25 mai 2025 : Propriété Fliche, les intox du maire
Vous aviez peut-être vu l’affichage municipal des sites internet où le maire prétendait que le réensablement de la plage de Saint-Asile serait retardé à cause d'une plainte de notre association. Faux ! Le jugement rendu est clair : le projet nécessite une étude d’impact environnemental, imposée non par des Mandréens, mais par le droit qui n’a pas été respecté.
Cette intox démontée, passons à la suivante : le dernier projet de la propriété Fliche.
Un projet opaque, une manipulation grossière
Aujourd’hui nous aimerions aussi vous décrire l’intox en cours en ce qui concerne le permis de travaux qu’il a accordé pour la propriété Fliche. Une sorte d’avis à la population de se rendre sur le site et de vérifier ce que prétend le maire et ce que nous dénonçons.
Sur les plans du permis de travaux de janvier 2025, le maire parle d’un “parvis” existant. En réalité ? Une simple terrasse en béton limitée à une petite surface, le reste étant du sol naturel, non artificialisé, couvert de végétation, dont des bambous.
Pourtant, en l’absence de légende claire, les plans utilisent le même motif pour la terrasse et les zones de pleine terre, créant la confusion. Nous avons demandé des explications à l’architecte. Toujours aucune réponse.
Plan de masse des bâtiments existants tel que présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Ne comprenant pas à quoi correspondait la partie de ce plan qui apparait sous la forme de petits carreaux autour des bâtiments nous avons écrit par deux fois au cabinet d’architecte pour en connaître la légende. En effet, nous connaissons la terrasse en béton devant la façade des bâtiments principaux dont le terme apparaît bien sur le plan. Cependant elle est limitée à cet endroit et le reste n’est pas artificialisé, c’est le sol naturel où pousse la végétation dont des bambous. Le fait d’utilisé le même motif pour la terrasse en béton et les parties en terre pose donc question. Nous attendons toujours la réponse du cabinet d’architecte…
Plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Ce plan présente le même motif de petits carreaux mais curieusement couvre maintenant une surface maintenant limitée au devant de la façade principale et à la partie gauche des bâtiments. Le terme terrasse apparaît toujours devant la façade principale. Nous avons rajouté un tireté pour délimiter la surface actuelle de la terrasse qui est limitée à une petite zone de la surface au motif en carreaux.
Les photographies prises dans l’axe de la terrasse fournies dans le document intitulé « Environnement proche » par la commune parlent d’elles-mêmes quant à la surface totale de cette terrasse.
D’après le maire et ses écrits il existerait un « parvis » à la propriété Fliche, pas une terrasse.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants présenté dans la Consultation publique de mars 2024. Le terme « parvis » a été substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse toujours penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. L’emprise du futur projet délimité en vert s’étend en réalité sur la partie du sol du « parvis ». L’augmentation de l’emprise du projet par rapport à l’existant est évidente.
Limite de l’emprise du projet reportée sur le plan de masse des bâtiments existants du projet autorisé de janvier 2025. Le terme « parvis » est substitué au terme « terrasse » ce qui, avec l’absence de légende, laisse penser que le parvis correspond à l’ensemble de la partie avec des carreaux sur le plan. Ce plan présente l’emprise du futur projet délimitée en vertet qui s’étend maintenant sur la partie en terre du « parvis » mais aussi sur la partie du sol naturel à l’arrière des bâtiments. Il y a toujours la même augmentation de l’emprise du projet par rapport à la surface bâtie existante.
Vous penserez « Parvis », « Terrasse » c’est chipoter mais que nenni car la commune dans ses écritures au tribunal soutient que « tous les bâtiments » auraient été construits « à l’origine » sur ce « parvis en béton de 60 cm de hauteur ». Ainsi la commune souhaite cacher l’emprise au sol générée par son projet en se fondant sur le fait que si un « parvis » surélevé de 60 cm existe déjà, il génère une emprise au sol et que le projet, en s’implantant sur ce parvis, ne générerait dont aucune nouvelle emprise au sol ! Un argument pour masquer en fait une augmentation de l’emprise du projet de 196m2, soit une augmentation de 50% par rapport à l’existant !
Une “dépendance” qui est en fait… une ruine
Autre tour de passe-passe : une ruine qualifiée de “dépendance sud” apparaît comme un bâti existant sur les documents du projet. Or, cette ruine mentionnée comme telle dans les projets précédents n’apparaît même plus au cadastre, tant elle est délabrée. Et pour appuyer leur récit, une vieille photo flatteuse a été choisie, masquant l’arrière complètement effondré.
Son état de ruine fait que ce bâti n’apparaît pas sur le cadastre actuel (à gauche consulté le 15 mai 2025). Mais qu’à cela ne tienne, il réapparait sur les documents fournit pour le projet de janvier 2025 (à droite).
Nous pourrions nous arrêter là, mais difficile de résister à vous montrer la photographie du dossier sur laquelle apparaît cette « dépendance ».
Une vieille photographie à gauche a été sélectionnée dans le document de la commune qui peut vous laisser penser que les bâtiments ne sont pas trop dégradés avec leurs volets et surtout seul le mur encore debout de la « dépendance sud » apparait alors que l’arrière complétement effondré toit compris n’apparait pas sur la photo.
La photographie de droite que nous avons prise montre la triste réalité : l’état de ruine de ce bâti. Encore un bel exemple d’invisibilisation...
