Le Drone marine était en exercice aujourd’hui, bien repérable au bruit nasillard de ses moteurs. Pourtant il n’a pas fait peur à l’un des Faucons crécerelle qui résident dans la zone de la Renardière. Il est vrai que depuis des mois que le drone manœuvre dans les airs, ils ont dû s’habituer…
Le Drone et le faucon semblent s’observer et scruter le sol. Sachant que les humains ont dans leur rétine trois cônes de couleur sensibles à la lumière rouge, verte et bleue et que les oiseaux ont un quatrième type de cône capable de détecter la lumière ultraviolette, qui est celui qui a la meilleure vision des mouvements au sol ?
Paroles de la chanson Un Petit Poisson, Un Petit Oiseau par Juliette Greco
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Quand on est là-haut
Perdus aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et l'on voudrait bien
Changer au cours du voyage
Ses ailes en nageoires
Post-scriptum, l’ex-Cassard remorqué par le Sea Dream a passé le détroit de Gibraltar à 5h00 ce matin et vogue maintenant sur les eaux de l’Atlantique.
La mer monte sous l’effet du réchauffement climatique, eh oui c’est un fait. Les zones du littoral de la rade et de Saint-Mandrier en particulier soumises à une submersion marine prochaine et inéluctable sont bien identifiées et même identifiables en fonction de la hauteur de la montée des eaux. Nous en avons des preuves quotidiennes.
A côté des grilles des bouches du réseau pluvial évacuant les pluies, des avertissements ont fleuri depuis quelques temps qui précisent « Ici commence la mer ». Ce week-end, une fois de plus, c’était plus que vrai puisque la mer a « débordé » inondant la route du quai Aristide Briand qui a été déviée (photographie du 10 février 2024 à 11h00). Dans quelques années, cette route sera donc impraticable par les véhicules et l’accès à ce quartier du village devra être repensé. Œuvre de Banksy_Regent’s Canal_Camden à Londres 2009 (https://www.theguardian.com/artanddesign/2009/dec/21/banksy-copenhagen-regents-canal).
Evidemment pour certains, comme vous le savez, il est urgent d’attendre mais par contre il est évidemment urgent de signer des permis de construire dans des zones de submersion, laissant le soin aux générations futures de se débrouiller des conséquences de cette submersion marine pourtant prévisible.
Heureusement, certains s’en préoccupent déjà et imaginent les conséquences de la montée du niveau de la mer sur l’urbanisation littorale. Concernant la presqu’ile, l’une des zones les plus touchées par la submersion sera avec le quai Séverine, le quartier de la mairie limitrophe à la place des Résistants. Qu’imaginent-ils donc ?
A certaines occasions le niveau de la mer déborde au-dessus du quai de la place des Résistants. Demain la place sera submergée de plus en plus régulièrement et de plus en plus haut...
Eh bien, les étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille (ENSA Marseille) y ont vu l’occasion d’implanter un village lacustre dans et autour du port. Leur vision pour “Habiter demain le littoral” de la presqu’ile est pleine d’imagination.
Dans ce travail les architectes de l’ENSA ont cartographié les zones en fonction de la hauteur de la submersion marine à venir progressivement au cours du temps, 0,5 m (2030), 1 m (2060), etc. en particulier au niveau du port puisqu’ils ont imaginé une évolution de l’urbanisme avec des habitations flottantes coulissant sur des pilotis afin de s’élever avec le niveau de la mer.
Evidemment, nos bétonneurs en chef ne sont pas dans cette logique, à leurs yeux ces prévisions scientifiques ne sont en réalité que des inepties d’écolos bobos et ils s’apprêtent donc à donner de nouveaux permis de construire au village en zone de submersion future.
La meilleure de nos bétonneurs est quand même de refaire la mairie au frais des contribuables mandréens (864 500 € de travaux budgétés pour 2024) puisque les toilettes ne seraient pas dignes du premier élu alors que ce bâtiment est déjà aux premières loges pour constater l’évolution de la submersion marine. Des fenêtres de leurs bureaux tout neufs ils pourront admirer les éléments en furie ou les nouvelles constructions les pieds dans l’eau…
A lire ou à relire, à voir ou à revoir :
- Cnrs Climat : le défi du siècle - Climatosceptiques : sur Twitter, enquête sur les mercenaires de l’intox. « Le regain de climato-dénialisme que l’on observe depuis l’été 2022 semble avoir, pour une large part, une origine géopolitique».
