L’Agence Régionale de Santé (ARS) du Var a mandaté l’Entente interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen (EID) pour réaliser un traitement ciblé dans le Quartier Petit Pin Rolland contre l’espèce de moustique Aedes albopictus (moustique Tigre) suite au signalement d'un cas suspect de maladie transmise par les piqures de moustiques comme la dengue, le chikungunya ou Zica.

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La maladie se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de la piqûre d’un moustique tigre infecté par le virus du chikungunya. La population de moustiques tigres est importante dans notre région puisque plus de 40% des communes du Var dont celle de Saint-Mandrier sont colonisées par cette espèce.

Ce traitement préventif, réalisé à titre exceptionnel est indispensable afin de limiter les risques de transmission de la maladie propagée par le moustique tigre est prévu dans

le secteur proche du Petit Pin Rolland, le vendredi 27 juin 2025, entre 4 et 8 heures du matin

mais peut être annulé ou reporté suivant les conditions météorologiques.

L’ARS indique que cette opération consiste en une pulvérisation d'insecticide depuis lu voie publique à partir d’un véhicule 4x4, complété si nécessaire par des interventions ciblées à l'aide d'appareils portables, dans les espaces extérieurs.

Les produits utilisés sont à base d'un pyréthrinoïde ou de pyréthrines naturelles homologués pour cette application. Ce sont ces mêmes molécules actives qui composent les antimoustiques domestiques disponibles en pharmacie et dans le commerce.

Les pyréthrines sont des insecticides naturels dérivés de certains chrysanthèmes et les pyréthrinoïdes en sont une version synthétique. Ces formulations ont la propriété d’être toxiques pour le système nerveux des insectes et sont utilisées en tant qu’insecticide externe pour les jardins, dans certains shampoings antipuces et collier en prévention des infestations par les puces et tiques.

Mais, attention les chats ne supportent pas ces substances, notamment la perméthrine qui se révèle la plus toxique pour lui (il est également intolérant au paracétamol et à l'aspirine). Contrairement aux autres mammifères, le chat n’a pas de glucuronyltransférase. Il s’agit d’une enzyme qui permet l’élimination des pyréthrines et des pyréthrinoïdes dans l’organisme. Pour être précis, le chat pourrait être intoxiqué s'il ingérait des pyréthrines ou des pyréthrinoïdes à fortes doses. 

L’ARS précise que le traitement prévu est appliqué dans un espace très limité, c’est une intervention maitrisée qui ne présente pas de danger particulier. Toutefois, il s'agit de prendre quelques précautions afin d’éviter toute exposition pouvant entraîner une éventuelle gêne ou irritation transitoire, cutanée ou respiratoire, en particulier chez les personnes sensibles ou allergiques.

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Pour vous prémunir d’incommodités éventuelles, vous devez suivre les recommandations suivantes :

  • Rentrer chez soi et fermer les fenêtres donnant sur la voie publique au moment du passage de l'engin de traitement et les maintenir fermées pendant 1 heure après l’intervention.
  • Ne pas se tenir à proximité de l’engin, ni s’exposer directement au nuage de pulvérisation
  • Rentrer les linges, les jouets des enfants ou des aliments qui se trouveraient à l’extérieur au moment du passage du véhicule de traitement. Rincer à l’eau claire des éléments n’ayant pu être mis à l’abri.
  • Eloigner ou rentrer les animaux (chiens, chats, etc.) du véhicule de traitement et protéger leur gamelle des retombées du traitement ainsi que les animaux aquatiques et à sang froid.
  • Attendre 3 jours après le traitement pour consommer, après les avoir lavés, les légumes et fruits du potager qui a été traité.

Pour en savoir plus :

L'Agence Régionale de Santé (ARS) a publié un communiqué le 25 juin concernant la situation du chikungunya en France métropolitaine. Voici les points clés :

Concernant les cas autochtones

  • Au 24 juin 2025, nous avons identifié six épisodes de transmission autochtone de chikungunya dans l’hexagone (n = 8 cas). Ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes.
  • Une telle précocité dans la saison d’activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n’avaient jamais été observés jusqu’à présent.
  • Bien qu’en baisse, le nombre de cas de chikungunya ayant voyagé à La Réunion et dans l’Océan Indien reste élevé et contribue à l’apparition précoce de transmission autochtone.
  • Santé publique France rappelle l’importance du signalement des cas qui permet une intervention rapide visant à limiter la transmission autochtone, ainsi que l’importance des mesures de protection contre les piqûres de moustiques et de lutte contre les gîtes larvaires.
  • Au total, huit cas autochtones ont été recensés en France métropolitaine depuis le début de l'année 2025.
  • Deux nouveaux cas autochtones ont été détectés à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) le 20 juin. Ces cas sont issus d'une même famille et n'ont pas de lien avec le premier cas autochtone identifié à La Crau (Var) le 11 juin.
  • Les autres cas proviennent de la Drôme, du Gard, de l'Hérault, et de la Corse.
  • Définition de cas autochtone : une personne contracte la maladie sur le territoire national sans avoir voyagé dans une zone où le virus circule dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes.
  • Transmission : par la piqûre du moustique tigre (Aedes albopictus), qui prolifère dans la région.
  • Actions en cours : opérations de démoustication, interventions de porte-à-porte pour identifier d’éventuels symptômes, mobilisation de médecins et laboratoires pour le dépistage, et sensibilisation de la population.

Pour les cas importés, depuis le 1er mai, début de la surveillance renforcée, jusqu’au 24 juin 2025, ont été identifiés :

  • 645 cas importés de chikungunya
  • 454 cas importés de dengue
  • 1 cas importés de Zika