Un fact checking est facile, vous regardez les plans, vous chaussez vos baskets, prenez la laisse du chien et vous vous promenez autour de la propriété. Vous constaterez l’état de ruine des bâtiments et également que la terrasse et le dit parvis est à moins de 60 cm de hauteur. Nous pourrions continuer à démonter les arguments, d’une longue liste, avancés par la commune pour travestir la réalité de ce projet.
Urbanisation cachée, mépris affiché
Vous avez donné votre avis sur un projet en mars 2024. C’est un autre projet qui a été autorisé en janvier 2025.
Le maire se moque de la population.
Encore une fois, on nous impose un bétonnage déguisé, sans transparence ni respect du vivant.
C’est grâce à vous que nous agissons pour limiter l’urbanisation de la presqu’ile
Ensemble, disons non au grignotage des espaces naturels !
Votre soutien compte ! Adhérez ou faites un don
Partagez ce message pour sensibiliser autour de vous !
Contactez-nous pour agir ensemble !
24 mai 2025 : Sortie Marchons vers l’école, promenade dans un parc Nature
Ce matin, le petit groupe des enfants et d’accompagnateurs de Marchons vers l’école a rejoint en covoiturage l’Espace Nature Départemental du Plan. C’est un parc naturel de 135 hectares situé entre les communes de La Garde et Le Pradet. Inauguré en 2020, il constitue l’une des dernières zones humides côtières de notre littoral méditerranéen, offrant un refuge à une biodiversité remarquable. Pas étonnant que Nathalie ait choisi d’y amener les enfants pour leur faire découvrir une flore et une faune à portée de main et y profiter des espaces de jeux très… nature.
Une première halte rapide dans la Maison départementale de la nature du Plan, un bâtiment écoresponsable construit sur pilotis à 3,5 mètres de hauteur. Dotée de murs en chanvre, d’une toiture végétalisée, de panneaux solaires et d’un chauffage géothermique. Point de départ de la visite guidée par une animatrice du site qui commente avec détails les espèces visibles des chemins qui serpentent dans la roselière bordée d’une belle ripisylve toute verdoyante à cette époque.
L’intérêt et l’enthousiasme pour les découvertes de la nature sous toute ses formes et sous tous les angles est communicatif. Et il y a de quoi !
Classé zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), le parc abrite plus de 200 espèces d’oiseaux, des chauves-souris, des amphibiens rares et des plantes protégées comme la Bellevalia trifoliata, une jacinthe unique en France. La plaine du Plan joue également un rôle crucial de bassin de rétention naturel, contribuant à la prévention des inondations de l’agglomération toulonnaise.
Après un déjeuner bien mérité, JEUX studieux ou pas ! Des jardins thématiques et pédagogiques abordent la botanique, la géologie et la petite faune du sol. Ils sont complétés par des aires de jeux où les enfants ont dépensé une énergie qui semble parfois sans limite...
Encore un grand merci pour les parents et les accompagnateurs, pour leur implication tout au long de l’année et pour leur participation à cette nouvelle promenade de découverte de la nature.
23 mai 2025 : "Le blues de la Potence Électrique" - Regatta 2025
"Le blues de la Potence Électrique" (Sous-titre : "Branchée dans l’vide")
Couplet 1
Je suis la grande, la majestueuse,
Acier peint et base béton,
Dressée face à la mer brumeuse,
J’étais promise à l’horizon.
Installée pour les beaux navires,
Pour les ferries, les cargos, les vraquiers,
Mais pas un seul n’a su me dire :
« Branchons-nous donc, chère fée du quai ! »
Refrain
Oh, je suis là, toute fonctionnelle,
Trois phases, du triphasé, c’est mortel !
Mais j’fais tapisserie sur le port,
Pendant que les bateaux dorment dehors.
Allez, branchez-moi, bon sang de quai,
J’suis pas une statue, j’suis raccordée !
Couplet 2
On m’a prise en photo pour la presse,
"Modernité au port communal !"
Mais depuis, silence, sécheresse,
Pas même un cargo marginal.
J’ai vu des croisiéristes ivres d’écume,
Des ferries qui fument à deux bornes,
Mais tous passent, personne ne s’allume…
Moi j’reste vierge, j’suis une potence orpheline.
Refrain
Oh, je suis là, toute fonctionnelle,
Avec mes prises bien verticales !
Même les gabians s’en moquent un peu,
Ils chient dessus, c’est mon seul jeu…
Allez, capitaine, faites un effort,
Je peux faire tourner tout un bord.
Pont (parlé, façon vieux loup de mer nostalgique)
Moi j’suis venue au monde pour servir la flotte,
Pour donner du jus aux machines des hôtes.
Mais j’suis plantée là comme un vieux lampadaire,
À rêver d’un câble, d’un marin, d’un courant d’air…
Dernier refrain (plus lyrique, façon complainte maritime)
Je suis la potence oubliée,
L’énergie que personne ne vient chercher…
Les bateaux ronflent au gasoil crasse,
Pendant que moi j’brille dans l’impasse.
J’étais l’avenir, le quai durable,
Mais j’suis qu’un pylône… décoratif, minable.
Outro (chanté tout bas, comme un soupir de quai vide)
Branchée dans l’vide…
Condamnée à l’électro-solitude...
Pendant ce temps-là:
Les voiliers de la Regatta 2025 réjouissent nos yeux !
