3 décembre 2023 : L’exhortation du pape François pour une réponse urgente à la crise climatique
Le pape François pour des raisons de santé n’a pas participé à la COP28 où il devait se rendre en tant que chef d’état à l’invitation du président des Émirats arabes unis. Aussi nos vous proposons une analyse du dernier texte publié par le Pape François qui fait appel à toutes les personnes de bonne volonté en lien avec la crise climatique et la COP28. Cette analyse est nous a été proposée par Dominique S. que nous remercions. Bonne lecture.
Dans un nouveau texte intitulé Laudate Deum, publié le 4 octobre, fête de saint François d'Assise, c’est plus qu’un coup de gueule, bien davantage qu’un cri d’alerte, c’est une « exhortation » que le Pape François adresse non-seulement aux participants à la COP28, aux catholiques mais au monde entier. Face à l’urgence climatique, il y développe une analyse rigoureuse et concrète de la crise écologique, de ses causes avérées à ses effets désastreux, la portant avec simplicité vers le plus grand nombre d’humains, en prenant ancrage dans les données scientifiques les plus actuelles.
Ce plaidoyer, court et facile à lire, développe un argumentaire à partir d’une analyse principalement scientifique, qui aboutit à une mise en accusation des responsables de tous bords, qu’ils soient politiques, économiques, sociaux, religieux, dont l’incapacité actuelle majeure est de prendre à bras le corps la recherche de vraies solutions à cette crise.
Reprenant nombre de points développés dans l’encyclique Laudato si', publiée il y a maintenant déjà huit ans, il exhorte « toutes les personnes de bonne volonté » d’agir face aux effets du réchauffement climatique. Pourtant, moins éthique ou religieuse que le texte précédent, cette exhortation à agir dans une situation critique à l’immense mérite d’exposer de façon très compréhensible le champ global de la réalité du problème.
A cet effet, le pape nous propose un cheminement qui démarre par le constat sans nuances des dangers qui menacent « la sauvegarde de la Maison commune », affirmant que « nos réactions sont insuffisantes alors que le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture ». Il précise que « nous avons beau essayer de les nier, de les cacher, de les dissimuler ou de les relativiser, les signes du changement climatique sont là, toujours plus évidents ». Il insiste, « il est vérifiable que certains changements climatiques provoqués par l’humanité augmentent considérablement la probabilité d’événements extrêmes de plus en plus fréquents et intenses ». Tout en illustrant ces propos par de nombreux exemples, il souligne fortement que c’est là « un problème social global qui est intimement lié à la dignité de la vie humaine »
Il analyse les résistances, apporte la contradiction à ceux qui œuvrent à « atténuer le changement climatique », ou à émettre « certains diagnostics apocalyptiques qui semblent souvent peu rationnels ou insuffisamment fondés ». Il développe alors tout un chapitre sur les causes humaines avérées. « Nous ne pouvons plus douter que la cause de la rapidité inhabituelle de ces changements dangereux est un fait indéniable : les énormes changements liés à l’intervention effrénée de l’homme sur la nature au cours des deux derniers siècles ». Devant les risques, et la responsabilité enfin reconnue de ne « pouvoir arrêter le processus déjà commencé », il propose d’adopter une « vision plus large » qui définit sa conviction : « Il ne nous est rien demandé de plus qu’une certaine responsabilité face à l’héritage que nous laisserons de notre passage en ce monde ». Comment assumer cette responsabilité ?
Ce sont les « capacités accrues de la technologie » qui sont interrogées. Elles donnent souvent « à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier. Jamais l’humanité n’a eu autant de pouvoir sur elle-même et rien ne garantit qu’elle s’en servira bien, surtout si l’on considère la manière dont elle est en train de l’utiliser ».
La critique du paradigme technocratique exposé ici est sévère : C’est « comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même ». Or « nous affirmons que le monde qui nous entoure n’est pas un objet d’exploitation, d’utilisation débridée, d’ambitions illimités, et que la logique du profit maximum au moindre coût, déguisée en rationalité, en progrès et en promesses illusoires, rend impossible tout souci sincère de la Maison commune ».
