Les capteurs citoyens permettant l’observation de la qualité de l’air sont installés progressivement à différents endroits des communes de la métropole. Ils viennent compléter ceux des trois stations d’Atmosud dans le cadre d’une collaboration menée avec ActEnergieS.

Cinq capteurs citoyens sont d’ores et déjà installés pour observer l’évolution de la qualité de l’air des communes de l’aire toulonnaise dont un à Saint-Mandrier pour pallier l’absence de toute station de mesure Atmosud.

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Le 20 novembre dernier, un brûlage de déchets verts à l’air libre a dégagé pendant plusieurs heures un nuage de fumée bien visible qui s’est dispersé de part et d’autre du point de brulage dans l’atmosphère de la colline de la Renardière. Une bonne occasion de vérifier que le capteur citoyen installé dans cette zone détectait et mesurait bien les évolutions des particules atmosphériques en fonction du déplacement du panache et de sa dispersion.

Les capteurs citoyens sont de type Nebuleair qualifiés par Atmosud pour mesurer les concentrations massiques dans l’atmosphère (µg/m3) de trois classes de particules d’un diamètre égal ou inférieur à 10 , 2,5 et 1 microns (μm) (PM₁₀ ,PM₂.₅, PM₁ respectivement) en même temps que la température et l’humidité de l’air.

Les risques pour la santé associés aux particules revêtent une importance particulière pour la santé publique. Elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons. Toutefois, les PM₂.₅ peuvent même entrer dans la circulation sanguine. Elles ont principalement des effets sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire, et affectant également d’autres organes.

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L’évolution au cours du temps du 20 novembre des résultats des mesurages réalisés toutes les minutes des différentes tailles de particules montre la détection des particules issues du brulage à partir de 9h30 jusqu’à 15h00 dans l’après-midi. Les particules supérieures à 10 µm sont les premières à augmenter pour passer par un premier pic avec l’ensemble des tailles de particules à 11h34, puis à 12h30.

Lors du brulage du 20 novembre, les concentrations ont fluctué au cours de la journée en fonction du déplacement de l’air pollué par le brulage. Deux pics majeurs ont été observés avec des valeurs maximales de 111, 145 et 158 µg/m3 atteintes à 11h34 pour les particules PM₁, PM₂.₅, PM₁₀ respectivement.

L’intérêt de disposer de résultats de mesurages toutes les deux minutes permet de visualiser les pics de pollution correspondant à des événements rapides qui ne sont pas détectés lorsque les données sont fournies sous la forme de moyennes horaires, voire journalières.

Pour autant, les valeurs guides de la qualité de l’air publiées par l’Organisation mondiales de la santé en 2021 concernant les particules PM₂.₅, PM₁₀ ont été établies au niveau journalier et annuel. Ainsi, les valeurs moyennes journalières pour ce 20 novembre ont été de 3,45 µg/m3, 4,78 µg/m3 et de 7,46 µg/m3 pour les particules PM₁, PM₂.₅, PM₁₀ respectivement à comparer à la valeur guide journalière de 15 µg/m3 pour les particules PM₂.₅ et PM₁₀.

Rappel : En raison des risques de pollution et d'incendie, le Code de l'environnement (sous-section 3 : collecte des déchets) et la Circulaire du 18 novembre 2011 (relative à l'interdiction du brûlage à l'air libre des déchets verts)sauf dérogation, interdit de brûler les déchets verts que cela soit à l'air libre ou dans un incinérateur. Pour le Var, c’est l’arrêté préfectoral n° 2013-05-16 du 16 mai 2013 qui interdit tout brulage de déchets verts dans notre département.

En effet, brûler 50 kg de déchets verts émet autant de particules fines qu'un trajet de 14 000 km en voiture à essence.

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