22 mai 2025 : Le tribunal a tranché pour une étude d’impact avant de réensabler la plage de Sainte-Asile
En 2022, les associations environnementales, France Nature Environnement Provence-Alpes-Côte d’Azur et Var avec l’APE, ont demandé l’annulation d’un arrêté préfectoral concernant les recharges en sable de la plage de Sainte-Asile prévues sur 10 ans. En effet, cet arrêté (28 février 2022) avait dispensé la métropole Toulon Provence Méditerranée de réaliser une étude d’impact environnemental pour ces rechargements en sable.
Nos deux associations ont demandé par un premier recours gracieux rejeté puis par un recours au contentieux auprès du tribunal administratif de Marseille l’annulation de l’arrêté de dispense d’étude d’impact pour tenir compte de l’état actuel de l’herbier de Posidonie à quelques mètres de la plage et de son exposition directe.
Lors des opérations de rechargements en sable généralement de carrière concernent toute la section littorale. Ces apports artificiels transforment cet écosystème qui est naturellement composé de galets et de rochers avec une flore et une faune spécifique qui sont recouverts de sable. Les dépôts au contact de la mer sont quasi-immédiatement dispersés dans les eaux et atteignent l’herbier de Posidonies à proximité.
Le préfet de région avait initialement gardé le silence, ce qui équivalait à une acceptation implicite de l’obligation de faire une étude d’impact. Curieusement, il est ensuite revenu sur cette position par arrêté, retirant la décision implicite et exonérant le projet de toute évaluation environnementale.
Finalement, les arguments avancés par nos associations ont été retenus comme des motifs d’annulation par le tribunal. En premier lieu, il a considéré que la gravité des impacts environnementaux avait été sous-estimée par la commune.
En effet :
- Le projet se situe dans une zone protégée (ZNIEFF) abritant des espèces vulnérables et protégées comme la posidonie qui se développe sous forme d’herbier.
- Les travaux prévus, même courts, peuvent provoquer l’ensablement et la dégradation des espèces protégées présentent sur le site, tant dans sa partie marine que terrestre.
- La relocalisation des banquettes de posidonie conduisant à leur destruction en tant que structure a un effet sur leur rôle écologique.
Les banquettes de feuille mortes de Posidonies constituent un écosystème unique avec une faune particulière. Préservées elles forment une structure dense qui résiste aux vagues des largades et protège la côte de l’érosion. C’est une richesse naturelle patrimoniale caractéristique des plages méditerranéenne et provençales en particulier. Elles sont détruites chaque année pour être mélangées avec du sable pour répondre à l’imaginaire de plages hawaïennes bordées de cocotiers. Ce mélange hétérogène, ce gloubi-boulga, est facilement disloqué et emporté lors des tempêtes et le sable se s’accumule sur le fond de galets pour former des rivières de sable s’étendant de plus en plus vers le large dans les herbiers au fil des années. C’est le moment d’admirer les banquettes en place le long de la plage de Sainte-Asile !
D’autre part, il a jugé que le préfet n’a pas correctement apprécié les effets du projet, en particulier en ne tenant pas compte de l’importance écologique de la zone ni du caractère potentiellement irréversible de certaines atteintes.
Enfin, le tribunal a jugé que les critères de la directive européenne 2011/92/UE (concernant l’impact environnemental) avaient été méconnus.
Aussi dans sa décision finale le tribunal annule l’arrêté préfectoral du 28 février 2022 et la décision de rejet du recours gracieux et la demande de remboursement de frais par la métropole Toulon Provence Méditerranée est rejetée.
Cela fait des années que nous pointons la nécessité de réaliser une étude d’impact avant d’enclencher les réensablements. Cette demande des associations a été systématiquement refusée par la commune car le maire M. Vincent, vice-président de TPM chargé de la Protection de l’environnement, est un fervent défenseur de l’ensablement des plages de la commune et du gloubi-boulga (voir légende plus haut). Il ne croit pas à l’impact négatif de l’ensablement des herbiers de Posidonie. Nous avons donc réitéré notre demande à la lecture du projet annoncé en 2022 de réensabler cette plage pendant 10 ans sans aucune étude.
En effet, ce n’est pas une requête extravagante quand on connaît les impacts avérés de ces réensablements sur les herbiers de Posidonies mis en évidence par de nombreuses études scientifiques. De plus, elle nous apparaissait cohérente avec les prises de position en faveur de l’environnement et de la protection des herbiers de Posidonies tant par les services préfectoraux que par certains élus régionaux et locaux.
Il aura donc été nécessaire de porter cette demande devant un tribunal pour que soit réalisée cette étude préalablement à d’éventuelles recharges en sable annuelles prévues pendant 10 ans. Le bon sens a parlé pour garantir la protection des espèces de ce site pour l’intérêt général puisque le tribunal en appliquant le principe de précaution a imposé une étude d’impact sur un site à forte valeur écologique. Quels gaspillages d’énergie et d’argent !
Nous n’avons évidemment pas attendu pour mettre en place un suivi de l’herbier de la plage de Sainte-Asile en particulier de son réensablement et de ses effets sur sa survie.
Le sable ajouté est remis en suspension augmentant la turbidité de l’eau et ainsi réduit l’efficacité chlorophyllienne des Posidonies. Il s’accumule dans l’herbier enfouissant progressivement les rhizomes des Posidonies qui finissent par mourir.
