logobisLe New York Times rapportait récemment qu’en janvier dernier, les agences fédérales américaines ont reçu pour consigne de supprimer une centaine de mots liés à l’environnement dans leurs documents officiels et sites internet. Exit donc des expressions comme « énergie propre », « protection de l’environnement », « changement climatique » ou encore « science du climat ». Cette opération d’effacement, portée par l’administration Trump, vise à rendre invisibles les enjeux écologiques et ceux qui y travaillent.

Ici aussi, à Saint-Mandrier-sur-Mer, à une tout autre échelle bien sûr, l’APE est confrontée à une stratégie similaire d’invisibilisation. Depuis plusieurs années, nos demandes de publication dans Le Mandréen – bulletin municipal financé par les contribuables – sont régulièrement ignorées ou rejetées, alors même que ce journal est censé refléter l’ensemble de la vie locale, en toute impartialité.

Nos actions pour la préservation du patrimoine naturel, nos ateliers d’éducation à la biodiversité, nos rencontres citoyennes : aucune n’a droit de cité dans les pages du Mandréen. Pire encore, nous sommes régulièrement la cible de critiques, sans jamais être nommés. Des attaques « anonymes » qui empêchent toute demande de réponse, puisque notre association n’est pas explicitement mentionnée.

Dernier exemple en date : dans les éditions récentes du bulletin, de nombreuses associations locales ont vu leurs comptes rendus d’assemblée générale publiés – ce qui est parfaitement légitime. Mais notre demande, elle, a été refusée. Motif : « La commune compte 96 associations ; si chacune publiait son compte rendu, le journal serait saturé. » Et l’on nous précise même : « Par ailleurs, le texte proposé apporte peu d’information aux Mandréens. De plus, l’APE dispose déjà de ses propres moyens de communication (publication interne, page Facebook, etc.). »

Alors pourquoi les autres associations qui utilisent Facebook, X, etc. ne reçoivent-elles pas la même réponse ? Pourquoi les pages du Mandréen restent-elles ouvertes aux tribunes du maire et de son équipe, sans cette exigence de concision ni d’utilité publique ?

Même argument, même sanction en janvier dernier : notre article sur l’action « Marchons vers l’école », accompagné de simples mais certainement trop audacieux vœux aux Mandréen·ne.s, a été recalé au même motif du « trop grand nombre d’associations ».

La conclusion semble claire : pour le directeur de publication, M. Gilles Vincent, l’APE n’a pas sa place dans le journal municipal.

Faut-il parler de discrimination ? La loi garantit aux associations, dont les membres sont des contribuables locaux, le droit d’informer les habitants de leur commune sur leurs activités. Cette censure silencieuse constitue une entrave à la liberté d’expression et prive les citoyens d’une information utile et légitime sur les initiatives locales.

Refuser de rendre compte de nos actions, c’est réduire au silence l’engagement bénévole. C’est aussi donner une image tronquée de la vie mandréenne.

C’est pourquoi nous demandons solennellement au conseil municipal, ainsi qu’à son directeur de publication, de rétablir dans Le Mandréen la place légitime de notre association, sans discrimination, et dans le respect du traitement équitable accordé aux autres structures locales.

Non, ils ne nous invisibilisent pas parce que nous mentons.
Ils nous invisibilisent parce que nous disons la vérité.

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