De plus, la nature ne peut être qu’un « simple cadre où nous développerions nos vies et nos projets », car « nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle, de sorte que le monde ne se contemple pas de l’extérieur mais de l’intérieur ». Se pose alors la question du pouvoir humain, de sa signification et de ses limites. Il est temps de reconnaitre que « notre pouvoir et le progrès que nous générons se retournent contre nous-mêmes ».
A la suite du constat, le Pape aborde le thème de la faiblesse de la politique internationale à gérer la crise. Il insiste sur la nécessité de développer les accords multilatéraux entre États, seuls susceptibles de constituer « des organisations mondiales plus efficaces, dotées d’autorité pour assurer le bien commun mondial, l’éradication de la faim et de la misère ainsi qu’une réelle défense des droits humains fondamentaux ». Il considère en particulier que l’efficacité recherchée du multilatéralisme viendra d’une mondialisation maîtrisée, de mécanismes nouveaux s’appuyant sur des règles globales, sur « l’initiation d’un nouveau processus de prise de décisions et de légitimation de celles-ci ». Des « espaces de conversation, de consultation, d’arbitrage, de résolution des conflits et de supervision sont nécessaires, bref, une sorte de plus grande démocratisation dans la sphère mondiale pour exprimer et intégrer les différentes situations. Il n’est pas utile de soutenir des institutions dans le but (de) préserver les droits des plus forts sans se préoccuper des droits de tous ».
Annonçant l’importance des décisions qui devraient conclure la COP 28 et son propre engagement, le pape procède à une étude fine des progrès et échecs des conférences sur le climat. Reprenant l’historique de ces rendez-vous depuis la conférence de Rio de Janeiro en 1992 jusqu’à la COP 27 de Sharm El Sheikh, c’est à une analyse sans concessions à laquelle nous sommes invités, entre progrès et entraves. Elle nous conduit vers un nouveau constat critique : « Aujourd’hui, nous pouvons continuer à affirmer que les accords n’ont été que peu mis en œuvre parce qu’aucun mécanisme adéquat de contrôle, de révision périodique et de sanction en cas de manquement, n’a été établi. Les principes énoncés demandent encore des moyens, efficaces et souples, de mise en œuvre pratique. En outre, les négociations internationales ne peuvent pas avancer de manière significative en raison de la position des pays qui mettent leurs intérêts nationaux au-dessus du bien commun général. Ceux qui souffriront des conséquences que nous tentons de dissimuler rappelleront ce manque de conscience et de responsabilité ».
Ce diagnostic conduit le pape à préciser sa pensée : « Si l’on veut sincèrement que la COP28 soit historique, qu’elle nous honore et nous ennoblisse en tant qu’êtres humains, on ne peut qu’attendre des formes contraignantes de transition énergétique qui présentent trois caractéristiques : efficaces, contraignantes et facilement contrôlables ; cela pour parvenir à initier un nouveau processus radical, intense et qui compte sur l’engagement de tous. Cela n’est pas advenu sur le chemin parcouru jusqu’à présent, mais ce n’est que par un tel processus que la crédibilité de la politique internationale pourra être rétablie, car ce n’est que de cette manière concrète qu’il sera possible de réduire notablement le dioxyde de carbone et éviter à temps les pires maux. »
Aussi « espérons que ceux qui interviendront seront des stratèges capables de penser au bien commun et à l’avenir de leurs enfants, plutôt qu’aux intérêts circonstanciels de certains pays ou entreprises. Puissent-ils montrer ainsi la noblesse de la politique et non sa honte. Aux puissants, j’ose répéter cette question : Pourquoi veut-on préserver aujourd’hui un pouvoir qui laissera le souvenir de son incapacité à intervenir lorsqu’il était urgent et nécessaire de le faire ? ».
Mais « dire qu’il n’y a rien d’autre à espérer serait un acte suicidaire qui conduirait à exposer toute l’humanité, en particulier les plus pauvres, aux pires impacts du changement climatique ». En mai 2015, l’encyclique « Sauvegarde de la maison commune » avait été publiée quelques semaines avant la COP 21 de Paris, l’exhortation d’aujourd’hui a précédé de deux mois la COP 28 de Dubaï.
