté par le virus du chikungunya. La population de moustiques tigres est importante dans notre région puisque plus de 40% des communes du Var dont celle de Saint-Mandrier sont colonisées par cette espèce.
Ce traitement préventif, réalisé à titre exceptionnel est indispensable afin de limiter les risques de transmission de la maladie propagée par le moustique tigre est prévu dans
le secteur proche du Petit Pin Rolland, le vendredi 27 juin 2025, entre 4 et 8 heures du matin
mais peut être annulé ou reporté suivant les conditions météorologiques.
L’ARS indique que cette opération consiste en une pulvérisation d'insecticide depuis lu voie publique à partir d’un véhicule 4x4, complété si nécessaire par des interventions ciblées à l'aide d'appareils portables, dans les espaces extérieurs.
Les produits utilisés sont à base d'un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles homologués pour cette application. Ce sont ces mêmes molécules actives qui composent les antimoustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce.
Les pyréthrines sont des insecticides naturels dérivés de certains chrysanthèmes et les pyréthrinoïdes en sont une version synthétique. Ces formulations ont la propriété d’être toxiques pour le système nerveux des insectes et sont utilisées en tant qu’insecticide externe pour les jardins, dans certains shampoings antipuces et collier en prévention des infestations par les puces et tiques.
Mais, attention les chats ne supportent pas ces substances, notamment la perméthrine qui se révèle la plus toxique pour lui (il est également intolérant au paracétamol et à l'aspirine). Contrairement aux autres mammifères, le chat n’a pas de glucuronyltransférase. Il s’agit d’une enzyme qui permet l’élimination des pyréthrines et des pyréthrinoïdes dans l’organisme. Pour être précis, le chat pourrait être intoxiqué s'il ingérait des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes à fortes doses.
L’ARS précise que le traitement prévu est appliqué dans un espace très limité, c’est une intervention maitrisée qui ne présente pas de danger particulier. Toutefois, il s'agit de prendre quelques précautions afin d’éviter toute exposition pouvant entraîner une éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ou allergiques.
Pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous devez suivre les recommandations suivantes :
- Rentrer chez soi et fermer les fenêtres donnant sur la voie publique au moment du passage de l'engin de traitement et les maintenir fermées pendant 1 heure après l’intervention.
- Ne pas se tenir à proximité de l’engin, ni s’exposer directement au nuage de pulvérisation
- Rentrer les linges, les jouets des enfants ou des aliments qui se trouveraient à l’extérieur au moment du passage du véhicule de traitement. Rincer à l’eau claire des éléments n’ayant pu être mis à l’abri.
- Eloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats, etc.) du véhicule de traitement et protéger leur gamelle des retombées du traitement ainsi que les animaux aquatiques et à sang froid.
- Attendre 3 jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et fruits du potager qui a été traité.
Pour en savoir plus :
L'Agence Régionale de Santé (ARS) a publié un communiqué le 25 juin concernant la situation du chikungunya en France métropolitaine. Voici les points clés :
Concernant les cas autochtones
- Au 24 juin 2025, nous avons identifié six épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone (n = 8 cas). Ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
- Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent.
- Bien qu’en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l’Océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone.
- Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
- Au total, huit cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine depuis le début de l'année 2025.
- Deux nouveaux cas autochtones ont été détectés à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) le 20 juin. Ces cas sont issus d'une même famille et n'ont pas de lien avec le premier cas autochtone identifié à La Crau (Var) le 11 juin.
- Les autres cas proviennent de la Drôme, du Gard, de l'Hérault, et de la Corse.
- Définition de cas autochtone : une personne contracte la maladie sur le territoire national sans avoir voyagé dans une zone où le virus circule dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes.
- Transmission : par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus), qui prolifère dans la région.
- Actions en cours : opérations de démoustication, interventions de porte-à-porte pour identifier d’éventuels symptômes, mobilisation de médecins et laboratoires pour le dépistage, et sensibilisation de la population.
Pour les cas importés, depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, jusqu’au 24 juin 2025, ont été identifiés :
- 645 cas importés de chikungunya
- 454 cas importés de dengue
- 1 cas importés de Zika
26 juin 2025 : Exercice du Plan d’Opération Interne de la pyrotechnie (La Seyne)
Le ministère des Armées informe que la pyrotechnie de Toulon, située à l’Ouest de la base navale sur les communes de La Seyne-sur-Mer, Ollioules et Toulon, exploitée par l’Etablissement principal des munitions Méditerranée, réalisera un exercice de mise en œuvre de son Plan d’Opération Interne ce jeudi 26 juin 2025 en matinée.
Cet exercice a pour objectif de tester la procédure interne de sécurité y compris le système d’alerte, à savoir l’activation de la sirène et doit se dérouler sans mobilisation de moyens d’intervention.
Cet exercice fait partie des mesures régulières de sécurité et de préparation des services concernés, afin d’assurer la sécurité des populations et la bonne gestion des éventuelles situations d’urgence.
Vous êtes donc susceptibles d‘entendre la sirène si vous vous trouvez à proximité du site de la pyrotechnie mais vous n’avez à prendre aucune mesure de protection.
Le signal d’alerte de la sirène : Trois cycles successifs d'une durée d'une minute et 41 secondes, séparés par des intervalles de cinq secondes avec un son modulé (montée et descente du ton).