- Un très intéressant reportage dédié au Var diffusé le 5 février dernier sur la 5 du magazine « Gros temps pour la planète, Var l’eau et le feu » décrypte tranquillement le double langage de certains des élus de notre région de charme…
Le remorqueur Sea Dream prend son temps pour rallier le port de Bordeaux, l’ex-Cassard en remorque revoit une dernière fois le littoral méditerranéen et au passage du port de Sète, le vent lui a surement porté les paroles de la chanson de Georges Brassens, Les Copains d'abord
Non, ce n'était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau,
Qu'on se le dis' au fond des ports,
Dis' au fond des ports,
Il naviguait en pèr' peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s'app'lait les Copains d'abord
Les Copains d'abord.
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la littératur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord…
L’ex-Cassard remorqué par le Sea Dream vogue dans les vagues vers Bordeaux….
La route la plus directe n’est pas celle prise par le Sea Dream qui longe les côtes française et espagnole en direction de Gibraltar avec un stand by au sud de Valencia….
L’ex-Cassard a quitté le cimetière marin de la rade aujourd’hui à 15h00 tracté par le remorqueur Sea Dream battant pavillon italien et basé à Gènes. Il vogue à destination du pôle naval de Bassens, un site du Grand port maritime de Bordeaux pour y être dépollué et démantelé. Il va suivre le périple de l’ex-Suffren qui y est arrivé le 24 novembre dernier.
D’un âge respectable puisque mis en service en juillet 1988, le Cassard était le premier navire d’une série de deux frégates antiaériennes avec le Jean Bart. Il a été désarmé le 20 décembre 2019, et son démantèlement interviendra avant qu’il ne soit une véritable épave.
Au total, ce sont huit coques désarmées qui vont être déconstruites dans la forme de radoub de Bassens (ex-Suffren, ex-Meuse , ex-Jean de Vienne, ex-Montcalm, ex-Cassard, ex-Albatros, ex-Georges Leygues, ex-d’Entrecasteaux).
Malheureusement aucune idée quant au départ des deux coques rouillées de l’ex-Duquesne et de l’ex-Dupleix désarmés respectivement en 2008 et 2015 et qui polluent les eaux à la sortie de la petite rade à l’entrée du port de la presqu’ile, témoins d’un autre temps. Un symbole ?
La coque rouillée de l’ex-Dupleix a rejoint en 2016 celle de l’ex-Duquesne arrimée depuis le 18 août 2009 pour servir de brise-lames à l’entrée du port de Saint-Mandrier. Ces deux coques à l’abandon laissent échapper les nombreux contaminants contenus dans leurs revêtements ainsi que d’autres fluides directement dans les eaux marines qui vont ensuite s’accumuler dans les sédiments et tous les autres organismes vivants de la rade.
Rejoignez l’APE pour nous aider à sauver la beauté de la presqu’ile, ici.
Les amandiers sont en fleurs ! C’est le premier arbre fruitier de la presqu’ile à fleurir en fin d’hiver en produisant des bouquets de fleurs très nectarifères, une véritable aubaine pour les insectes pollinisateurs. Leur pollinisation est donc assurée par les insectes (entomophilie) mais aussi par le vent (anémophilie).
Du bourgeon à la fleur. Début du mois dernier, les bourgeons floraux étaient déjà porteurs de promesses somptueuses qui ne se sont donc pas fait attendre. La fleur est caractéristique des plantes regroupées dans la famille des rosacées. La corolle est formée de 5 pétales obovés-elliptiques, blancs à rosés, entourant 20, 25 ou 30 étamines. En ce moment, vous pouvez admirer dans la propriété Fliche le magnifique amandier en fleur qui a été sauvé par l’APE des constructions initialement prévues sur ce site.
