Vous aviez peut-être vu l’affichage municipal des sites internet où le maire prétendait que le réensablement de la plage de Saint-Asile serait retardé à cause d'une plainte de notre association. Faux ! Le jugement rendu est clair : le projet nécessite une étude d’impact environnemental, imposée non par des Mandréens, mais par le droit qui n’a pas été respecté.
Cette intox démontée, passons à la suivante : le dernier projet de la propriété Fliche.
Un projet opaque, une manipulation grossière
Aujourd’hui nous aimerions aussi vous décrire l’intox en cours en ce qui concerne le permis de travaux qu’il a accordé pour la propriété Fliche. Une sorte d’avis à la population de se rendre sur le site et de vérifier ce que prétend le maire et ce que nous dénonçons.
Sur les plans du permis de travaux de janvier 2025, le maire parle d’un “parvis” existant. En réalité ? Une simple terrasse en béton limitée à une petite surface, le reste étant du sol naturel, non artificialisé, couvert de végétation, dont des bambous.
Pourtant, en l’absence de légende claire, les plans utilisent le même motif pour la terrasse et les zones de pleine terre, créant la confusion. Nous avons demandé des explications à l’architecte. Toujours aucune réponse.
Plan de masse des bâtiments existants tel que présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Ne comprenant pas à quoi correspondait la partie de ce plan qui apparait sous la forme de petits carreaux autour des bâtiments nous avons écrit par deux fois au cabinet d’architecte pour en connaître la légende. En effet, nous connaissons la terrasse en béton devant la façade des bâtiments principaux dont le terme apparaît bien sur le plan. Cependant elle est limitée à cet endroit et le reste n’est pas artificialisé, c’est le sol naturel où pousse la végétation dont des bambous. Le fait d’utilisé le même motif pour la terrasse en béton et les parties en terre pose donc question. Nous attendons toujours la réponse du cabinet d’architecte…
Plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Ce plan présente le même motif de petits carreaux mais curieusement couvre maintenant une surface maintenant limitée au devant de la façade principale et à la partie gauche des bâtiments. Le terme terrasse apparaît toujours devant la façade principale. Nous avons rajouté un tireté pour délimiter la surface actuelle de la terrasse qui est limitée à une petite zone de la surface au motif en carreaux.
Les photographies prises dans l’axe de la terrasse fournies dans le document intitulé « Environnement proche » par la commune parlent d’elles-mêmes quant à la surface totale de cette terrasse.
D’après le maire et ses écrits il existerait un « parvis » à la propriété Fliche, pas une terrasse.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Le terme « parvis » a été substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse toujours penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. L’emprise du futur projet délimité en vert s’étend en réalité sur la partie du sol du « parvis ». L’augmentation de l’emprise du projet par rapport à l’existant est évidente.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Le terme « parvis » est substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. Ce plan présente l’emprise du futur projet délimitée en vertet qui s’étend maintenant sur la partie en terre du « parvis » mais aussi sur la partie du sol naturel à l’arrière des bâtiments. Il y a toujours la même augmentation de l’emprise du projet par rapport à la surface bâtie existante.
Vous penserez « Parvis », « Terrasse » c’est chipoter mais que nenni car la commune dans ses écritures au tribunal soutient que « tous les bâtiments » auraient été construits « à l’origine » sur ce « parvis en béton de 60 cm de hauteur ». Ainsi la commune souhaite cacher l’emprise au sol générée par son projet en se fondant sur le fait que si un « parvis » surélevé de 60 cm existe déjà, il génère une emprise au sol et que le projet, en s’implantant sur ce parvis, ne générerait dont aucune nouvelle emprise au sol ! Un argument pour masquer en fait une augmentation de l’emprise du projet de 196m2, soit une augmentation de 50% par rapport à l’existant !
Une “dépendance” qui est en fait… une ruine
Autre tour de passe-passe : une ruine qualifiée de “dépendance sud” apparaît comme un bâti existant sur les documents du projet. Or, cette ruine mentionnée comme telle dans les projets précédents n’apparaît même plus au cadastre, tant elle est délabrée. Et pour appuyer leur récit, une vieille photo flatteuse a été choisie, masquant l’arrière complètement effondré.
Son état de ruine fait que ce bâti n’apparaît pas sur le cadastre actuel (à gauche consulté le 15 mai 2025). Mais qu’à cela ne tienne, il réapparait sur les documents fournit pour le projet de janvier 2025 (à droite).
Nous pourrions nous arrêter là, mais difficile de résister à vous montrer la photographie du dossier sur laquelle apparaît cette « dépendance ».
Une vieille photographie à gauche a été sélectionnée dans le document de la commune qui peut vous laisser penser que les bâtiments ne sont pas trop dégradés avec leurs volets et surtout seul le mur encore debout de la « dépendance sud » apparait alors que l’arrière complétement effondré toit compris n’apparait pas sur la photo.
La photographie de droite que nous avons prise montre la triste réalité : l’état de ruine de ce bâti. Encore un bel exemple d’invisibilisation...
Un fact checking est facile, vous regardez les plans, vous chaussez vos baskets, prenez la laisse du chien et vous vous promenez autour de la propriété. Vous constaterez l’état de ruine des bâtiments et également que la terrasse et le dit parvis est à moins de 60 cm de hauteur. Nous pourrions continuer à démonter les arguments, d’une longue liste, avancés par la commune pour travestir la réalité de ce projet.
Urbanisation cachée, mépris affiché
Vous avez donné votre avis sur un projet en mars 2024. C’est un autre projet qui a été autorisé en janvier 2025.
Le maire se moque de la population.
Encore une fois, on nous impose un bétonnage déguisé, sans transparence ni respect du vivant.
C’est grâce à vous que nous agissons pour limiter l’urbanisation de la presqu’ile
Ensemble, disons non au grignotage des espaces naturels !
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