Dimanche 22 juin 2025 : un pique-nique engagé sous les pins
Ce dimanche 22 juin, belle date marquant le début de l’été, les ami.es de l’APE se sont retrouvé.es pour le traditionnel pique-nique de l’Association dans la pinède de Sainte-Asile. Ce lieu, sauvé des projets immobiliers grâce à l’action déterminée de l’APE, est aujourd’hui en partie propriété du Conservatoire du littoral.
En cette fin d’après-midi, la chaleur estivale était adoucie par l’ombre des pins et une légère brise marine. Les membres de l’Association ont partagé leurs plats dans une ambiance conviviale, échangeant autant sur les saveurs que sur l’actualité locale et internationale du moment.
L’instant était à la convivialité et au partage, dans un cadre préservé du béton grâce à l’action de l’APE. Autour, des familles profitaient paisiblement de cet espace naturel, sauvé du béton. Sur la plage, en cette fin d’après-midi, nombreuses étaient les personnes venues apprécier la beauté intacte du littoral, ses banquettes de Posidonie encore en place, témoins d’un écosystème vivant. Un regard vers le large révélait alors une scène symbolique des contradictions de notre époque : un voilier toutes voiles dehors glissait paisiblement entre deux présences bien plus lourdes de sens : la fumée noire du Costa Pacifica, en route pour Valence, et la silhouette sombre d’un sous-marin classe Suffren, en mission vers une destination inconnue.
Engagement et vigilance toujours au rendez-vous
Les discussions n’ont bien sûr pas éludé les actions de protection de l’environnement et de la santé menées par l’APE. Des actions devenues indispensables face à des agressions environnementales de plus en plus fréquentes, et trop souvent au-delà du raisonnable.
Pas de doute non plus sur la détermination collective : poursuivre les mobilisations contre le bétonnage excessif, la destruction des habitats naturels terrestres et marins, l’éradication des espèces protégées permis par une politique d’aménagement archaïque, lutter contre les pollutions multiples qui menacent notre santé, et continuer à informer et sensibiliser nos concitoyens.
Les nombreuses attaques dont fait l’objet l’APE, voire certains de ses membres, témoignent bien que nos actions touchent leurs cibles.
Un moment de partage dans un lieu symbolique
Ce moment de convivialité, dans ce cadre naturel exceptionnel, a également ravivé l’attachement profond de l’APE au site de Sainte-Asile. Ce site a fait l’objet de nombreux recours en justice pour empêcher son bétonnage programmé. Grâce à cette mobilisation, il reste aujourd’hui un espace préservé, pour le bien de tous et pour les générations futures.
21 juin 2025 : Rechargement en sable : une fausse bonne idée à prix fort… pour quelques semaines
Face à l’érosion côtière, notamment sur les plages sableuses, certaines communes littorales, comme celle de La Seyne-sur-Mer, recourent à une méthode apparemment simple : utiliser en été le sable stocké en arrière-plage, après avoir été excavé à l’aide d’engins mécaniques dans les parties basses de la plage (retroussement) en automne.
Souvent présentée comme une solution écologique, car elle réemploie un sable marin local, cette pratique, répétée chaque année, entraîne en réalité des effets géomorphologiques et écologiques préoccupants.
Une altération de la dynamique naturelle
Les excavations de sable dans l’étage médiolittoral, zone soumise à l’action des vagues, perturbent la dynamique sédimentaire naturelle. Ce déséquilibre contribue paradoxalement à l’érosion de la plage sur le long terme, tout en appauvrissant la biodiversité.
Plage ses Sablettes : l’enlèvement du sable de l’étage médiolittoral de la plage, suivi de son retroussement en arrière-plage, où sont créées des dunes et un cordon artificiel du côté du port de Saint-Elme. Le sable est extrait par pelleteuses dans cette zone riche en biodiversité, où vivent annélides, crustacés, mollusques, coléoptères et où se nourrissent de nombreux oiseaux. Ces interventions détruisent directement cette faune, pourtant essentielle au bon fonctionnement du milieu.
Une marche sur la plage ! Un déséquilibre persistant
Plage ses Sablettes : La zone excavée reste visible sous la forme d’une « marche » qui persiste tout l’hiver. Ironiquement, ce ne sont pas les dunes artificielles qui protègent la plage des tempêtes, mais bien les banquettes de Posidonies qui protègent les dunées, naturellement échouées sur la partie basse de la plage.
Le stockage du sable sous forme de cordons ou de dunes artificielles en arrière-plage perturbe profondément le fonctionnement naturel du littoral. Le sable y devient rapidement sec et compacté, rendant le milieu impopre à la faune et à la flore typique des dunes. Ces cordons bloquent aussi les échanges naturels entre la mer et la terre, altérant les dynamiques écologiques locales.
Sable transporté, plage artificialisée
Plage ses Sablettes, secteur Mar-Vivo : Le sable est ensuite transporté par camions-bennes pour recharger les zones érodées de Mar-Vivo. Réparti et tassé mécaniquement par les engins de chantier, il forme une surface bien plane mais artificiellement compactée. Au contact de l’eau, ce sable sec forme des flocs flottant à la surface de la mer, qui dérivent vers le large. Aucune barrière anti-turbidité n’a semble-t-il été installée, ce qui augmente les risques d’ensablement et de turbidité pour l’herbier de Posidonies, situé à seulement 60 mètres de ce secteur de la plage.