Les fleurs apparaissent avant les feuilles et elles conduisent à une fructification généreuse dès le mois de juillet. Les amandes protégées dans un noyau coriace se mangent soit vertes dès l’été, ou sèches à l’automne. On vous souhaite un beau plaisir des yeux avant le plaisir gustatif…
Rejoignez l’APE pour nous aider à sauver la beauté de la presqu’ile, ici.
La loi d’accélération de la production d’énergies renouvelables (loi n° 2023-175 du 10 mars 2023), prévoit que les collectivités locales définissent des zones d’accélération pour le développement des énergies renouvelables sur leurs territoires.
La loi prévoit que les communes puissent définir, après concertation des habitants, des zones d’accélération favorables à l’accueil de projets d’énergies renouvelables.
Afin de permettre aux élus de mener à bien cet exercice, et dans l’objectif de rendre accessible au public l’ensemble des informations relatives aux énergies renouvelables, le ministère de la Transition énergétique, le Cerema et l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) mettent en ligne un portail cartographique.
L’Institut géographique national (IGN) a été chargé de créer un portail cartographique pour faciliter l’accès aux données et ainsi servir d’outil d’aide à la décision pour définir les futures zones d’accélération sur l’ensemble du territoire. Disponible depuis juin 2023 son accès est gratuit et en open data. Il fournit des informations sur les capacités de production des territoires, mais aussi sur les enjeux pour le développement des différentes énergies renouvelables (capacité d’accueil dans le réseau, contraintes réglementaires…).
Il est accessible par ce lien : https://macarte.ign.fr/carte/1X3jxe/Carte-EnR-Grand-public
Cette carte interactive permet d’accéder à de nombreuses informations renseignées par les communes.
En fonction des options, la carte IGN vous donnera accès à différentes cartes comme les surfaces de toitures des habitations et de zones de parkings qui pourraient être utilisées avec, par exemple, le potentiel solaire de ces surfaces, etc.
Vous constaterez également que si de nombreuses toitures (en niveaux de rouge) et surfaces de parking sont bien référencées (en bleu) et bien les dernières œuvres des bétonneurs de la commune dans le secteur de Pin Rolland ne le sont pas à la date d’aujourd’hui, date de la capture de l’écran.
Pourtant ces constructions ont des surfaces de toits plats conséquentes et susceptibles d’accueillir des panneaux solaires. Eh oui, c’est quand même dommage que ces constructions très récentes, voire pas encore terminées, n’accueillent et n’accueilleront aucun panneau solaire ! C’est une des conséquences du PLU adopté en 2017. Aurions nous affaire à de vrais bétonneurs spécialistes du greenwashing ?
Mais le clou de la désinformation vous le trouverez sur le site de notre commune : pas de lien internet vers le site grand public de l’IGN, mais un lien local vers une carte qui date de Mathusalem où évidemment n’apparaissent surtout pas les dernières constructions de Pin Rolland, il n’y aurait donc que de l’herbe et des arbres à la place. Paix à leur âme…
Jugez par vous-même du niveau de la désinformation avec les extraits ci-dessous.
Si vous avez des propositions, suggestions, commentaires n’hésitez pas à les transmettre par courriel à
Les mouillages illégaux et répétés par trois fois en moins de 15 mois d’un yacht de plus de 24 mètres sur des herbiers de Posidonie à Cannes, aux îles de Lérins et à la pointe Croisette, puis à Saint-Tropez ont conduit à la destruction de 1 000 mètres carrés d’herbier.
France Nature Environnement (FNE) et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ont estimé ce vendredi 26 janvier que le préjudice écologique dépassait les 200 000 euros devant le tribunal maritime de Marseille où elles s’étaient portée parties civiles. L’estimation est basée sur les services écosystémiques rendus par la Posidonie en tenant compte des travaux de la communauté scientifique (nurserie, protection contre l’érosion, production d'oxygène, séquestration du carbone, etc.).
La Posidonie est une espèce protégée depuis 1988, de même que son habitat, protection renforcée à partir de 2020 avec une réglementation interdisant à tout navire de plus de 24 mètres de s'amarrer sur des herbiers. Les ancres lors de leur relevage et le raclage de leurs chaînes sur les fonds pendant le mouillage en fonction des vents causent l’arrachage des rhizomes de Posidonies sur des dizaines de mètres. Avec la pollution et le ré-ensablage des plages, la surface des Posidonies en Méditerranée est en régression constante depuis des années.