Le pape François pour des raisons de santé ne s’est pas rendu comme prévu du 1er au 3 décembre 2023 à la COP28 à l’invitation du président des Émirats arabes unis. Si la présidence de cette conférence est assurée par l’émirati Sultan Al Jaber, PDG de la compagnie pétrolière nationale Adnoc (qui annonce vouloir continuer à augmenter sa production pétrolière !), c’est comme chef d’état que le pape apporte cette contribution sans concession avec la conviction de participer utilement aux travaux qui devraient conduire à une accélération de la transition énergétique avec des engagements fermes et suivis, validés par un maximum de contributeurs, y compris dans les pays émergents.
1 décembre 2023 : COP28 et enfumage journalier de la rade …
Pendant que les participants à la 28ème Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) se réunissent en plein désert à Dubaï, d’après l’Agence internationale de l’énergie, les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie ont augmenté en 2022 de 0,9 % ou 321 millions de tonnes (Mt), atteignant un nouveau sommet à plus de 36,8 Gt.
La réduction de 1,6 % des émissions de CO2 dues au gaz naturel suite à un resserrement de l’offre particulièrement prononcé en Europe (-13,5%) exacerbé par les sanctions prises suite à la guerre en Ukraine a été malheureusement compensée par l’augmentation de 1,6 % des émissions dues au charbon, dépassant de loin le taux de croissance moyen de la dernière décennie. Elles ont atteint un nouveau record historique de près de 15,5 Gt. De plus, en 2022 les émissions du pétrole ont augmenté encore plus que celles du charbon, de 2,5 % pour atteindre 11,2 Gt.
Après deux années d’oscillations exceptionnelles en matière de consommation d’énergie et d’émissions, causées en partie par la pandémie de Covid-19, la croissance de l’année dernière a été bien plus lente que le rebond de plus de 6 % de 2021 (source Agence internationale de l’énergie).
Une bonne nouvelle, l’Union européenne a enregistré une réduction de 2,5 % ou 70 Mt des émissions de CO2 malgré les perturbations du marché pétrolier et gazier, les déficits hydroélectriques dus à la sécheresse et la fermeture de nombreuses centrales nucléaires. Les émissions dues au chauffage des bâtiments ont nettement diminué grâce à un hiver doux. Même si les émissions du secteur de l’électricité ont augmenté de 3,4 %, la consommation de charbon n’a pas été aussi élevée que prévue.
Pour la première fois, la production d’électricité à partir de l’énergie éolienne et solaire photovoltaïque combinée a dépassé celle du gaz ou du nucléaire.
Dans la rade non plus, malheureusement toujours pas de réduction notable quant aux émissions atmosphériques de gaz polluants et de particules dans l’air que nous respirons… Les navires de la Corsica Ferries au port de Toulon rejettent leur gaz de combustion, les navires circulant dans la rade font de même ainsi que l’incinérateur de l’Escaillon…
(Photographies du Mega Smeralda de la Corsica Ferries à quai le 1er décembre 2023 à 8h50, du remorqueur Chambon Mistral de la Compagnie Maritime CHAMBON 1 er décembre 2023 à 9h16, de la Vedette d'Intervention Plongeurs/Démineurs Dionée de la marine nationale le 1 er décembre 2023 à 10h54, de l’incinérateur de l’Escaillon le 1er décembre 2023 à 8h59 ).
Les stations de mesure de la « qualité de l’air » d’Atmosud ne mesurant toujours pas les concentrations atmosphériques en oxyde de soufre ou SOx – un des principaux contaminants qui résulte d’une combustion incomplète du mazout lourd utilisé comme carburant dans les navires, tout va bien suivant la règle « pas de données, pas de problèmes ».
Pas de doute donc pour les climatosceptiques locaux, il est toujours urgent d’attendre. Allô Mars ? ici la Terre…
30 novembre 2023 : la COP28, la mer commence ici, euh enfin là…
Evidemment l’organisation de la 28ème Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP28) à Dubaï en plein désert et sous la présidence du directeur général de la compagnie pétrolière publique des Émirats arabes unis Adnoc, septième producteur mondial de pétrole, pose question. Mais finalement pas plus que l’organisation de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar[1], cinquième producteur de gaz naturel, avec des compétitions qui se sont déroulées dans des stades climatisés quasiment à usage unique au milieu du désert ou encore l’organisation prévue en 2029 des Jeux asiatiques d’hiver en Arabie saoudite, premier producteur mondial de pétrole, à Neom, mégalopole en cours de construction en plein désert.
