La modernisation des installations progresse.

La réunion a permis de faire un point sur l’état d’avancement des travaux de modernisation des installations du site. Comme indiqué lors de la dernière réunion, la déconstruction des installations inutilisées et les plus vétustes a progressé significativement avec l’élimination d’un séparateur, des réservoirs de fuel, d’essence et de stockage de produit dispersant, d’une cuve à eaux et d’un local magasin. Il a été indiqué que les parties enterrées des installations ont été nettoyées et comblées. Le réservoir de stockage R13 le plus proche de la maison de retraite n’est plus utilisé et a été inerté en attendant son démantèlement. Les nouveaux équipements intégrant des process plus modernes (déshuileur par exemple) seront installés progressivement avec une fin prévue des opérations de modernisation du site en 2020.

Les caractéristiques des installations ou ouvrages présentant des risques et pour lesquels un plan particulier d’intervention (PPI) doit être défini sont les sites comportant au moins une installation nucléaire de base, qu’elle soit ou non secrète (d’où le PPI du Port Militaire de Toulon), les stockages souterrains de gaz naturel, d'hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux, ou de produits chimiques à destination industrielle visés à l’article 3-1 du code minier (d’où le PPI de la baie du Lazaret), etc. [Extrait de l’article 1 du décret n° 2005-1158 du 13 septembre 2005]. Le site de stockage d’hydrocarbures du Lazaret a donc élaboré un PPI, faisant l’objet de l’arrêté préfectoral du 22 janvier 2015, pour gérer une éventuelle crise ou une pollution interne avec propagation à l’extérieur de son enceinte. Les améliorations apportées ou à venir sur les installations du site devraient réduire significativement les dangers et risques à l’extérieur du site (Route D18 et maison de retraite « les pins bleus »). Le PPI en cours devrait donc être révisé pour tenir compte de la modernisation des installations et équipements du site.

Les détails de l’évolution du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) du site du Lazaret ont fait l’objet d’une présentation. Les PPRT ont été institués suite à la catastrophe de l’usine AZF de Toulouse de 2001 par la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. Ils ont pour objectifs de résoudre les situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future. Dans le but de protéger les populations présentes et futures s’installant à proximité des sites Seveso seuil haut, les PPRT peuvent définir notamment :

  • des secteurs de mesures foncières pour l’existant (expropriation, délaissement) ;
  • des zones de maîtrise de l’urbanisation future ;
  • des zones de prescriptions sur l’existant (désormais limitées aux logements).

Les PPRT concernent les établissements SEVESO à « haut risque » ainsi que les stockages souterrains classés "SEVESO seuil haut", c’est le cas du site du Lazaret où sont entreposés environ 100 000 m3 de gazole marine, 24 000 m3 de carburéacteur TR5 (pour les aéronefs) et 120 m3 d’essence. Les études de dangers et de risques en cours de révision tenant compte des évolutions programmées des installations conduiront à une nouvelle cartographie des surfaces/zones (réduction probables) concernées par les risques thermique et surpression lors d’une crise.

Les représentants de la mairie de Saint Mandrier et de l’association "Vélo pour tous" ont demandé l’abattage des arbres à proximité des réservoirs pour diminuer le risque en cas d'incendie, ce que les représentants de la Marine n’ont pas accepté en indiquant que cela n’améliorerait pas la sécurité puisque les réservoirs sont semi-enterrés.

Une présentation a porté sur les conclusions de l’exercice de crise réalisé le 30 janvier 2018 (annoncé dans le Mandréen de janvier 2018) pour vérifier la capacité des différents services impliqués, tels que mentionnés dans le PPI, à gérer un événement menaçant la population et le personnel du site. La bonne réactivité des équipes concernées a été vérifiée avec une amélioration à apporter quant à l’audition des sirènes d’alerte déclenchées lors de l’exercice.

Concernant le passage d’une piste cyclable le long de la partie la plus littorale du site du Lazaret, le représentant du Préfet Maritime a indiqué qu’elle n’était toujours pas envisageable du fait des mesures concernant la protection du public et celles renforçant la sécurité du site. C’est un argument tout à fait compréhensible. Il a été rappelé que la Marine avait proposé la cession de terrains en bordure de la route départementale 18 afin de permettre la création d’une piste cyclable sécurisée entre le quartier de Pin Rolland et le centre-ville.

Le compte-rendu officiel sera diffusé à sa réception.