Par endroit, à proximité des herbiers de Posidonie, une autre plante à fleurs et rhizomes est visible bien que de plus petite taille, la Cymodocée. Elle forme des prairies en colonisant les nouveaux espaces de sable et de rhizomes morts des Posidonies.
Une fois encore, la charge de la preuve est laissée aux associations qui ont dû mobiliser des éléments techniques précis, soulignant la complexité pour des ONG de faire valoir leurs droits, vos droits à un environnement préservé.
C’est grâce à vous que nous agissons pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.
Votre soutien compte ! Adhérez ou faites un don
Partagez ce message pour sensibiliser autour de vous !
Contactez-nous pour agir ensemble !
20 mai 2025 : Pas besoin de traverser l’Atlantique pour être l’objet de « trumpisteries » …
Le New York Times rapportait récemment qu’en janvier dernier, les agences fédérales américaines ont reçu pour consigne de supprimer une centaine de mots liés à l’environnement dans leurs documents officiels et sites internet. Exit donc des expressions comme « énergie propre », « protection de l’environnement », « changement climatique » ou encore « science du climat ». Cette opération d’effacement, portée par l’administration Trump, vise à rendre invisibles les enjeux écologiques et ceux qui y travaillent.
Ici aussi, à Saint-Mandrier-sur-Mer, à une tout autre échelle bien sûr, l’APE est confrontée à une stratégie similaire d’invisibilisation. Depuis plusieurs années, nos demandes de publication dans Le Mandréen – bulletin municipal financé par les contribuables – sont régulièrement ignorées ou rejetées, alors même que ce journal est censé refléter l’ensemble de la vie locale, en toute impartialité.
Nos actions pour la préservation du patrimoine naturel, nos ateliers d’éducation à la biodiversité, nos rencontres citoyennes : aucune n’a droit de cité dans les pages du Mandréen. Pire encore, nous sommes régulièrement la cible de critiques, sans jamais être nommés. Des attaques « anonymes » qui empêchent toute demande de réponse, puisque notre association n’est pas explicitement mentionnée.
Dernier exemple en date : dans les éditions récentes du bulletin, de nombreuses associations locales ont vu leurs comptes rendus d’assemblée générale publiés – ce qui est parfaitement légitime. Mais notre demande, elle, a été refusée. Motif : « La commune compte 96 associations ; si chacune publiait son compte rendu, le journal serait saturé. » Et l’on nous précise même : « Par ailleurs, le texte proposé apporte peu d’information aux Mandréens. De plus, l’APE dispose déjà de ses propres moyens de communication (publication interne, page Facebook, etc.). »
Alors pourquoi les autres associations qui utilisent Facebook, X, etc. ne reçoivent-elles pas la même réponse ? Pourquoi les pages du Mandréen restent-elles ouvertes aux tribunes du maire et de son équipe, sans cette exigence de concision ni d’utilité publique ?
Même argument, même sanction en janvier dernier : notre article sur l’action « Marchons vers l’école », accompagné de simples mais certainement trop audacieux vœux aux Mandréen·ne.s, a été recalé au même motif du « trop grand nombre d’associations ».
La conclusion semble claire : pour le directeur de publication, M. Gilles Vincent, l’APE n’a pas sa place dans le journal municipal.
Faut-il parler de discrimination ? La loi garantit aux associations, dont les membres sont des contribuables locaux, le droit d’informer les habitants de leur commune sur leurs activités. Cette censure silencieuse constitue une entrave à la liberté d’expression et prive les citoyens d’une information utile et légitime sur les initiatives locales.
Refuser de rendre compte de nos actions, c’est réduire au silence l’engagement bénévole. C’est aussi donner une image tronquée de la vie mandréenne.
C’est pourquoi nous demandons solennellement au conseil municipal, ainsi qu’à son directeur de publication, de rétablir dans Le Mandréen la place légitime de notre association, sans discrimination, et dans le respect du traitement équitable accordé aux autres structures locales.
Non, ils ne nous invisibilisent pas parce que nous mentons.
Ils nous invisibilisent parce que nous disons la vérité.
Pour en savoir plus
18 mai 2025 : Épaves en rade de Toulon : nette amélioration côté civil, mais une situation alarmante persiste sur le littoral militaire
L’APE avec les associations France Nature Environnement var et PACA viennent de publier leur3ème inventaire annuel des épaves visibles en petite rade de Toulon (disponible ICI).
Une baisse encourageante du nombre d’épaves visibles
Bonne nouvelle : grâce aux opérations de relevage menées en mars et avril 2025, le nombre d’épaves visibles en petite rade est passé de 45 en février 2024 à 21 en mai 2025. Une réduction de près de moitié, fruit d’un travail collectif pour protéger le littoral et sécuriser les zones de navigation.
- Secteur civil : Une avancée majeure avec une baisse de 32 à 5 épaves visibles.
- Secteur militaire : Une situation inversée et préoccupante avec une hausse de 13 à 16 épaves.
Un point noir : le secteur militaire du Lazaret à Saint-Mandrier
Aucune épave n’a été retirée du secteur militaire. Pire : certaines, en état avancé de désintégration, libèrent déjà des polluants chimiques dans l’eau et les sédiments. Ces substances menacent l’équilibre des écosystèmes marins, mais aussi les activités économiques locales telles que la mytiliculture et la pisciculture, situées à moins de 400 mètres.