Les juges rendront leur délibéré le 23 février prochain. S’ils suivent la requête des associations en ordonnant des réparations financières, ce serait la première fois que le préjudice écologique est reconnu pour l’herbier de posidonie.
A ce sujet nous vous recommandons la lecture d’un guide qui vient tout juste d’être édité par FNE Provence-Alpes-Côte d’Azur intitulé 6 BONNES RAISONS D'ORGANISER LE MOUILLAGE. Ce guide très complet traite de nombreux aspects du mouillage des bateaux, en particulier ceux de la plaisance. Il a pour vocation d'inciter à une réflexion de projet autour du mouillage en accompagnement de la démarche de spatialisation de l'espace côtier émergente. Si le propos fondateur est la préservation du milieu marin côtier aux enjeux écosystémiques importants, le développement de la plaisance, la préservation de notre cadre de vie et du paysage composé par la façon dont il est vécu sont aussi à questionner. Les enjeux de sécurité, de compétence, d'adaptation au changement climatique et de gestion raisonnée du domaine public maritime sont parmi les thèmes abordés dans ce document.
Pour en savoir plus
Au matin de ce vendredi 19 janvier vous avez reçu sur votre téléphone portable des notifications dans le cadre de l’exercice de sécurité civile sur le risque tsunami organisé par la préfecture de la zone de défense et de sécurité Sud.
Tous les téléphones portables des personnes présentes sur notre commune étaient donc concernés par le déclenchement du dispositif FR-Alert et devaient être destinataires de deux notifications, de début et de fin d’exercice, dont la réception étaient signalés par un signal sonore très particulier et inhabituel, même si votre téléphone était en mode silencieux.
Certaines personnes nous ont fait part qu’elles se trouvaient bien sur le territoire de la commune mais qu’elles n’ont pas reçu ces notifications. Aussi, afin d’améliorer le bon fonctionnement de FR-Alert, les personnes qui ont reçues ou pas la notification FR-Alert sont invitées à remplir le questionnaire de retour d’expérience, disponible via le lien suivant : https://lc.cx/86p3kz
Remplissez le questionnaire. Ce vendredi, c’était un exercice mais le risque Tsunami existe bien pour notre littoral et le dispositif FR-Alert pourra un jour vous sauvez la vie et celle de ceux qui seront avec vous !
Une belle ambiance joyeuse pour clôturer en musique la présentation des dernières œuvres de l’artiste peintre, sculpteur M. Brennenstuhl dont l’atelier se situe quai Séverine à Saint-Mandrier village.
Animé d’une créativité inaltérable, vous pouvez toujours y admirer ses créations réalisées à partir de différents matériaux : bois, métaux, résines, objets trouvés, ferrailles, épaves qu'il assemble de manière ludique en tenant compte d’une étonnante approche compositionnelle (https://www.balthasar-b.fr/fr/).
A la nuit tombée, côté terre, les illuminations du port ne manquent pas de panaches … toxiques pour les poumons (Photographie du Mega Express Four de la compagnie Corsica Ferries battant pavillon italien le 17 janvier 2024 à 18h30).
Au petit matin, côté large les rayons de soleil percent les nuages pour illuminer la mer et ravir les yeux… (Photographie d’un voilier inconnu sur la mer d’argent le 17 janvier 2024 à 10h20)
Le 11 mars 2021, 10 ans jour pour jour après le tsunami provoqué par un séisme sous-marin qui avait dévasté une partie du littoral du Japon nous vous avions informé sur le sujet en titrant « Et si un tsunami venait frapper le littoral toulonnais … »
Et bien demain vendredi, la préfecture de la zone de défense et de sécurité Sud organise un exercice de sécurité civile sur le risque tsunami qui concernera les 9 départements de l’arc méditerranéen, dont le Var avec les Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Haute-Corse et Corse-du-Sud.