Des impacts durables, pour un résultat éphémère
Plage ses Sablettes : Le lendemain matin, un dépôt crémeux apparaît sur la plage. Un reprofilage est ensuite effectué pour lisser le sable, suivi d’un passage d’engin de nettoyage pour retirer les déchets redevenus visibles. Ces dernières interventions modifient la structure du sable (compacité, capacité de drainage) et détruisent une nouvelle fois la faune qui s’était réinstallée et qui vient d’être ensevelie sous les recharges de sable.
Le rechargement et reprofilage altèrent profondément les habitats naturels. À force d’uniformiser les plages, ces pratiques affaiblissent leur résilience face aux aléas climatiques. Elles donnent aussi une illusion de stabilité, masquant le recul réel du trait de côte.
Une fuite en avant coûteuse
Ces opérations, onéreuses et à l’efficacité temporaires, doivent être recommencées chaque année. Le sable réinjecté est rapidement emporté par les tempêtes, entraînant un cercle peu vertueux mobilisant des ressources humaines, matérielles et financières, détruisant la biodiversité locale… sans régler le problème de fond.
Après reprofilage, des débris de vie marine et déchets plastiques réapparaissent dans le sable. Malgré cela, certains continuent à qualifier ces opérations de "ré-ensablement écologique". Devinez qui ? Eh oui…
Changer de cap : restaurer plutôt que recharger
Il est plus que temps de repenser notre rapport aux plages. Plutôt que de chercher à les « domestiquer » par des opérations mécanisées répétées, adoptons des approches plus douces :
- respect des milieux naturels,
- relocalisation des infrastructures exposées à l'érosion,
- et acceptation de l’évolution naturelle du trait de côte.
C’est dans cette voie que se trouve la résilience véritable.
18 juin 2025 : Parc du Lazaret, les odeurs d’hydrocarbures persistent, l’inquiétude aussi
Depuis plusieurs années, à de nombreuses reprises, le maire nous a assuré que le problème des odeurs d’hydrocarbures perceptibles autour du parc du Lazaret serait réglé. Dans l’édition d’avril 2025 du journal municipal, ou de sa liste municipale, selon certains, il affirmait même de manière péremptoire à ce sujet : « Je considère donc que pour la municipalité, l’affaire est réglée. »
Eh bien non, « l’affaire » n’est toujours pas réglée. Une intox de plus immédiatement démentie par les faits. Les usagers de la D18 et les riverains du parc de stockage le savent bien : les odeurs d’hydrocarbures sont toujours là, régulièrement, de façon persistante.
Petit rappel : lors de la réunion annuelle de la Commission de suivi de site (CSS) du Lazaret, organisée le 21 novembre 2024, nous avions mentionné l'absence de réponse à nos courriers adressés aux autorités préfectorales concernant l’exposition à ces vapeurs d’hydrocarbures. Nous y demandions la convocation urgente d’une réunion de la CSS qui ne s’était pas réunie depuis février 2020, des éclaircissements sur l’impact sanitaire potentiel de ces émanations et réclamions l’installation d’une station de surveillance de la qualité de l’air à proximité des habitations de Pin Rolland.
Le ministère des Armées a mis en place un questionnaire anonyme (accessible via le QR code ci-dessus) pour recenser les perceptions d’odeurs. Nous encourageons les habitants à le remplir : les données recueillies servent à caractériser la dispersion des polluants émis par les installations. Utilisez-le, c’est un outil concret à votre disposition.
Nous avions également demandé à recevoir les résultats des mesures de contaminants dans l’atmosphère et dans les eaux prélevées via les piézomètres. Deux documents nous ont été transmis: rapport Ellona, rapport C2S, mais ils ne répondent pas à nos interrogations, et en soulèvent même de nouvelles. Nous avons confirmé nos demandes par écrit au préfet du Var, copie le préfet maritime.
Lors de la CSS du 9 juin 2025, nous avons réitéré en séance nos demandes d’informations. Une présentation des données de surveillance atmosphérique, fondée sur les signalements des habitants via le questionnaire, a montré une dispersion des polluants selon les vents, notamment en direction de Pin Rolland. À l’issue des échanges, les représentants de la Marine nationale ont enfin accepté l’installation d’une station de mesure de la qualité de l’air, en périphérie du lotissement des Pins Bleus et des Terrasses de la Mer.
Mais en attendant, les nuisances persistent.
Les odeurs d’hydrocarbures continuent de polluer l’air du Lazaret. Résidents et promeneurs subissent ces effluves tenaces, signe évident de rejets atmosphériques toujours actifs.
Au-delà de la gêne olfactive, ce sont de vraies questions sanitaires qui se posent, voir ce document :
- Inhalation chronique de composés toxiques,
- Impact sur la qualité de vie,
- Exposition des enfants et des personnes vulnérables...
Les habitants attendent des mesures concrètes, pas des déclarations de satisfaction infondées. Respirer un air sain n’est pas une option : c’est un droit.
Depuis des années l’APE se préoccupe du site du Lazaret et vous informe de son évolution et des risques associés. Faire vivre la protection de l’environnement et celle de votre santé dans le débat public local est un enjeu crucial.