Aujourd’hui, aucune surveillance des contaminants issus de ces épaves n’est en place. Impossible, donc, de mesurer l’ampleur des dégâts sur la faune, la flore… et la santé humaine.
Ce que nous demandons : une action immédiate et responsable
Nous appelons les autorités civiles et militaires à :
- Enlever les épaves sans délai, en priorité celles immergées depuis plusieurs années.
- Le faire dans le cadre du Code des transports (articles L.5142-1 à 8 et R.5142-1 à 25).
- Collaborer avec les filières spécialisées comme l’Association pour la plaisance éco-responsable, qui développe des solutions de déconstruction respectueuses de l’environnement, soutenues par le Secrétariat d’État à la mer.
L’APE appelle à la mobilisation
Cette pollution n’est ni invisible, ni inévitable. Il est encore temps d’agir pour protéger notre rade, notre biodiversité, notre santé et notre économie locale. L’APE reste pleinement mobilisée et prête à coopérer avec tous les acteurs concernés pour des solutions durables.
Agissons ensemble pour une mer plus propre, un littoral plus sûr et un avenir plus responsable.
Votre soutien compte ! Adhérez ou faites un don
Partagez ce message pour sensibiliser autour de vous !
Contactez-nous pour agir ensemble !
15 mai 2025 : Les guêpiers d’Europe sont de passage dans le ciel de la presqu’île
Ils sont de retour ! Nous vous avions signalé le passage des Guêpiers d'Europe (Merops apiaster) , à la fin de l'été. Ils s’arrêtent dans leur migration automnale sur la presqu’ile avant d’entamer une longue et périlleuse traversée de la Méditerranée pour aller hiverner en Afrique du Sud.
Vous les verrez dans le secteur de la renardière en train d’admirer les deux frères tranquillement posés sur les câbles électriques. Les Guêpiers d’Europe sont facilement reconnaissables à leur couleur vives : la gorge est jaune bordé de noir, le dos, la calotte et le haut des ailes sont brun-roux, le bec noir est légèrement incurvé. Vous les reconnaitrez aussi grâce à leur cri très caractéristique : ici
Depuis une quinzaine de jours ils sont de retour dans les cieux de la presqu’ile mais cette fois-ci dans leur migration printanière pour rejoindre leurs zones de reproduction dans le nord de l’Europe. Les scientifiques ont observé qu’ils migrent au printemps à une vitesse de déplacement plus élevée et sur une durée de voyage plus courte par rapport à l’automne. Alors, vite à vos jumelles !
11 mai 2025 : Le prix Gratiné du bêtisier d’avril 2025
Après relecture des posts publiés sur internet et autres courriers reçus durant le mois d’avril, le post du 11 avril publié sur la page Facebook du plus assidu détracteur de l’APE, a fait l’objet de notre sélection pour le prix Gratiné du mois. Ses affirmations gratinées méritent quand même quelques précisions...
Dans son message virulent contre l’APE et son président, M. Vincent taxe notre publication humoristique du 1er avril de « diatribe » !
Dans notre article nous regrettions effectivement que le toit plat de la médiathèque n’ait pas été équipé de panneaux photovoltaïques et supposions que pour leur installation « sûrement qu’ici aussi il est urgent d’attendre ». Eh bien son post confirme que c’était bien là encore sa devise.
En effet, il nous apprend que si les toits plats des nouvelles constructions ne sont pas équipés aujourd’hui, c’est parce que ce seront les toits de tuiles provençales des écoles qui recevront les panneaux solaires destinées à les alimenter en électricité.
Selon lui, regretter l’absence de solaire sur la médiathèque et la cantine serait « travestir la vérité » dans le but « de nuire à la commune » ! Non : le solaire est reconnu d’utilité publique, et c’est depuis des années que l’APE recommande son utilisation avec des installations réfléchies. Nous l’avions d’ailleurs suggéré pour les nouvelles constructions aux toits plats de Pin Rolland. Notre étonnement était donc tout naturel.
Enfin, pour dissiper toute idée de jalousie : les membres de l’APE se réjouissent sincèrement de l’inauguration de la médiathèque et de la maison des jeunes, promises depuis vingt-cinq ans !
En revanche, si nous avions été consultés, nous aurions proposé la construction de ce bâtiment en choisissant de préférence une zone non soumise à terme à la submersion marine. Et nous aurions émis un avis très défavorable à cette l’architecture qui, à deux pas de l’Eglise et du port, défigure les perspectives provençales du village : bloc de béton avec en façade, toutes proportions gardées, ses fausses colonnes d’allure soviétique ou mussolinienne qui valent déjà au bâtiment les surnoms de grille de prison, de radiateur, de grille-pain, blockhaus etc…
Votre énergie et vos idées comptent : continuons de dialoguer pour bâtir ensemble un avenir durable pour notre presqu’île.
Rejoignez-nous pour porter ensemble des solutions concrètes ou soutenez nos actions
Adhérez ou faites un don
8 Mai 2025, les Mésanges charbonnières nidifient, et c’est beau à observer
Vous connaissez la Mésange charbonnière (Parus major) facilement identifiable grâce à son plumage où le jaune dominesa calotte et à sa cravate noires. C’est un petit passereau de 12–15 cm qui fréquente la forêt et les jardins de la presqu’île. Elles adaptant leur régime de mixte insectivore au printemps-été et granivore en automne-hiver. Cette espèce essentiellement sédentaire est commune et est classée « préoccupation mineure » par l’UICN.
