La posidonie (Posidonia oceanica) est une espèce protégée de plante à fleur sous-marine, endémique de la mer Méditerranée. Elle constitue de vastes prairies, appelées herbiers, entre la surface et 40 m de profondeur. Elle est protégée depuis 1988 par un décret national et l'herbier est un écosystème faisant l'objet de protections internationales (convention de Berne et directive Habitat). Les herbiers servent de frayères et de nurseries pour de nombreuses espèces animales. Ils occupent 35% des fonds inférieurs à 40 mètres en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et nous les observons tout le long du littoral de la presqu’île.
Cependant, ils sont menacés par les aménagements côtiers, le chalutage, les mouillages, la turbidité, l’érosion, le rechargement des plages en sable, etc. Sur l’ensemble de la méditerranée les surfaces de Posidonies ont diminué de 10 % et certains secteurs, comme à Golf Juan, ont perdu jusqu’à 100 hectares sur les 7 dernières années, les herbiers ne couvrent plus que 0,3% des fonds en Occitanie !
Nous avons déjà dénoncé la destruction des banquettes de posidonies et le rechargement des plages que la commune veut réitérer cette année encore, un non-sens écologique d’un autre temps. Notre commune devrait plutôt suivre l’exemple de Sanary sur mer :
Depuis quelques années, l'augmentation régulière du nombre de yachts mouillant sur nos côtes met en péril l’herbier de posidonies. Le littoral français accueille chaque année 50% de la flotte mondiale de yachts dont la taille moyenne dépasse 42 mètres, en particulier à l’occasion d’événements comme le Festival de Cannes ou le grand Prix de Monaco. Le renforcement de la réglementation pour organiser les mouillages en dehors des herbiers de posidonies est donc totalement justifié.
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La conférence maritime régionale relative aux herbiers de Posidonie intitulée « la protection des herbiers de posidonies : Une urgence environnementale » a été organisée par le Préfet maritime, le Vice-amiral d'escadre Charles-Henri du Ché, ce 26 avril 2019 à l’île des Embiez. |
En effet, « on assiste à une massification de la plaisance et une augmentation du tonnage des navires », constate M. Thierry Duchesne, commissaire général en Méditerranée, adjoint au préfet maritime.
A cette occasion, une vidéo produite par Andromède Océanologie a été projetée sur l’impact des mouillages sur la Posidonie particulièrement démonstratrice des dégâts occasionnés par le ragage des ancres :
Le projet de réglementation du mouillage et de l’arrêt des navires dans les eaux intérieures et territoriales françaises de Méditerranée a été présenté. Il a été élaboré avec l’agence française pour la biodiversité, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, la Direction inter-régionale de la mer et la Délégation à la Mer et au Littoral. France Nature Environnement et l’APE membre de FNE y étaient représentées.
Cet arrêté cadre a pour objectif de limiter les pressions et les conflits d’usage, tout en assurant la sécurité, la sûreté des personnes et des biens et la protection de l’environnement marin. Des arrêtés départementaux locaux viendront préciser l’organisation des mouillages à une échelle plus fine en associant l’ensemble des parties prenantes et en tenant compte de la diversité des territoires.
En effet, il existe des alternatives techniques pour un mouillage écologique, telles que les coffres, des structures qui minimisent la prise au sol : le dispositif est constitué d'une masse installée sur le fond avec une ligne de mouillage et une bouée sur laquelle les bateaux viendraient s'amarrer. Et pour ceux qui veulent choisir leur lieu de mouillage, le plus simple reste encore de jeter l’ancre… dans le sable. Sachant que les herbiers se développent entre 0 et 40 mètres de profondeur, il suffit de mouiller dans des eaux plus profondes. L’arrêté recommande l’utilisation d’une application gratuite pour smartphone, « Donia », qui indique avec précision la localisation des habitats marins se trouvant sous le bateau permettant une navigation de plaisance responsable et écologique.
Pour en savoir plus sur la Stratégie méditerranéenne de gestion des mouillages des navires de plaisance : https://www.premar-mediterranee.gouv.fr/uploads/mediterranee/pages/Strategie_Mouillages.pdf
Et sur les travaux menés par FNE : ce document à télécharger.
La posidonie (Posidonia oceanica) est une espèce protégée de plante à fleur sous-marine, endémique de la mer Méditerranée. Elle constitue de vastes prairies, appelées herbiers, entre la surface et 40 m de profondeur. Elle est protégée depuis 1988 par un décret national et l'herbier est un écosystème faisant l'objet de protections internationales (convention de Berne et directive Habitat).
Lors de la dernière réunion extra-communale sur l’environnement du 27 février 2019 il nous a été précisé que les banquettes de posidonies de la plage de Saint Asile feraient l’objet à grands frais, comme les années passées, d’un nettoyage à l’aide d’une tractopelle ou d’un mélange avec le sable ajouté pour maintenir cette plage artificielle. L’ensablement de cette plage avec du sable apporté par camion a évidemment un impact significatif sur cette partie de notre littoral classée comme site naturel sensible. Les tonnes de sables ajoutées modifient son écosystème naturel, ennoyant l’herbier de posidonies à proximité et permettent, lors des tempêtes, aux vagues d’atteindre la route accélérant l’érosion marine de la plage. Ces modifications systématiques, éliminations des banquettes des posidonies et ensablements, sont en totale contradiction avec une gestion durable du littoral de la commune.
L’APE demande donc que les plages et arrière-plages de la presqu’île soient gérées en conservant leurs caractéristiques naturelles et non comme des systèmes artificiels et que les usagers soient informés des enjeux de leur conservation par des panneaux, des brochures, etc.
Banquette de feuilles de posidonie (Posidonia oceanica) le long de la plage de Saint Asile avec la pinède classée espace naturel en arrière plage.
L’importance de maintenir les banquettes de posidonies en place, comme la commune s’était engagée à le faire en 2009, est expliquée dans cette note.
Inspiré d’un article de U Levante, Association agrée de protection de l’environnement en Corse.