Alors, si vous le pouvez, sachez qu’un don, même minime, est un acte de soutien fort pour nous aider à vous défendre devant les tribunaux, continuer à vous informer, mener des actions éducatives, organiser des conférences…
Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel. Merci.
16 juin 2025 : UNOC3, le débrief
À Nice, lors de la troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3), les États ont multiplié les déclarations en faveur de la protection des océans et de la biodiversité marine. Mais derrière les discours, les actes peinent à suivre. La conférence est terminée, c’est le moment du débrief…
L’exploitation minière des grands fonds : entre belles paroles et inertie politique
Alors que la majorité des scientifiques appellent à un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds, certains pays soutiennent encore cette industrie en coulisses. Exemple frappant : la société canadienne The Metals Company (TMC), en partenariat avec l’État insulaire de Nauru, prévoit de lancer la première exploitation commerciale dès 2025, malgré l’absence de cadre réglementaire. Plus encore, les États-Unis, qui ne sont pas membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), ont récemment autorisé unilatéralement l’exploitation des ressources en eaux internationales via un décret présidentiel signé par Donald Trump en avril 2025.
« Aucun État n'a le droit d'exploiter unilatéralement les ressources des grands fonds marins en dehors du cadre juridique international. » Leticia Carvalho, secrétaire générale de l’Autorité internationale des fonds marins
Ces décisions vont à l’encontre des principes défendus à l’ONU et affaiblissent la crédibilité des engagements pris. Pour éviter que les grands fonds ne deviennent le nouveau Far West industriel, il est urgent de transformer les promesses en règles contraignantes et actions concrètes.
Aires marines protégées : l’écart entre la carte et le terrain
À l’UNOC 3, les États ont réaffirmé leur engagement à protéger 30 % des océans d’ici 2030. Mais derrière cet objectif ambitieux, la réalité est tout autre : de nombreuses aires marines dites « protégées » restent ouvertes à des activités industrielles comme le chalutage de fond, l’extraction pétrolière ou la pêche intensive.
- 17 % de l’océan mondial est actuellement classé en aires marines protégées (AMP)… Mais seulement 3 % sont réellement protégés de manière stricte (source : Global Ocean Alliance).
- En Méditerranée, plus de 90 % des AMP autorisent encore la pêche industrielle, dont le chalutage de fond.
- Certaines AMP abritent encore des forages pétroliers, comme dans l’Atlantique Nord ou au large de l’Afrique de l’Ouest.
Ce décalage entre les mots et les actions mine la crédibilité des engagements internationaux. Protéger vraiment, ce n’est pas tracer des lignes sur une carte : c’est interdire les activités destructrices, renforcer la surveillance et garantir des financements durables.
Protéger 30 % des océans d’ici 2030, oui mais pas à n’importe quelles conditions. Une AMP sans règles ni contrôle, ce n’est pas une aire protégée, c’est une illusion.
Silence gênant sur le chalutage profond
Lors de l’UNOC 3, de nombreux États ont réaffirmé leur volonté de protéger la biodiversité marine. Pourtant, un sujet majeur a été largement évité : celui du chalutage de fond.
Cette pratique, l’une des plus destructrices pour les écosystèmes marins, continue d’être autorisée dans de nombreuses zones, y compris dans certaines aires marines protégées. Alors que les scientifiques alertent depuis des années sur ses impacts, destruction des habitats, rejets massifs de CO₂, perturbation des chaînes alimentaires, aucune avancée concrète n’a été actée à Nice.
Une fois de plus, le fossé entre les ambitions affichées et les décisions prises interroge : comment prétendre protéger l’océan tout en tolérant une industrie qui le rase au bulldozer ?
Croisiéristes bienvenus, océans en souffrance
Ironie amère à Nice, hôte de l’UNOC 3 : pendant que les dirigeants du monde discutaient de la protection des océans, les paquebots de croisière continuaient d’accoster à quelques centaines de mètres de la conférence.
L’industrie des croisières est pourtant l’une des plus polluantes : émissions massives de CO₂, SO2 et de particules fines, eaux usées rejetées en mer, pollution sonore qui perturbe la faune marine… et une empreinte touristique qui fragilise les littoraux.
Le contraste entre les engagements pour « sauver l’océan » et l’accueil sans conditions de ces géants des mers en dit long : sans volonté politique de réguler les pratiques industrielles nuisibles, les belles paroles restent à quai.
Le traité sur la haute mer attend toujours de prendre le large
Adopté en 2023, le traité sur la haute mer (BBNJ) devait marquer un tournant historique pour la protection des océans au-delà des juridictions nationales. À l’UNOC 3, son entrée en vigueur a été saluée… mais repoussée à plus tard.
Un an après son adoption, le traité n’est toujours pas en vigueur, faute d’un nombre suffisant de ratifications. Pourtant, l’urgence est là : la haute mer représente près de la moitié de la surface de la planète, mais reste largement sans protection face à la pêche industrielle, aux projets miniers et à la pollution.
À Nice, les discours ont vanté le BBNJ comme un outil central pour l’objectif 30x30. Mais sans volonté politique forte, moyens financiers et mise en œuvre rapide, ce traité risque de rester au port, pendant que les pressions sur l’océan s’intensifient.