Depuis une quinzaine de jours, les Mésanges charbonnières nichent, principalement dans des cavités (arbres, murs, nichoirs ou autres objets humains), accessibles via un trou d’à peine 26 mm de diamètre, ce qui protège sa couvée des prédateurs. Pour leurs nids, elles mêlent fibres d’écorce, mousses et brindilles à des herbes aromatiques (lavande, menthe, immortelles…), dont les composés terpéniques ont des vertus antiseptiques et insecticides.
Les entrées et sorties du nids sont nombreuses tout au long de la journée. Une belle occasion d’admirer les couleurs des Mésanges, leur dextérité à s’engouffrer à toute vitesse par le minuscule trou des nichoirs ou des interstices des rochers.
Malgré ces précautions, les nids sont souvent infestés par la puce Ceratophyllus gallinae, affectant parfois le succès reproductif. Les Mésanges détectent ces plantes grâce à leur odorat, capacité longtemps sous-estimée chez ces oiseaux.
Quelques jours après l’accouplement, la femelle pond entre 7 et 18 œufs, souvent donc en avril-mai avec parfois une seconde ponte en juin-juillet. La couvaison, exclusivement assurée par la femelle, dure 12–14 jours ; les jeunes restent dans le nid pendant 18 jours avant d’effectuer leurs premiers vols.
Les envolées des nichoirs sont d’une rapidité étonnante et pleine de grâce.
Chaque oisillon reçoit en moyenne 50 becquées par jour pendant deux semaines, nécessitant aux parents la capture de 6 000 à 9 000 chenilles par nichée. La femelle peut ajuster le sex-ratio des oisillons en fonction de l’attractivité du mâle (décelée grâce aux UV de sa calotte).
Les oisillons rejettent leurs déjections dans un sac fécal qui est une poche muqueuse résistante blanchâtre. Les adultes récupèrent les sacs fécaux et les abandonnent à distance du nid pour assurer l’hygiène du nid et éviter que les déjections ne révèlent la présence du nid aux prédateurs.
Les premiers envols des oisillons s’effectuent par bonds progressifs, puis par courtes envolées, et les jeunes gagnent leur indépendance quatre semaines après avoir quitté le nid.
Ce cycle de nidification et couvaison, exigeant en ressources et en efforts, est crucial pour la survie et la dispersion des Mésanges. Mais attention, la LPO déconseille le nourrissage en période de reproduction, du fait de l’absence d’une évaluation scientifique claire des risques associés à celui-ci à savoir le risque de transmission de maladies, l'effet sur les taux de prédation, les perturbations physiologiques et l'altération de la composition de la communauté aviaire. Beaucoup d’oiseaux deviennent insectivores à cette saison et cela peut créer une relation de dépendance vis-à-vis des jeunes nés dans l’année qui doivent apprendre à se nourrir par eux-mêmes.
7 mai 2025 : La Méditerranée passe en zone à faibles émissions de soufre
Depuis le 1er mai 2025, tous les navires naviguant en mer Méditerranée doivent respecter une teneur maximale de 0,1 % de soufre dans leur carburant, contre 0,5 % jusqu’à présent. Soit quand même pour les ferries, une teneur 10 fois au-dessus de la limite pour le diesel des véhicules qu’ils peuvent transporter. Cette nouvelle « zone SECA » (Sulphur Emission Control Area) s’inscrit dans la lutte contre la pollution atmosphérique liée au transport maritime et vise à protéger la santé des riverains et la richesse des écosystèmes côtiers.
Pourquoi la Méditerranée ?
La Méditerranée concentre l’un des trafics maritimes les plus intenses au monde, avec des pays riverains très peuplés et une fréquentation touristique élevée. Les polluants issus des moteurs marins, notamment les oxydes de soufre (SOₓ) et les particules fines (PM₂.₅), sont reconnus pour aggraver les maladies respiratoires et cardiovasculaires. Les associations dont France Nature Environnement, l’APE et nombre de citoyens ont donc fortement encouragé l’instauration d’une réglementation plus stricte.
En 2023, plus de 106 700 navires de commerce naviguaient à travers le monde. Pour parcourir la planète, ils utilisent l’un des carburants les plus sales au monde, un résidu visqueux du pétrole, lourd et difficile à brûler. Ce pétrole « bunker » est ce qu’il reste une fois que les autres produits pétroliers – essence, naphta ou encore diesel – plus légers, ont été raffinés. Seul l’asphalte utilisé pour les routes est plus épais ! Lors de sa combustion, il émet un cocktail de polluants comme les oxydes de soufre et d’azote et autres particules fines mais aussi des gaz à effet de serre : du CO₂, du méthane (CH₄) et du protoxyde d’azote (N₂O), responsables du réchauffement climatique….
Une étude pilote pour convaincre
Sous l’égide de l’Ineris, associée au Citepa et au Cerema, la France a réalisé une étude de faisabilité technique et sanitaire pour mesurer l’intérêt d’une zone règlementant tous ces types de polluants (ECA) en Méditerranée. Les conclusions, rendues publiques début 2024, ont montré :
- Des bénéfices pour la qualité de l’air déjà amorcés par la réduction mondiale du soufre de 3,5 % à 0,5 % en 2020.