Alors quelques tracés graphiques pour vous faire une opinion sur la volonté de changer de ceux qui dirigent cette planète…
Evolution de la concentration atmosphérique en dioxyde de carbone, CO2. Aujourd’hui les niveaux de CO2 sont supérieurs de 50 % à leurs niveaux de l’époque préindustrielle, ce qui a pour effet de piéger la chaleur dans l’atmosphère. L’effet des décisions des différentes COPs pour limiter les émissions des gaz à effet de serre, comme le CO2, est bien visible, en particulier depuis la COP21 de Paris en 2015 pour limiter l’augmentation de la température à 1,5° degré Celsius (°C), un bel exemple de « en même temps n’est-ce pas » ?
Evolution de l’écart de la température journalière au cours du temps par rapport à celle de la période préindustrielle (1850-1900) considérée comme référence par les experts du GIEC. La courbe rouge représente l’évolution de cet écart en 2023 qui est supérieur depuis le mois de mai 2023 à ceux observés dans le passé. Les données recueillies jusqu’à la fin du mois d’octobre montrent que les températures de 2023 ont dépassé d’environ 1,40°C (avec une marge d’incertitude de ±0,12 °C) les valeurs de la période de référence préindustrielle (1850-1900). C’est la première fois qu’un écart de 2°C est dépassé pendant deux jours, les 17 et 18 novembre 2023 (source Copernicus).
Evolution de la température journalière de la surface des eaux marines situées entre 60° Sud et 60°Nord. A partir de mai 2023, l’élévation de la température est supérieure à toutes les observations des années précédentes et était toujours de 0,2°C au 1er novembre 2023 (courbe rouge) (source Copernicus).
Submersion marine de la D18 au niveau du quai Aristide Briand du port du village. Les eaux du port remontent dans le réseau pluvial pour se répandre sur la chaussée, en réalité la mer commence donc sur la chaussée. Les rejets d’autres orifices du réseau sont visibles dans le port par leur couleur tranchée et qui polluent les eaux marines.
Pas de doute donc pour les climatosceptiques, il est urgent d’attendre. Allô Mars ? ici la Terre…
[1] Le Qatar n’est pas concerné par les réductions décidées par l’OPEP+, dont il ne fait plus partie depuis 2018.
29 novembre 2023 : Le journaliste militant Hugo Clément « Rejoignez des associations pour la protection de l’environnement »
Le journaliste et militant écologiste était à Toulon ce mercredi soir invité dans le cadre des conférences Passion Bleue au théâtre Liberté pour défendre la cause animale devant un auditoire fourni. Son message est clair. Nous sommes parties du vivant et il faut arrêter de se placer au-dessus des autres espèces parce que notre complexe de domination nous conduit à exploiter et à détruire le vivant ce qui n’est vraiment pas une démonstration de supériorité intellectuelle vu que nous dépendons précisément de l’existence des autres espèces pour notre survie.
Fidèle à ses convictions et ses combats qu’il présente dans l’émission Sur le Front (France 5), il a passé en revue les préjugés sur les espèces animales et exhorté à changer le regard porté sur les animaux qui nous entourent. Ainsi, il n’a pas hésité à dénoncer les lieux et pratiques conduisant à des souffrances animales : élevages intensifs, chasses, zoos… Mais, il a insisté sur le fait que la plupart des gens ont de l’empathie pour les animaux et ne veulent pas leur faire de mal.
Il a également encouragé les efforts Individuels en changeant par exemple notre mode de consommation mais sans chercher la pureté écologique. Nul n’étant parfait, seule l’action collective structurée permettra d’obtenir des changements significatifs. Pour illustrer ses propos, il a développé l’exemple des chasseurs qui sont moins nombreux que les défenseurs des animaux, mais qui sont mieux organisés. Ainsi, la Fédération nationale des chasseurs est représentée dans les institutions locales, régionales, nationales captant les subventions. Ainsi, ils arrivent encore à gagner dans les confrontations pour la protection de l’environnement même s’ils sont de moins en moins nombreux.
« Nous ne parviendrons à atteindre nos objectifs que si l’on s’y met tous ensemble… rejoignez les associations de protection… Le jour où les millions de citoyens sensibles à la cause des animaux s’organiseront dans des structures, les choses changeront bien plus rapidement ».