Le traité plastique, l’ambition sous pression
À l’UNOC 3, le futur traité mondial contre la pollution plastique était également au cœur des discussions. Mais si l’urgence d’agir fait consensus, les négociations piétinent.
Pollution plastique : quelques chiffres qui dérangent
- 430 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année dans le monde.
- Environ 11 millions de tonnes finissent dans l’océan chaque année, soit 1 camion-poubelle par minute.
- Moins de 10 % du plastique mondial est réellement recyclé.
- Plus de 800 espèces marines sont affectées par la pollution plastique (ingestion, enchevêtrement, toxicité).
- La production de plastique pourrait tripler d’ici 2060 si aucune mesure forte n’est prise.
Objectif affiché du traité en discussion : réduire drastiquement la production de plastique à la source. Mais plusieurs pays producteurs et lobbies industriels freinent, préférant miser sur le recyclage plutôt que sur la réduction. Résultat : les ambitions s’édulcorent, tandis que 11 millions de tonnes de plastique continuent d’entrer chaque année dans l’océan.
Pour qu’un traité ambitieux voie le jour d’ici fin 2025, les États doivent sortir de l’ambiguïté : défendre l’intérêt public ou protéger un modèle économique polluant…
Et les droits de l’océan ? Toujours pas reconnus.
À l’UNOC 3, la question des droits de l’océan, celui d’exister, de se régénérer, d’être protégé, a été portée par la société civile, mais est restée largement absente des engagements officiels dont la déclaration finale de l’UNOC.
« L’océan n’est pas une ressource, c’est un être vivant. Et comme tout être vivant, il a des droits. » Nainoa Thompson, navigateur hawaïen et défenseur des savoirs autochtones marins
Alors que l’océan est au cœur de la stabilité climatique et de la vie sur Terre, il reste considéré avant tout comme une ressource à exploiter, non comme un système vivant à défendre en tant que tel. Aucune reconnaissance juridique internationale des droits de l’océan n’a été actée, malgré les appels croissants d’ONG dont Wild legal, de scientifiques et de peuples autochtones.
Protéger l’océan, ce n’est pas seulement limiter les dégâts : c’est reconnaître qu’il a une valeur propre, indépendamment de son utilité économique. Sans ce changement de regard, les traités resteront incomplets, et les océans, vulnérables.
8 juin 2025 : Trop de beaux discours, trop peu d'actes pour notre littoral !
Pas un jour ne passe sans qu’un élu, une entreprise ou une association récemment créée ne clame haut et fort son amour inconditionnel pour la planète, les océans, les mers… L’engagement écologique est devenu la posture incontournable. Et tant mieux, en apparence : le message passe, la prise de conscience semble réelle.
Mais une question persiste : est-il vraiment compris ? sincèrement intégré dans un véritable engagement ?
Car sur le terrain, les scientifiques comme les associations constatent un triste décalage. Entre les envolées lyriques, le trémolo dans la voix, la main sur le cœur et les yeux brillants d’émotion, les actes concrets des institutionnels sont souvent absents. Pire : ceux qui agissent vraiment depuis de nombreuses années, lanceurs d’alerte, bénévoles, collectifs écologistes, sont parfois caricaturés, traités « d’écoterroristes », comme pour mieux décrédibiliser leur combat.
Un exemple tout frais de cette hypocrisie ? Un cas d’école de greenwashing, pardon, d’écoblanchiment à la française, visible en ce moment même sur notre littoral.
Sur le quai Cronstadt du port de Toulon, une série de panneaux baptisée « Les parcours de la mer » a été installée fin mai à grand renfort de logos par Veolia et Toulon Provence Regatta, avec la bénédiction de plusieurs institutions publiques locales et nationales. Objectif : faire croire qu’ils sont à l’avant-garde de la protection des océans, pile à l’approche de la troisième conférence des Conférence des Nations Unies sur l'Océan (UNOC) à Nice.
Mais cette jolie vitrine masque mal la réalité que nous vivons ici, chaque jour : ports pollués, plages souillées, émissions maritimes incontrôlées.
Des panneaux bien léchés… et les eaux de notre littoral polluées par les déchets. Voilà le paradoxe.
Alors oui, parlons de la mer. Mais pas en slogans. En actes. Exemples par l’image des décalages entre discours et actes !
Le texte du panneau sur les plastiques est explicité, intitulé « Le plastique en mer : Une menace croissante. Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets plastiques se déversent dans les océans. dont seulement 1 % est visible en surface. Ces déchets s'accumulent dans cinq gigantesques tourbillons océaniques, certains atteignant six fois la superficie de la France. En Méditerranée, mer quasi fermée abritant 9% de la biodiversité marine mondiale, les microplastiques représentent un danger majeur. Ces particules microscopiques 70 fois plus fines qu'un cheveu menacent les écosystèmes en s'intégrant à la chaîne alimentaire via le plancton… Face à cette pollution croissante aux conséquences encore mal connues pour l'environnement et la santé humaine, la solution réside dans la prévention : réduction des déchets à la source, transformation des modes de production et de consommation, et meilleure gestion des déchets ». Mais la réalité gâche le décor… Malheureusement, alors que ces beaux discours s’affichent sur les quais, la réalité, elle, flotte en surface. Les mêmes jours que l’inauguration des panneaux « Parcours de la mer », les eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier étaient constellées de débris plastiques bien visibles. Les photos, prises le 21 mai 2025 en plein après-midi des eaux de ces deux ports, parlent d’elles-mêmes.
