Départ du Corsica Ferries à 20h00 au port de Toulon et arrivée du Jean Bart ce matin à 8h00 dans la passe de la rade. Sans commentaire sur l’impact de ces fumées sur notre santé, “Il est minuit, braves gens, dormez en paix...”
Pour rappel, le 16 mai nous mentionnons que « Dans un contexte d’accroissement des émissions de polluants, d’augmentation des températures et de très forte densité de la population côtière, pourquoi la Méditerranée et ses populations riveraines ne bénéficient-elles pas du même niveau de protection que nos concitoyens vivant sur les côtes de la Manche avec une ECA Méditerranée ? (ECA : Emission Control Area)
Votre mobilisation à côté des associations et votre bulletin de vote restent donc toujours essentiels pour faire aboutir nos propositions pour protéger notre santé, quoi qu’en dise M. Vincent… »
Le 16 mai dernier sous l’intitulé INFOX INTOX Municipales - Histoire d'enfumage, nous vous montrions comment M. Vincent clamant dans le bulletin municipal sa vigie anachronique : “Il est minuit, braves gens, dormez en paix...” voulait faire croire qu’il avait réglé la pollution due aux fumées des transports maritimes toulonnais.
Aujourd’hui, un documentaire d’enquête réalisé par le réseau de médias européens EIC démontre comment le transport maritime parvient en réalité à échapper à toute réforme visant à réduire ses émissions, malgré les dommages infligés à l’environnement et aux habitants des villes portuaires. Cliquez sur l'image ci-dessous.
Documentaire Black Trail (« La Trace noire »),
réalisé par le réseau de médias d’investigation European Investigative Collaborations (EIC),
diffusé par Médiapart (si les sous-titres français ne s’affichent pas, cliquez sur le bouton « CC » du lecteur vidéo).
Chaque année, plus de 50 000 navires transportent 90 % des biens échangés sur la planète, tandis que 30 millions d’individus passent leurs vacances sur d’immenses bateaux de croisière aux allures de villes flottantes. Evidemment, tout cela a un coût très lourd, pour l’environnement comme pour la santé des riverains des ports.
Corsica ferries au départ de Toulon ce 28 mai à 19h52 libère son panache de polluants devant Saint-Mandrier.
Le transport maritime est un secteur très polluant, responsable de 3 % des émissions de CO2 mondiales, de 15 % pour les oxydes d’azote et 13 % pour les oxydes de soufre…. En outre, la combustion incomplète des hydrocarbures lourds utilisés pour les moteurs Diesel des navires libère également du noir de carbone. Celui-ci se présentent sous forme de particules sphériques de 10 à 500 nm suspectées d’être cancérigène. Comme nous vous l’indiquions, l’OMI a imposé l’an dernier un fioul lourd moins chargé en soufre. Mais, ce nouveau carburant lourd « mélangé » ne réduira pas les émissions de CO2 et augmentera les émissions de noir de carbone (ou suie), polluant qui se dépose sur les glaces de l'Arctique et accélère le réchauffement climatique. Ce dépôt noir est également observé localement sur toute surface sous l’influence des retombées des fumées des navires.
Pour en savoir plus : https://www.mediapart.fr/studio/documentaires/international/trace-noire-comment-le-transport-maritime-pollue-en-toute-impunite
Dans le Mandréen d’avril 2021, M. Vincent indiquait qu’il « obligeait les ferries qui passent devant chez nous à utiliser un fioul bas niveau de soufre » et nous accusait d’être dans le verbe parce que nous parlions «de pollution par le trafic maritime auquel serait soumis les Mandréens ». En effet, cela fait plus de 20 ans que nous demandons de réduire la pollution atmosphérique insistant pour l’électrification des quais portuaires de l’ensemble de la rade et l’utilisation de combustibles moins polluants et décarbonés comme l’hydrogène !
En réalité, M. Vincent n’est pour rien quant à une utilisation de combustible à bas niveau de soufre. En effet, depuis le 1er janvier 2020, afin d’être en conformité avec la directive européenne 2012/33 du 21 novembre 2012, les armateurs ont trois options : (1) utiliser du fuel plus raffiné contenant moins de 0.5% de soufre (LSFO), (2) équiper leurs navires de système de retraitement des gaz d’échappement en sortie de cheminée (scrubber) ou (3) basculer vers des modes de propulsion des navires moins polluants (électrique ou au GNL). (voir notre post à ce sujet : 1er janvier 2020 : Le fuel lourd est mort ! Vive le fuel lourd avec scrubber !).