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Les livres d’Hugo Clément
- Le théorème du Vaquita[1]. « Les écosystèmes dont nous dépendons pour survivre menacent de s'écrouler. Le tableau semble bien noir, mais il y a de l'espoir. Je vous embarque avec moi dans une aventure extraordinaire, qui va changer votre regard sur la nature et les animaux. Si l'on veut sauver notre espèce, nous devons inventer une nouvelle manière d'habiter la terre ».
- Les lapins ne mangent pas de carottes. « L’image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l’injustice ».
- Journal de guerre écologique. « Nous savons que l’Humanité fait face au plus grand défi de son histoire. Nous savons que les écosystèmes dont nous dépendons menacent de s’écrouler. Nous savons qu’il y a urgence. Le doute n’est plus d’actualité ».
- Comment j'ai arrêté de manger les animaux. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions.
[1] Le Vaquita, est une espèce de marsouins en danger critique d'extinction car il n'en resterait qu'une dizaine d'individus. Elle fait partie de la liste des 100 espèces les plus menacées au monde établie par l'UICN en 2012.
29 novembre 2023 : les super-pouvoirs de l'océan : un grand merci pour votre GÉNÉROSITÉ !
Cette année encore les Français et les Françaises ont été au rendez-vous de l’émission proposée France Nature Environnement et France Télévisions consacrée à l’environnement où l’océan était à l’honneur.
Une opportunité pour un beau moment de rencontre, d’échanges et de partage en particulier lors de la réunion organisée pour l’occasion à Saint-Mandrier en présence du président de FNE-PACA, M. Gilles Marcel, du représentant national, M. Alain Grapinet et de Mme Annelise Muller Chargée de mission Eau & Mer, Biodiversité pour notre région.
Plus de 1,8 millions de personnes ont regardé l’émission et 1,2 millions d’euros ont été récoltés pour le financement des 9 projets de protection et de préservation de la faune et de la flore sous-marine. Nous sommes heureux et fiers que le service public de l’audiovisuel mette ainsi l’environnement en Une de ses programmes. C’était un pari, et il a été largement gagné !
L’APPEL A DONS RESTE OUVERT et les équipes de France Nature Environnement restent donc pleinement mobilisées sur le suivi et le financement des projets.
Pour notre région, le projet proposé par FNE-Provence Côte d’Azur conjointement avec la région FNE-Occitanie Méditerranée est intitulé « Préserver les petits fonds côtiers de Méditerranée ». En effet, entre 20 et 30% des espèces marines du monde ne se trouvent qu’en Méditerranée ! Mais, sous l’effet des pressions humaines, les populations des espèces marines de Méditerranée ont diminué de moitié en 25 ans. Aussi les objectifs de ce projet sont :
✔ Création de zones refuges pour la biodiversité
✔ Renaturation d’habitats sous-marins dégradés
✔ Amélioration des connaissances sur ces écosystèmes uniques
✔ Implication des acteurs du territoire (habitant.es, pêcheurs, collectivités locales, associations, plongeurs, loueurs...)
✔ Sensibilisation de la population aux enjeux de protection des petits fonds côtiers.
Encore un grand MERCI pour votre générosité !
29 novembre 2023 : Travaux D18 Circulation à sens unique Sablettes-Saint-Mandrier
Attention, des travaux en cours font qu’une circulation à sens unique a été mise en place pour sortir ou entrer dans la commune entre les deux ronds-points Sous-marin Protée au niveau du port du Lazaret et celui au niveau des ateliers municipaux (déchetterie) à Pin-Rolland.
Les déviations sont mises en place au niveau de ces deux ronds-points et devraient être maintenues jusqu’au 11 décembre 2023.
Plan de la circulation en sens unique.
Il n’y a pas d’information donnant la raison de ces travaux sur le site de la mairie où seuls 4 arrêtés sont disponibles pour 2023 alors que le même site précise que « les actes à portée réglementaire doivent désormais être publiés sous format électronique pour garantir l’information du public ».
Allo Mars, ici la Terre…
De grands défenseurs de la nature la régulent à coup de fusil, ben voyons !