- Un gain sanitaire estimé entre 8,1 et 14 milliards d’euros par an pour l’ensemble du bassin, et le double des bénéfices par rapport à 2020.
- Près de 1 730 de morts prématurées évitées chaque année grâce à la baisse des émissions de NO₂ et de particules fines.
Ces retombées profitent tant aux populations des grandes villes portuaires comme Marseille, Gênes, Barcelone mais aussi de moindre importance comme Toulon ainsi qu’à ceux des zones intérieures, souvent affectées par le transport des polluants.
Qu’est-ce qu’une zone ECA ?
Instituées par la convention MARPOL, les zones ECA imposent aux navires :
- Une teneur en soufre du carburant limitée à 0,1 % (contre 0,5 % hors ECA).
- La norme moteur Tier III pour réduire de 80 % les émissions d’oxydes d’azote (NOₓ) par rapport à 2000.
Tous les navires – qu’ils soient nationaux ou étrangers – doivent se conformer sous peine de contrôles et de sanctions internationales.
Mise en œuvre et contrôles
La création d’une zone SECA requiert l’accord de l’Organisation maritime internationale (OMI). Après le vote favorable du 78ᵉ Comité de protection du milieu marin (MEPC) en juin 2022, les États riverains ont déployé des dispositifs de surveillance :
- Inspections en mer et dans les ports, pour vérifier la teneur en soufre des carburants.
- Sanctions financières ou pénales en cas d’infraction.
Nombre d’armateurs, mais pas tous, ont anticipé ces obligations, adaptant leurs approvisionnements et modernisant leurs motorisations.
Vers un élargissement à d’autres polluants ?
Si la réduction du soufre constitue un premier pas majeur, les discussions internationales portent désormais sur l’instauration d’une zone à faibles émissions de NOₓ . L’objectif : limiter encore davantage l’impact sanitaire et environnemental du transport maritime en Méditerranée.
Enjeux et perspectives
La création de cette zone SECA méditerranéenne sous la pression des associations de citoyens illustre le potentiel du biomimétisme réglementaire : en limitant les polluants à la source, on améliore directement la qualité de l’air et la santé publique. À plus long terme, ce dispositif doit s’accompagner :
- D’incitations à l’usage de carburants de substitution, comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou l’hydrogène.
- Du développement d’infrastructures portuaires « propres », capables de fournir de l’électricité à quai pour réduire la pollution des navires à l’arrêt.
- De la poursuite de la recherche sur les technologies de réduction des émissions (piégeage du carbone, systèmes hybrides, etc.).
En s’inspirant des meilleures pratiques déjà en place en Manche–Mer du Nord, en Baltique ou en Amérique du Nord, la Méditerranée franchit une première étape décisive. Protéger notre « mer intérieure » n’est plus une option : c’est une urgence sanitaire et environnementale dont les bénéfices se mesureront sur plusieurs générations.
L’instauration d’une zone SECA est une première bataille de gagnée par nos associations mais d’autres sont en cours pour éliminer toutes les sources de pollutions maritimes avec la création d’une zone Neca avec la suppression des oxydes d'azote puis d’une zone Eca qui règlementera tous ces types de polluants. Des batailles sont en cours comme la généralisation de l’électrification des quais de la Seyne par exemple mais aussi l’interdiction des navires des croisiéristes avec scrubbers ou l’abandon des motorisations utilisant des combustibles fossiles dont le développement va à contresens de l’histoire pour viser le « zéro carbone » d’ici à 2050…
Participez à notre combat pour un environnement plus sain !
Rejoignez-nous pour porter ensemble des solutions concrètes ou soutenez nos actions
Chaque geste compte pour réduire la pollution !
Pour en savoir plus :
- 1er janvier 2020 : Le fuel lourd est mort ! Vive le fuel lourd avec scrubber !
- 16 janvier 2020 : Très bonne nouvelle bientôt moins de soufre dans nos poumons !
- 17 décembre 2020 : la pollution atmosphérique des ferries continue …
- 16 mai 2021 : INFOX INTOX Municipales - Histoire d'enfumage
- 25 mai 2022 : Tu reprendras bien une p’tite pollution ? Avec ou sans scrubber ?
- 8 mai 2023 : Encore une journée port propre de ratée, ça promet pour cet été – Pourquoi pas une ZFE-Maritime ?
- 3 octobre 2023 : D’après Mer et Marine, le Valiant Lady ne polluerait pas, ben voyons …
- 9 mai 2024 : Pollution atmosphérique des Corsica Ferries, quelle pollution ?
3 mai 2025 : Fascinant, les navires Costa ?
Le Costa Fascinosa, construit en 2012, battant le pavillon italien de la Compagnie Costa est arrivé tout panache de polluant dehors. L’adjectif Fascinosa en italien signifie en français Fascinant, qui exercerait donc une attraction irrésistible…
Lors de sa première venue en novembre dernier, nous avions dénoncé la pollution de ses rejets qui n’avaient rien d’attractifs ! Qu’est-ce qui peut le rendre attractif alors ?
Le clapier à passagers d’un des 13 ponts passagers du Costa Fascinosa (Source : cruisemapper). Une organisation des cabines digne d’une barre d’immeubles des années 60 permet d’y entasser un total 3 617 passagers dans 1 507 cabines avec 1 100 membres d’équipage.