L’écologie ne s’écrit pas à coups de slogans. Elle se mesure à ce qu’on choisit de ne pas voir.
Malheureusement, comme une démonstration sur le terrain de ce message, les mêmes jours les débris de plastique étaient bien visibles à la surface des eaux des ports de Toulon et de Saint-Mandrier (Photographies prises le 21 mai 2025 après-midi).
Et ce triste spectacle ne se limite pas aux zones portuaires. Sur de nombreuses plages de la région, on retrouve régulièrement des plastiques de toutes tailles à la dérive ou échoués sur le littoral, en grande quantité. Bouteilles, fragments d’emballages, microplastiques… Une pollution omniprésente, persistante, et pourtant soigneusement ignorée dans les discours officiels (Photographies de déchets de plastique dans les rochers bordant la plage de la Vieille le 21 avril 2025, fragments de plastique de toutes tailles dans les eaux de la plage de Cavalas-Grave le 7 juin 2025).
Les océans et mers forment une entité vivante et non une simple ressource. L'Océan est l'origine commune de toute vie passée, mais également la condition de notre vie présente et future. Pour maintenir la santé de l’Océan ainsi que pour garantir l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines pour lequel il est indispensable, il est nécessaire de transformer fondamentalement la manière dont notre société occidentale perçoit, occupe et exploite l'Océan.
Les scientifiques ont fait leur part : ils ont analysé, alerté, proposé des solutions concrètes. Il ne reste plus qu’aux décideurs politiques – de tous bords – à passer des promesses aux actes. À moins, bien sûr, qu’une fois encore, l’urgence soit… d’attendre !
Pour en savoir plus
- Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
- Rejet des eaux usées dans le bassin d’Arcachon
- Fascicule pour les droits de l'Océan
- Greenwashing, ou écoblanchiment, procédé de marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation pour se donner une image trompeuse de responsabilité écologique.
25 mai 2025 : Propriété Fliche, les intox du maire
Vous aviez peut-être vu l’affichage municipal des sites internet où le maire prétendait que le réensablement de la plage de Saint-Asile serait retardé à cause d'une plainte de notre association. Faux ! Le jugement rendu est clair : le projet nécessite une étude d’impact environnemental, imposée non par des Mandréens, mais par le droit qui n’a pas été respecté.
Cette intox démontée, passons à la suivante : le dernier projet de la propriété Fliche.
Un projet opaque, une manipulation grossière
Aujourd’hui nous aimerions aussi vous décrire l’intox en cours en ce qui concerne le permis de travaux qu’il a accordé pour la propriété Fliche. Une sorte d’avis à la population de se rendre sur le site et de vérifier ce que prétend le maire et ce que nous dénonçons.
Sur les plans du permis de travaux de janvier 2025, le maire parle d’un “parvis” existant. En réalité ? Une simple terrasse en béton limitée à une petite surface, le reste étant du sol naturel, non artificialisé, couvert de végétation, dont des bambous.
Pourtant, en l’absence de légende claire, les plans utilisent le même motif pour la terrasse et les zones de pleine terre, créant la confusion. Nous avons demandé des explications à l’architecte. Toujours aucune réponse.
Plan de masse des bâtiments existants tel que présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Ne comprenant pas à quoi correspondait la partie de ce plan qui apparait sous la forme de petits carreaux autour des bâtiments nous avons écrit par deux fois au cabinet d’architecte pour en connaître la légende. En effet, nous connaissons la terrasse en béton devant la façade des bâtiments principaux dont le terme apparaît bien sur le plan. Cependant elle est limitée à cet endroit et le reste n’est pas artificialisé, c’est le sol naturel où pousse la végétation dont des bambous. Le fait d’utilisé le même motif pour la terrasse en béton et les parties en terre pose donc question. Nous attendons toujours la réponse du cabinet d’architecte…
Plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Ce plan présente le même motif de petits carreaux mais curieusement couvre maintenant une surface maintenant limitée au devant de la façade principale et à la partie gauche des bâtiments. Le terme terrasse apparaît toujours devant la façade principale. Nous avons rajouté un tireté pour délimiter la surface actuelle de la terrasse qui est limitée à une petite zone de la surface au motif en carreaux.
Les photographies prises dans l’axe de la terrasse fournies dans le document intitulé « Environnement proche » par la commune parlent d’elles-mêmes quant à la surface totale de cette terrasse.
D’après le maire et ses écrits il existerait un « parvis » à la propriété Fliche, pas une terrasse.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Le terme « parvis » a été substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse toujours penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. L’emprise du futur projet délimité en vert s’étend en réalité sur la partie du sol du « parvis ». L’augmentation de l’emprise du projet par rapport à l’existant est évidente.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Le terme « parvis » est substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. Ce plan présente l’emprise du futur projet délimitée en vertet qui s’étend maintenant sur la partie en terre du « parvis » mais aussi sur la partie du sol naturel à l’arrière des bâtiments. Il y a toujours la même augmentation de l’emprise du projet par rapport à la surface bâtie existante.