Les chasseurs se présentent de plus en plus en protecteurs de la nature, voire en garants de la biodiversité. Pourtant en Afrique, de riches chasseurs tuent régulièrement des espèces protégées en payant d’importantes sommes d’argent. Ils se justifient en prétendant que les sommes versées reviendraient aux habitants locaux. En France aussi, les chasseurs usent des mêmes arguments ajoutant qu’ils participeraient à la régulation du nombre d’animaux. Un raisonnement difficile à entendre dans un contexte global d’extinction massive des espèces sauvages, en particulier de celles d’oiseaux.
Ce mois-ci, la Ligue de Protection des Oiseaux nous apprend que depuis l’ouverture de la chasse au mois de septembre 2023, le neuvième oiseau d’espèce protégée braconné vient de passer les portes du Centre régional de sauvegarde de la faune sauvage de notre région !
Ce sont un Aigle botté, deux buses variables, un Milan noir, un Faucon crécerelle, un Choucas des Tours, un Autour des Palombes, un Héron cendré et une Grue cendrée qui ont été la cible de « chasseurs ». Lisez le communiqué LPO ici.
Les capteurs citoyens, ça marche à Saint-Mandrier !
Les capteurs citoyens permettant l’observation de la qualité de l’air sont installés progressivement à différents endroits des communes de la métropole. Ils viennent compléter ceux des trois stations d’Atmosud dans le cadre d’une collaboration menée avec ActEnergieS.
Cinq capteurs citoyens sont d’ores et déjà installés pour observer l’évolution de la qualité de l’air des communes de l’aire toulonnaise dont un à Saint-Mandrier pour pallier l’absence de toute station de mesure Atmosud.
Le 20 novembre dernier, un brûlage de déchets verts à l’air libre a dégagé pendant plusieurs heures un nuage de fumée bien visible qui s’est dispersé de part et d’autre du point de brulage dans l’atmosphère de la colline de la Renardière. Une bonne occasion de vérifier que le capteur citoyen installé dans cette zone détectait et mesurait bien les évolutions des particules atmosphériques en fonction du déplacement du panache et de sa dispersion.
Les capteurs citoyens sont de type Nebuleair qualifiés par Atmosud pour mesurer les concentrations massiques dans l’atmosphère (µg/m3) de trois classes de particules d’un diamètre égal ou inférieur à 10 , 2,5 et 1 microns (μm) (PM₁₀ ,PM₂.₅, PM₁ respectivement) en même temps que la température et l’humidité de l’air.
Les risques pour la santé associés aux particules revêtent une importance particulière pour la santé publique. Elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons. Toutefois, les PM₂.₅ peuvent même entrer dans la circulation sanguine. Elles ont principalement des effets sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire, et affectant également d’autres organes.
L’évolution au cours du temps du 20 novembre des résultats des mesurages réalisés toutes les minutes des différentes tailles de particules montre la détection des particules issues du brulage à partir de 9h30 jusqu’à 15h00 dans l’après-midi. Les particules supérieures à 10 µm sont les premières à augmenter pour passer par un premier pic avec l’ensemble des tailles de particules à 11h34, puis à 12h30.
Lors du brulage du 20 novembre, les concentrations ont fluctué au cours de la journée en fonction du déplacement de l’air pollué par le brulage. Deux pics majeurs ont été observés avec des valeurs maximales de 111, 145 et 158 µg/m3 atteintes à 11h34 pour les particules PM₁, PM₂.₅, PM₁₀ respectivement.
L’intérêt de disposer de résultats de mesurages toutes les deux minutes permet de visualiser les pics de pollution correspondant à des événements rapides qui ne sont pas détectés lorsque les données sont fournies sous la forme de moyennes horaires, voire journalières.
Pour autant, les valeurs guides de la qualité de l’air publiées par l’Organisation mondiales de la santé en 2021 concernant les particules PM₂.₅, PM₁₀ ont été établies au niveau journalier et annuel. Ainsi, les valeurs moyennes journalières pour ce 20 novembre ont été de 3,45 µg/m3, 4,78 µg/m3 et de 7,46 µg/m3 pour les particules PM₁, PM₂.₅, PM₁₀ respectivement à comparer à la valeur guide journalière de 15 µg/m3 pour les particules PM₂.₅ et PM₁₀.
Rappel : En raison des risques de pollution et d'incendie, le Code de l'environnement (sous-section 3 : collecte des déchets) et la Circulaire du 18 novembre 2011 (relative à l'interdiction du brûlage à l'air libre des déchets verts), sauf dérogation, interdit de brûler les déchets verts que cela soit à l'air libre ou dans un incinérateur. Pour le Var, c’est l’arrêté préfectoral n° 2013-05-16 du 16 mai 2013 qui interdit tout brulage de déchets verts dans notre département.
En effet, brûler 50 kg de déchets verts émet autant de particules fines qu'un trajet de 14 000 km en voiture à essence.
Pour en savoir plus
- L'observatoire de la qualité de l'air en Région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Directive 2008/50/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe
- Les nouvelles lignes directrices mondiales de l’OMS sur la qualité de l’air visent à éviter des millions de décès dus à la pollution atmosphérique.
21 novembre 2023 : Arrêtés préfectoraux favorables à la biodiversité pour protéger mérous et corbs
Quatre projets d'arrêtés préfectoraux sont ouverts à consultation publique jusqu'au 30 novembre pour prolonger de 10 ans l’interdiction de la pêche des mérous et des corbs dans les eaux de PACA et de Corse.
Les arrêtés en cours concernant ces interdictions venant à expiration, il est donc très important de s'exprimer pour appuyer leur prolongation pour 10 nouvelles années puisqu'ils ont prouvé leur efficacité en favorisant l'augmentation des populations de mérous et de corb dans les eaux littorales méditerranéennes françaises.
Nous partageons régulièrement des photographies de ces espèces prises dans les eaux baignant la presqu’ile. N’hésitez pas à consulter le site de Longitude 181 pour connaître les raisons qui militent en faveur de la protection stricte de ces espèces qui ont été très proches de disparaître de notre littoral.
Aussi, si vous êtes convaincus du bien fondé de la protection de ces espèces, exprimez votre avis favorable à ces projets d’arrêtés. En effet, lors de ces consultions publiques, ce sont en général ceux qui sont opposés à la protection des espèces qui s'expriment en nombre. Il faut donc se mobiliser pour que les avis favorables soient majoritaires.
Pour ce faire, c’est très simple. Nous vous proposons d'envoyer deux courriels sous la forme de l’argumentaire ci-dessous aux services en charge de ces arrêtés préfectoraux, l’un pour la région PACA et l’autre pour la Corse.
Les mérous et corbs de nos littoraux ont besoin de vous !
- Pour la zone PACA, le courriel est à envoyer à
Objet : Consultation du public sur les deux projets d’arrêtés préfectoraux portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous et du corb dans les eaux maritimes de Méditerranée continentale.
Monsieur le Préfet,
La consultation du public sur deux projets d’arrêtés préfectoraux portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous et du corb dans les eaux maritimes de Méditerranée continentale, est ouverte jusqu’au 30 novembre 2023.
Je vous prie de prendre note de mon avis très favorable pour ces 2 projets d’arrêtés qui prolongent l’interdiction de la pêche sous-marine, de la pêche maritime de loisir au moyen d’hameçons, lignes, palangres et palangrottes et de la pêche maritime professionnelle au moyen d’hameçons, lignes, palangres et palangrottes de ces espèces pour une période de 10 ans en accord avec les engagements de la France dans différentes conventions internationales et règlements européens pour la conservation des écosystèmes marins.
En effet, toutes les études scientifiques montrent les effets bénéfiques des arrêtés préfectoraux pris en 1993 pour différentes espèces de mérous et en 2013 pour le corb sur l’augmentation des populations de ces espèces.
Il est donc indispensable de poursuivre cette sage politique de préservation qui porte ses premiers fruits, mais qu’il est nécessaire de prolonger pour assurer une protection sur le long terme des populations de mérous et de corbs qui font l’objet d’une pression élevée de pêche sur nos côtes.
En effet, les gestionnaires de sites naturels savent que le bon état de santé des populations des espèces marines est atteint lorsque des mesures de préservation sont prises sur le long terme. Cela est d'autant plus vrai que les espèces ont une longue durée de vie. C’est précisément le cas des mérous qui ont une longévité dépassant les 50 ans. Initialement tous de sexe femelle, ils se reproduisent vers l'âge de 3 à 5 ans pour devenir mâles à l'âge de 9 à 12 ans jusqu'à la fin de leur vie. Il faut donc s'assurer que les populations contiennent suffisamment d'individus âgés pour assurer un sexe-ratio adapté à une reproduction correcte avec des individus âgés plus féconds. Il est donc indispensable d'assurer les conditions nécessaires pour que les populations contiennent un grand nombre d’individus âgés.