Les sirènes communales ne seront pas actionnées, en revanche comme pour l’exercice PPI nucléaire il y aura dans la matinée le déclenchement du dispositif FR-Alert et les personnes se trouvant sur le littoral des recevront sur leur téléphone portable une notification accompagnée d’un signal sonore spécifique, même s'il est en mode silencieux. Cette fois-ci également afin de s’assurer du bon fonctionnement de FR-Alert, les personnes qui recevront la notification FR-Alert sont invitées à remplir le questionnaire de retour d’expérience, qui sera disponible via le lien suivant : https://lc.cx/86p3kz
Aucune action n'est attendue de votre part puisque c’est un exercice. Cependant en cas d’une alerte suite à l’arrivée d’un Tsunami, pour vous protéger les recommandations sont :
- Éloignez-vous sans délai des bords de mer jusqu’à atteindre un point haut ;
- Gagnez immédiatement un point haut à pied ;
- Ne prenez pas votre voiture ;
- Laissez vos enfants à l’école, ils sont pris en charge ;
- Si vous êtes en mer, dirigez-vous vers le large ;
- Restez à l’écoute des consignes des autorités officielles (préfecture, mairies) ;
- Restez en lieu sûr jusqu’à ce que les autorités déclarent la fin de l’alerte.
Il y a effectivement de belles vagues en ce moment mais ne contactez pas les forces de l’ordre (17), ni les services de secours (15, 18 et 112), ni les standards téléphoniques de la préfecture ou de la mairie et ne relayez pas de fausses rumeurs ou de fausses informations sur les réseaux sociaux. Bonne journée !
Pour en savoir plus :
Avec ce début de mois de janvier, les éclatantes fleurs jaune d'or des Mimosas illuminent nos paysages. Ce nom de "Mimosa" en fait recouvre un grand nombre d’espèces… d’acacia, car c’est le nom de genre donné par les botanistes, mais c’est aussi le nom français. Nos mimosas-acacias ont en effet été classés dans la famille des Fabacées (anciennement appelées Légumineuses).
Immigrées en Europe depuis au moins 1771, amenées par les botanistes qui accompagnaient le capitaine James COOK en Australie et qui débutèrent les premières cultures en particulier au « Royal Garden de KEW» près de Londres en Angleterre. Evidemment, nos amis Anglais les introduisent dans le Sud de la France dans leurs lieux de villégiature que sont Hyères « les Palmiers », Saint-Raphaël, Cannes, Nice, etc. De là, certaines espèces s’acclimatent et s’échappent des jardins pour se développer sur les versants sud des collines des Maures et de l’Esterel, le massif du Tanneron et jusqu’à Nice et à la Riviera Italienne.
C’est donc le moment de penser à organiser une ballade en suivant La Route du Mimosa, un voyage parfumé de 130 km sur les traces du mimosa de Bormes-les-Mimosas jusqu’à Grasse En effet, la floraison de nos acacias est également fêtée chaque année (voir notre précédent post sur le sujet).
Ainsi, traditionnellement nous vous recommandons une visite du jardin australien du Domaine du Rayol, propriété du Conservatoire du littoral, resplendissant lui aussi grâce aux nombreux mimosas en fleur. Pour les découvrir et tout savoir sur ces rois de l’hiver, du 20 janvier au 24 février le Domaine propose des visites guidées, baptisées "L’Odyssée des Mimosas" : un véritable tour du monde à la rencontre de la quarantaine d’espèces que compte Le Jardin des Méditerranées. Découverte d’espèces aux feuillages variés, aux floraisons décalées, aux parfums intenses, c’est aussi l’occasion d’apprendre comment entretenir et acclimater les mimosas mais également de comprendre la nécessité de limiter l’essor de l’Acacia dealbata, cette espèce malheureusement très envahissante et très inflammable...
De même, une visite de la fête des plantes Mimosalia à Bormes-les-Mimosas s’impose les 27 et 28 janvier 2024. C’est l’occasion d’admirer, voire d’acquérir des plantes de collection, de végétaux et de variétés insolites proposés par des pépiniéristes collectionneurs spécialisés venant de toute la France.