Vous penserez « Parvis », « Terrasse » c’est chipoter mais que nenni car la commune dans ses écritures au tribunal soutient que « tous les bâtiments » auraient été construits « à l’origine » sur ce « parvis en béton de 60 cm de hauteur ». Ainsi la commune souhaite cacher l’emprise au sol générée par son projet en se fondant sur le fait que si un « parvis » surélevé de 60 cm existe déjà, il génère une emprise au sol et que le projet, en s’implantant sur ce parvis, ne générerait dont aucune nouvelle emprise au sol ! Un argument pour masquer en fait une augmentation de l’emprise du projet de 196m2, soit une augmentation de 50% par rapport à l’existant !
Une “dépendance” qui est en fait… une ruine
Autre tour de passe-passe : une ruine qualifiée de “dépendance sud” apparaît comme un bâti existant sur les documents du projet. Or, cette ruine mentionnée comme telle dans les projets précédents n’apparaît même plus au cadastre, tant elle est délabrée. Et pour appuyer leur récit, une vieille photo flatteuse a été choisie, masquant l’arrière complètement effondré.
Son état de ruine fait que ce bâti n’apparaît pas sur le cadastre actuel (à gauche consulté le 15 mai 2025). Mais qu’à cela ne tienne, il réapparait sur les documents fournit pour le projet de janvier 2025 (à droite).
Nous pourrions nous arrêter là, mais difficile de résister à vous montrer la photographie du dossier sur laquelle apparaît cette « dépendance ».
Une vieille photographie à gauche a été sélectionnée dans le document de la commune qui peut vous laisser penser que les bâtiments ne sont pas trop dégradés avec leurs volets et surtout seul le mur encore debout de la « dépendance sud » apparait alors que l’arrière complétement effondré toit compris n’apparait pas sur la photo.
La photographie de droite que nous avons prise montre la triste réalité : l’état de ruine de ce bâti. Encore un bel exemple d’invisibilisation...
Un fact checking est facile, vous regardez les plans, vous chaussez vos baskets, prenez la laisse du chien et vous vous promenez autour de la propriété. Vous constaterez l’état de ruine des bâtiments et également que la terrasse et le dit parvis est à moins de 60 cm de hauteur. Nous pourrions continuer à démonter les arguments, d’une longue liste, avancés par la commune pour travestir la réalité de ce projet.
Urbanisation cachée, mépris affiché
Vous avez donné votre avis sur un projet en mars 2024. C’est un autre projet qui a été autorisé en janvier 2025.
Le maire se moque de la population.
Encore une fois, on nous impose un bétonnage déguisé, sans transparence ni respect du vivant.
C’est grâce à vous que nous agissons pour limiter l’urbanisation de la presqu’ile
Ensemble, disons non au grignotage des espaces naturels !
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24 mai 2025 : Sortie Marchons vers l’école, promenade dans un parc Nature
Ce matin, le petit groupe des enfants et d’accompagnateurs de Marchons vers l’école a rejoint en covoiturage l’Espace Nature Départemental du Plan. C’est un parc naturel de 135 hectares situé entre les communes de La Garde et Le Pradet. Inauguré en 2020, il constitue l’une des dernières zones humides côtières de notre littoral méditerranéen, offrant un refuge à une biodiversité remarquable. Pas étonnant que Nathalie ait choisi d’y amener les enfants pour leur faire découvrir une flore et une faune à portée de main et y profiter des espaces de jeux très… nature.
Une première halte rapide dans la Maison départementale de la nature du Plan, un bâtiment écoresponsable construit sur pilotis à 3,5 mètres de hauteur. Dotée de murs en chanvre, d’une toiture végétalisée, de panneaux solaires et d’un chauffage géothermique. Point de départ de la visite guidée par une animatrice du site qui commente avec détails les espèces visibles des chemins qui serpentent dans la roselière bordée d’une belle ripisylve toute verdoyante à cette époque.
L’intérêt et l’enthousiasme pour les découvertes de la nature sous toute ses formes et sous tous les angles est communicatif. Et il y a de quoi !
Classé zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), le parc abrite plus de 200 espèces d’oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens rares et des plantes protégées comme la Bellevalia trifoliata, une jacinthe unique en France. La plaine du Plan joue également un rôle crucial de bassin de rétention naturel, contribuant à la prévention des inondations de l’agglomération toulonnaise.
Après un déjeuner bien mérité, JEUX studieux ou pas ! Des jardins thématiques et pédagogiques abordent la botanique, la géologie et la petite faune du sol. Ils sont complétés par des aires de jeux où les enfants ont dépensé une énergie qui semble parfois sans limite...
Encore un grand merci pour les parents et les accompagnateurs, pour leur implication tout au long de l’année et pour leur participation à cette nouvelle promenade de découverte de la nature.
22 mai 2025 : Le tribunal a tranché pour une étude d’impact avant de réensabler la plage de Sainte-Asile
En 2022, les associations environnementales, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur et Var avec l’APE, ont demandé l’annulation d’un arrêté préfectoral concernant les recharges en sable de la plage de Sainte-Asile prévues sur 10 ans. En effet, cet arrêté (28 février 2022) avait dispensé la métropole Toulon Provence Méditerranée de réaliser une étude d’impact environnemental pour ces rechargements en sable.