Quant au corb, avec une durée de vie de 31 ans mais une reproduction tardive et liée à la concentration des individus, il se raréfie dans son habitat peu profond, accessible et fréquenté par les activités humaines.
Tous ces arguments et l’efficacité des mesures prises dans le passé, plaident en la faveur de la prolongation de l’interdiction des modes de pêche mentionnés plus haut des mérous et des corbs telle que prévue dans les deux projets d’arrêtés :
- Arrêté portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous dans les eaux territoriales en Méditerranée continentale
- Arrêté portant réglementation de la pêche du corb (Sciaena,umbra) dans les eaux maritimes de Méditerranée continentale
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma haute considération.
- Pour la Corse, le courriel est à envoyer à :
Objet : Consultation du public sur deux projets d’arrêtés préfectoraux portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous et du corb dans les eaux territoriales autour de la Corse
Monsieur le Préfet,
La consultation du public sur deux projets d’arrêtés préfectoraux portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous et du corb dans les eaux les eaux territoriales autour de la Corse, est ouverte jusqu’au 30 novembre 2023.
Je vous prie de prendre note de mon avis très favorable pour ces 2 projets d’arrêtés qui prolongent l’interdiction de la pêche sous-marine et de la pêche maritime de loisir au moyen d’hameçons, lignes, palangres et palangrottes de ces espèces pour une période de 10 ans en accord avec les engagements de la France dans différentes conventions internationales et règlements européens pour la conservation des écosystèmes marins.
En effet, toutes les études scientifiques montrent les effets bénéfiques des arrêtés préfectoraux pris en 1993 pour différentes espèces de mérous et en 2013 pour le corb sur l’augmentation des populations de ces espèces.
Il est donc indispensable de poursuivre cette sage politique de préservation qui porte ses premiers fruits, mais qu’il est nécessaire de prolonger pour assurer une protection sur le long terme des populations de mérous et de corbs qui font l’objet d’une pression élevée de pêche sur nos côtes.
En effet, les gestionnaires de sites naturels savent que le bon état de santé des populations des espèces marines est atteint lorsque des mesures de préservation sont prises sur le long terme. Cela est d'autant plus vrai que les espèces ont une longue durée de vie. C’est précisément le cas des mérous qui ont une longévité dépassant les 50 ans. Initialement tous de sexe femelle, ils se reproduisent vers l'âge de 3 à 5 ans pour devenir mâles à l'âge de 9 à 12 ans jusqu'à la fin de leur vie. Il faut donc s'assurer que les populations contiennent suffisamment d'individus âgés pour assurer un sexe-ratio adapté à une reproduction correcte avec des individus âgés plus féconds. Il est donc indispensable d'assurer les conditions nécessaires pour que les populations contiennent un grand nombre d’individus âgés.
Quant au corb, avec une durée de vie de 31 ans mais une reproduction tardive et liée à la concentration des individus, il se raréfie dans son habitat peu profond, accessible et fréquenté par les activités humaines.
Tous ces arguments et l’efficacité des mesures prises dans le passé, plaident en la faveur de la prolongation de l’interdiction des modes de pêche mentionnés plus haut des mérous et des corbs telle que prévue dans les deux projets d’arrêtés :
- Arrêté portant réglementation de la pêche de différentes espèces de mérous dans les eaux territoriales autour de la Corse
- Arrêté portant réglementation de la pêche du corb (Sciaena,umbra) dans les eaux territoriales autour de la Corse
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma haute considération.
7 novembre 2023: Reprise de Marchons vers l'école
Trois circuits ouverts ce premier mardi de novembre pour la reprise de Marchons vers l'école:
- Le circuit V3 partant de la plage du Canon
- Le circuit V5 partant des HLM Marine en haut de la rue Pasteur
- Le circuit V6 partant de la pinède Saint Georges et une fois par mois démarrant de Saint Flavien.
Merci aux accompagnateurs.
Ci-après 2 photos du circuit V5.