Enfin, ne manquez pas la Fête du Mimosa à Tanneron au village de Tanneron le dimanche 28 janvier, avec ses danses, son marché et son corso fleuri, pour célébrer cette fleur emblématique. La veille, le 27 janvier c’est aussi l’occasion de participer à des balades botaniques guidées par une naturaliste sur le thème : Tanneron, le mimosa et les plantes à parfum du massif.
A vos agendas et bons co-voiturages !
Vous avez sûrement constaté un grand nombre de boules blanchâtres dans les branches des pins, en particulier dans la zone de la Renardière. Ce sont des nids construit par les chenilles processionnaires du pin qui se nourrissent des aiguilles des conifères comme celles des pins d’Alep, des pins sylvestres, des pins noirs, des cèdres de l’Atlas, etc. La chenille processionnaire du pin est la larve d’un papillon de nuit, appelé par les scientifiques Thaumetopoea pityocampa.
Nid de chenilles aux extrémités des branches d’un pin d’Alep dans la zone de la Renardière. Leurs déjections sont visibles et s’accumulent à la base du nid. Avec l’augmentation de la température les chenilles s’aventurent en dehors du nid pour aller se nourrir des aiguilles voisines.
Juste après leur éclosion, les chenilles tissent des nids en « soie » pour se protéger, se nourrir et se métamorphoser lors de 5 mues larvaires successives sous forme de chenilles avant de devenir un papillon. Après avoir dévoré les aiguilles d’un pin, à la recherche de nouvelles sources de nourriture les chenilles se déplacent en file indienne, en procession vers un nouvel arbre.
Avec le réchauffement de la température, les chenilles quittent les nids pour rejoindre le sol où elles tissent un cocon qui va les protéger pendant leur transformation en chrysalide d’où elles ressortiront papillon.
Les chenilles processionnaires du pin sont d’un brun orangé et mesurent jusqu’à quatre centimètres de longueur à la fin de leur croissance. Du 3ème au 5ème stade larvaire, les chenilles sont couvertes de soies urticantes qui libèrent une toxine, la thaumétopoéine, qui peut provoquer des réactions allergiques ainsi que des troubles oculaires et respiratoires chez l’homme et les animaux (voir l’encadré plus bas).
Durant l’été, les papillons femelles pondent jusqu’à 300 œufs qu’elles déposent sur les aiguilles de pin. L’éclosion intervient Cinq à six semaines plus tard.
L’adulte est un papillon de nuit aux ailes antérieures de couleur grises avec deux bandes foncées chez le mâle. La mésange bleue mange les chenilles processionnaires. Elle est capable de les dépecer pour les consommer sans risque. Des pièges à chenilles peuvent être installés sur le tronc des arbres infectés.
L’espèce envahit progressivement le territoire français. Initialement présente dans le sud, l’espèce a aujourd’hui gagné le nord de la France, migration qui serait en lien avec l’augmentation des températures.
Parasites des conifères, les chenilles affaiblissent les arbres en consommant leurs aiguilles. Différents moyens de lutte existent contre la prolifération des chenilles processionnaires :
- La lutte biologique, en favorisant l’implantation des prédateurs de la chenille, comme les mésanges en installant des nichoirs à mésange par exemple, huppes, coucous, chauves-souris, calosomes, etc.
- Les mesures écologiques, en limitant les plantations de pin dans les zones à risque.
- La lutte mécanique, en coupant les branches porteuses de pontes ou de nids et en les écrasant.
- Le piégeage à l’aide de colliers placés autour des troncs et reliés à des poches qui capturent les chenilles au moment où elles descendent des arbres en procession.
- Le piégeage par phéromones, qui induit une confusion sexuelle chez le papillon mâle et limite ainsi la reproduction.
- Les traitements phytosanitaires biologique par l’utilisation de pulvérisation de Bacillus thuringiensis (Voir notre précédent post sur le sujet).
Le 25 avril 2022, le Ministère chargé de la santé a ajouté par décret les processionnaires du pin à la liste des espèces dont la prolifération est nuisible pour la santé humaine.
Pour en savoir plus
Un petit rappel de quelques combats de l’APE sur les ondes et plus précisément lors de l’émission Planète Locale sur BFM-Toulon.
Cliquez sur l'image ci-dessous pour accèder à l'émission. Bon visionnage
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