Mme Christine Rosso présidente des ports de commerce de la rade de TouIon a donc encore raté sa cible aujourd’hui, elle qui déclarait récemment à Var-Matin « je maintiens qu'il faut qu'on soit dans une démarche de développement raisonné… Des navires qui sont de taille tout à fait acceptable — moins de 2 000 passagers à bord. C'est notre cible ».
L’arrivée au petit matin en grande rade du Costa Fascinosa à la suite du Mega Andrea en fausses couleurs à effectivement quelque chose de fascinant, effrayant sûrement pour ceux qui craignent les conséquences de ces pollutions quotidiennes sur leur santé… (Photographies prises entre 6h30 et 17h30)
Les navires de la compagnie Corsica ferries battant pavillon italien n’ont pas été de reste question rejets de polluants dans notre atmosphère : Florilège journalier (Photographies du Mega Andrea, du Mega Express three et Pascal Lotta prises en grande rade et devant les plages du Mourillon entre 6h30 et 19h00)
3 avril 2025 COMMUNIQUE DE PRESSE : Les associations demandent le retrait du PPRT Lazaret
Arrêté approuvant le Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt d’essences du parc du Lazaret :
Les associations demandent son retrait
Encore un bel exemple d’omerta locale !
Les associations France Nature Environnement de PACA et du Var et l’association pour la Protection de l’environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’ile de Saint-Mandrier ont demandé au Ministre de la Défense de retirer son arrêté d’approbation du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) signé le 20 décembre 2021.
Ce dépôt d’essences est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement qui est classé Seveso seuil haut. Il est donc soumis à autorisation en application de la Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 et doit faire l’objet d’un PPRT. Le PPRT a bien été prescrit par un arrêté préfectoral datant du 20 décembre 2011, avec un délai d’élaboration de 18 mois.
Finalement, après 6 arrêtés successifs justifiant la prolongation du délai d’élaboration, par la complexité du dossier et la tenue d’une enquête publique, son approbation aura donc lieu 10 ans plus tard par le ministre de la Défense, le 20 décembre 2021, et ce en toute discrétion !
En effet, c’est lors de la réunion de la Commission de suivi de site du 24 octobre 2024, Commission qui ne s’était pas réunie depuis 2020 que les représentants des associations découvrent en réponse à une question l’existence de l’arrêté d’approbation de ce PPRT.
Après obtention du document auprès de la Préfecture, ils découvrent que le PPRT a été élaboré sans aucune concertation, ni mesure de publicité auprès du public, et n’a pas fait l’objet d’aucune enquête publique pourtant requise par la loi.
Ils découvrent également que le document affirme que les effets associés aux risques d’explosion, de surpression et chimique en cas d’incendie des cuves d’hydrocarbures seraient strictement limités à l’enceinte du dépôt d’essence. Conclusions en contradiction avec l’étude de danger élaborée pour ce site.
L’affirmation que les effets associés à de potentiels accidents majeurs s’arrêteraient exactement aux limites administratives du site du Lazaret est aussi crédible que l’affirmation qui prétendait que les retombées radioactives atmosphériques issues de l’accident de Tchernobyl s’étaient arrêtées aux frontières françaises.
Les PPRT ont été institués à la suite de la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse de 2001 par la loi du 30 juillet 2003 avec pour objectif de résoudre les situations difficiles en dehors des sites Seveso seuil haut en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future.
Ce retard conséquent, 10 ans, pour l’approbation du PPRT-Lazaret élaboré sans concertation, sans publicité, sans enquête publique n’a donc pas permis aux différentes parties prenantes dont nos Associations de faire valoir leur position quant aux ouvertures à l’urbanisation de zones situées à proximité du site.
Or, à la même période que l’élaboration du PPRT-Lazaret, le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune était également en cours d’élaboration. Finalement approuvé en 2017, ce PLU a ouvert des zones à l’urbanisation jusqu’aux limites de ce dépôt d’essences.
Puis très rapidement, en 2018 et 2019, différents permis de construire ont été accordés à par le maire à proximité immédiate et à très faible distance du site du dépôt d’essences pour des ensembles immobiliers d’envergure, respectivement de 140 et 257 logements, dont des logements sociaux réservés aux salariés de la Défense.
Ces irrégularités et incomplétudes, dont la liste n’est pas exhaustive, font que les parties prenantes, dont le public, n’ont pas été informées des effets que pouvaient engendrer des accidents majeurs au sein des installations classées du site, à la fois sur l’environnement et sur la santé des personnes résidant ou transitant à proximité immédiate du dépôt d’essences.
L’absence de prises en compte de l’ensemble des aléas, notamment pour le risque incendie, et de l’absence pour des zones situées à l’extérieur du périmètre du site de toute disposition foncière destinée à limiter les conséquences sur la salubrité, la santé et la sécurité publiques ne peut que nous inquiéter.
C’est pourquoi les Associations ont déposé un recours gracieux auprès du Ministre de la Défense demandant le retrait de l’arrêté du 20 décembre 2021 portant approbation du plan de prévention des risques technologiques autour du dépôt essences marine de Toulon, parc du Lazaret sur la commune de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var).
Nous contacter à :
Membre de France Nature Environnement du Var (FNE 83)
APE – BP n°4 – 83430 Saint-Mandrier
Pour en savoir plus:
- le recours gracieux demandant le retrait de l'arrêté,
- le document support de la réunion CSS du 13 février 2020