Nos deux associations ont demandé par un premier recours gracieux rejeté puis par un recours au contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille l’annulation de l’arrêté de dispense d’étude d’impact pour tenir compte de l’état actuel de l’herbier de Posidonie à quelques mètres de la plage et de son exposition directe.
Lors des opérations de rechargements en sable généralement de carrière concernent toute la section littorale. Ces apports artificiels transforment cet écosystème qui est naturellement composé de galets et de rochers avec une flore et une faune spécifique qui sont recouverts de sable. Les dépôts au contact de la mer sont quasi-immédiatement dispersés dans les eaux et atteignent l’herbier de Posidonies à proximité.
Le préfet de région avait initialement gardé le silence, ce qui équivalait à une acceptation implicite de l’obligation de faire une étude d’impact. Curieusement, il est ensuite revenu sur cette position par arrêté, retirant la décision implicite et exonérant le projet de toute évaluation environnementale.
Finalement, les arguments avancés par nos associations ont été retenus comme des motifs d’annulation par le tribunal. En premier lieu, il a considéré que la gravité des impacts environnementaux avait été sous-estimée par la commune.
En effet :
- Le projet se situe dans une zone protégée (ZNIEFF) abritant des espèces vulnérables et protégées comme la posidonie qui se développe sous forme d’herbier.
- Les travaux prévus, même courts, peuvent provoquer l’ensablement et la dégradation des espèces protégées présentent sur le site, tant dans sa partie marine que terrestre.
- La relocalisation des banquettes de posidonie conduisant à leur destruction en tant que structure a un effet sur leur rôle écologique.
Les banquettes de feuille mortes de Posidonies constituent un écosystème unique avec une faune particulière. Préservées elles forment une structure dense qui résiste aux vagues des largades et protège la côte de l’érosion. C’est une richesse naturelle patrimoniale caractéristique des plages méditerranéenne et provençales en particulier. Elles sont détruites chaque année pour être mélangées avec du sable pour répondre à l’imaginaire de plages hawaïennes bordées de cocotiers. Ce mélange hétérogène, ce gloubi-boulga, est facilement disloqué et emporté lors des tempêtes et le sable se s’accumule sur le fond de galets pour former des rivières de sable s’étendant de plus en plus vers le large dans les herbiers au fil des années. C’est le moment d’admirer les banquettes en place le long de la plage de Sainte-Asile !
D’autre part, il a jugé que le préfet n’a pas correctement apprécié les effets du projet, en particulier en ne tenant pas compte de l’importance écologique de la zone ni du caractère potentiellement irréversible de certaines atteintes.
Enfin, le tribunal a jugé que les critères de la directive européenne 2011/92/UE (concernant l’impact environnemental) avaient été méconnus.
Aussi dans sa décision finale le tribunal annule l’arrêté préfectoral du 28 février 2022 et la décision de rejet du recours gracieux et la demande de remboursement de frais par la métropole Toulon Provence Méditerranée est rejetée.
Cela fait des années que nous pointons la nécessité de réaliser une étude d’impact avant d’enclencher les réensablements. Cette demande des associations a été systématiquement refusée par la commune car le maire M. Vincent, vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, est un fervent défenseur de l’ensablement des plages de la commune et du gloubi-boulga (voir légende plus haut). Il ne croit pas à l’impact négatif de l’ensablement des herbiers de Posidonie. Nous avons donc réitéré notre demande à la lecture du projet annoncé en 2022 de réensabler cette plage pendant 10 ans sans aucune étude.
En effet, ce n’est pas une requête extravagante quand on connaît les impacts avérés de ces réensablements sur les herbiers de Posidonies mis en évidence par de nombreuses études scientifiques. De plus, elle nous apparaissait cohérente avec les prises de position en faveur de l’environnement et de la protection des herbiers de Posidonies tant par les services préfectoraux que par certains élus régionaux et locaux.
Il aura donc été nécessaire de porter cette demande devant un tribunal pour que soit réalisée cette étude préalablement à d’éventuelles recharges en sable annuelles prévues pendant 10 ans. Le bon sens a parlé pour garantir la protection des espèces de ce site pour l’intérêt général puisque le tribunal en appliquant le principe de précaution a imposé une étude d’impact sur un site à forte valeur écologique. Quels gaspillages d’énergie et d’argent !
Nous n’avons évidemment pas attendu pour mettre en place un suivi de l’herbier de la plage de Sainte-Asile en particulier de son réensablement et de ses effets sur sa survie.
Le sable ajouté est remis en suspension augmentant la turbidité de l’eau et ainsi réduit l’efficacité chlorophyllienne des Posidonies. Il s’accumule dans l’herbier enfouissant progressivement les rhizomes des Posidonies qui finissent par mourir.
Par endroit, à proximité des herbiers de Posidonie, une autre plante à fleurs et rhizomes est visible bien que de plus petite taille, la Cymodocée. Elle forme des prairies en colonisant les nouveaux espaces de sable et de rhizomes morts des Posidonies.
Une fois encore, la charge de la preuve est laissée aux associations qui ont dû mobiliser des éléments techniques précis, soulignant la complexité pour des ONG de faire valoir leurs droits, vos droits à un environnement préservé.
C’est grâce à vous que nous agissons pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.
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