Ce matin les terrains incendiés fument encore, tout est carbonisé en surface mais le feu poursuit son œuvre destructrice sous la terre...
Les pins du sentier littoral auront bien du mal à se remettre de la fournaise qui les a roussis, ceux du haut de l'ermitage et du vallon de la Coudoulière jusqu’à la crête de la renardière sont perdus, la forêt n'est plus. Cette nuit la hulotte s'est tue.
L'APE s’était battue au côté du Conservatoire du littoral pour sauver l’ermitage du bétonnage, un morceau de notre cœur mandréen est parti en fumée.
Il faut maintenant continuer à se battre pour éviter l’urbanisation des zones incendiées et replanter pour les générations qui viennent…
Une fois de plus un incendie est parti au pied du massif de la Renardière ce lundi 29 juillet 2019. Mais cette fois, poussé par la sècheresse et le vent, il a atteint une telle intensité, qu’il a réduit en fumée plusieurs dizaines d’hectares de la forêt patrimoniale, dévastant tout sur son passage jusqu’aux falaises, le domaine du conservatoire et la plage de la Coudoulière.
Nous remercions les Sapeurs pompiers du Var, la Protection civile, le Comité Communal des Feux de Forêt et les volontaires qui ont aidé à tirer les lances incendie dans le maquis en feu. Ils ont réussi à maitriser cet incendie sans perte de vie humaine et avant qu’il ne cause encore plus de dégâts.
C’est un drame pour tous les membres de l’APE et la population de Saint-Mandrier pour lesquels le vallon de la Coudoulière et la côte sud de la presqu’île sont un enjeu majeur de réserve de biodiversité et contribuent à l’équilibre des espaces naturels de la commune.
L’APE, depuis des années, au travers des recours en justice successifs et des actions au côté du Conservatoire du Littoral, se bat pour la sauvegarde du vallon de la Coudoulière menacé d’urbanisation et pour la préservation de la principale coupure verte allant de la Renardière au Lazaret.
Aujourd’hui’hui, ce sont précisément ces terrains là qui ont été dévastés par le sinistre.
Mais l’APE et ses membres ne se découragent pas. Au contraire, c’est le moment de se mobiliser pour aider la nature et notre bien commun.
En août 2018, l’APE a produit une note d’information intitulée « Cartographie prévisionnelle de l’élévation du niveau de la mer et de son impact sur le littoral de la presqu’île de Saint Mandrier ». Des questions nous sont posées sur les conséquences de la remontée du niveau des mer que nous abordons en fin de la note. De nombreux acteurs de la région Provence Méditerranée qui assurent la sécurité des populations exposées de cette région précisent le risque de submersion pour la presqu’île de Saint Mandrier que nous présentons dans cette nouvelle note à télécharger ici.
L'histoire du climat de l'ensemble de la planète est marquée par une alternance de phases de réchauffement et de glaciation ponctuant des changements climatiques successifs. De façon concomitante, à cette échelle des temps géologiques, les scientifiques ont mis en évidence une élévation du niveau de la mer lors des phases de réchauffement. L'élévation du niveau marin est en effet une des conséquences du réchauffement climatique. La note à télécharger en cliquant ici présente une première cartographie des zones littorales de la presqu’île de saint Mandrier vulnérables à la transgression marine qui résultera de l’élévation du niveau des mers prévue par les modèles climatiques.
Cette cartographie montre qu’à l’horizon 2100 la transgression marine aura un impact significatif sur la presqu’île en l’isolant progressivement du continent provençal, en la fragmentant en 3 îles, en réduisant significativement les surfaces de terre les plus urbanisées et où sont installées les rares espaces à vocation économique.
Après un mois de juillet et début août sans méduse et sans quasiment de vent, après le changement des courants du au Mistral, les méduses réapparaissent sur nos plages mandréennes. Parmi les 4 espèces les plus communes en Méditerranée, c’est la plus urticante qui est à nouveau parmi nous : la Pélagie (Pelagia noctiluca). Elle est translucide avec une ombrelle aux reflets roses et violets généralement de taille comprise entre 5 et 17 cm avec 8 tentacules blanchâtres très urticants atteignant 40 cm de long ! La Pélagie est un animal planctonique incapable de lutter contre les courants. Elle est commune au large et les épisodes venteux l’amène avec les courants de surface qu’ils génèrent sur nos côtes en banc de plusieurs centaines d'individus flottant à proximité de la surface de la mer.
La Pélagie a un rôle écologique important à la fois comme prédatrices et comme sources de nourriture pour d'autres animaux. Elle participe donc à l'équilibre de la vie de la Méditerranée. De nombreuses espèces de poissons (poisson-lune, etc.), de cétacés, de tortues et d'oiseaux de mer se nourrissent de méduses. La Pélagie se nourrit de plancton constitué de larves de mollusques, crustacés et de poissons qui dérivent avec elle au gré des courants.
Pour attraper les organismes planctoniques dont elle se nourrit, la Pélagie déploie ses longs filaments Ces filaments sont couverts de cellules urticantes (les cnidoblastes) munies d’un minuscule harpon relié à un réservoir contenant un liquide venimeux qui est injecté dans les proies pour les tuer. Lorsque nous les rencontrons dans l’eau, au contact de leurs filaments, ce sont ces mêmes cnidoblastes qui nous piquent et injecte ce venin urticant à la surface de notre peau.
Lorsqu’on est piqué, il est conseillé de sortir immédiatement de l’eau pour éviter de se faire piquer d’avantage. Il ne faut surtout pas gratter l’endroit de la piqure mais la rincer à l’eau de mer sans frotter, recouvrir la piqure de sable et la laisser sécher. Ne pas rincer à l’eau douce car cela ferait éclater les cnidoblastes intactes. Retirez ensuite le sable à l’aide d’un carton rigide ou d’une carte de crédit pour enlever les cnidoblastes qui pourraient être encore présents collés sur la peau avec d’autres filaments. Rincez à nouveau à l’eau de mer avant d’appliquer un antiseptique et d’aller en pharmacie. Ne jamais toucher les méduses échouées sur les plages car leurs filaments conservent leur pouvoir urticant.
Depuis les années 2000, les scientifiques et les baigneurs ont observés que la Pélagie pullulait dans les eaux de la Méditerranée. Cette prolifération aurait trois causes : la pollution qui décime leurs prédateurs, comme les tortues ou les oiseaux marins, la surpêche qui élimine également leurs prédateurs (thons,...) mais aussi leurs concurrents pour la nourriture en plancton (poissons planctonophages : anchois, sardines...) et enfin l'augmentation de la température des océans qui a été de + 1 °C sur les trente dernières années en Méditerranée. La surpêche de poissons planctonophages fait qu’il y a plus de plancton disponible pour les méduses qui s'en nourrissent et se multiplient et dont la descendance exponentielle mangent de grandes quantités de larves de poissons dont la population s’écroule. De plus, les larves de méduses se développent d'autant plus rapidement que la température de l'eau est élevée, arrivant plus vite à maturité avec des conditions de température favorables à leur reproduction qui durent plus longtemps. En conclusion : l'homme est donc le meilleur allié des méduses !