Malheureusement, les navires équipés de scrubber peuvent utiliser, à quai ou en mer, du combustible marin dont la teneur en soufre est de 3,50 %, si le rapport d’émissions de SO2 (ppm)/émissions de CO2 (% v/v) est inférieur à 151,7.
⚡J-3 AVANT LA CLÔTURE DES INSCRIPTIONS POUR LA SAISON 2 DU
PROGRAMME DE PROCÈS-SIMULÉ WILD LEGAL : ECOCIDE ET BOUES EN MÉDITERRANÉE
Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 31 décembre 2020 ! L'unique condition d'éligibilité est d'être soi-même étudiant juriste, c'est-à-dire être en fac de Droit (en priorité master toutes spécialités) ou de Sciences Politiques (spécialité droit).
Le sujet : Le cas emblématique de l’usine de Gardanne, responsable du rejet de déchets toxiques chargés en métaux lourds, les fameuses « boues rouges » dans la Méditerranée. Entre 1967 et 2015 l'usine a déversé ces boues rouges avec l'autorisation de l’État, au cœur de l'actuel parc national des Calanques. Téléchargez l'historique. Via une canalisation de plus de 55 km de long, elles sont répandues à 320 mètres de profondeur. Au total, 32 millions de tonnes de déchets auraient ainsi été déversées. La destruction de la nature est tellement grave, qu’il paraît impossible scientifiquement de restaurer les écosystèmes. Il s’agit d’une violation des droits de l’océan et d’un cas d’écocide majeur.
Pour ce second procès-simulé, les étudiants se verront ici soumettre l’affaire avec pour consigne de traiter ce cas sous l’angle du droit pénal environnemental positif tout en développant plus-avant leur réflexion par l’application de la qualification de crime d’écocide et de délit générique d'atteinte à l'environnement, [disposition annoncée sous le nom de "délit d'écocide" par le gouvernement].
Au sein de ce procès-simulé, vous serez formés et guidés jusqu'au procès final par le biais de cours en ligne et de rendez-vous digitaux. Ces étapes ont pour objectif de vous mettre à disposition les outils nécessaires pour vous permettre d'aller au bout de votre raisonnement juridique, en requête comme en défense.
LIEN VERS LES INSCRIPTIONS ICI : >> https://www.helloasso.com/associations/wild-legal/evenements/proces-simule-2-ecocide-et-boues-rouges-en-mediterranee
Pour plus d'informations sur ce cas, vous trouverez ici le podcast avec Marine Calmet, Présidente du programme Wild Legal, et Jean Ronan cofondateur de l'association ZEA, qui vous expliquent leur combat contre les boues rouges.
PODCAST COMPLET : https://soundcloud.com/wildlegalfrance
LIEN VERS LA PAGE : https://www.wildlegal.eu/2020-21
Pour toute question, vous pouvez écrire à l'adresse
L’arrêté préfectoral du 12 décembre 2020 (voir notre précédent article) interdisait la commercialisation des moules et huitres élevées et récoltées dans la baie du Lazaret à la suite du dépassement du seuil de 4 600 Escherichia coli/100g CLI. Comme nous l’indiquions dans notre information précédente sur ce sujet, le préfet du Var vient de nous transmettre un nouvel arrêté levant son interdiction de collecte et de commercialisation (arrêté du 19 décembre 2020).
A ce sujet, M. Vincent comme à son habitude est « en colère » contre l’APE et son président. Et pourquoi donc ? Parce que l’APE a cosigné avec MART, l’UDVN et FNE-83 un courrier adressé à M. le Préfet lui demandant de prendre en compte la proposition de classement établi par Ifremer sur la base des résultats de contrôles microbiologiques des moules de la rade.
En effet, l’arrêté préfectoral décennal, datant de 2009, place la baie du Lazaret en zone de classe B. « En zone B les mollusques bivalves vivants ne peuvent être récoltés et mis sur le marché pour la consommation humaine qu'après avoir subi un traitement dans un centre de purification ou après reparcage en vue de satisfaire aux normes sanitaires ». Les Mandréens se souviendront à ce sujet de l’ancien site de la Marinière à Pin Rolland où les moules de la rade de la rade étaient ainsi stabulées avant leur commercialisation grâce à des bassins alimentés par un pompage d’eau en mer ouverte. Le site est maintenant un centre de vacances.
- 17 décembre 2020 : la pollution atmosphérique des ferries continue …
- 12 décembre 2020 : Santé - Arrêté préfectoral interdisant la consommation des moules et huitres de Tamaris (Baie du Lazaret)
- 7 décembre 2020 : La pollution des mers « augmente en silence » et ses effets sur la santé humaine également !
- 6 novembre 2020 : Point de situation de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur