Le chef de l’Etat a décrété une pause d’un an concernant la chasse à la glu qui consiste à enduire de colle des branches d'arbres afin d'immobiliser des merles et des grives, notamment. Cette pratique, que la France était le dernier pays d’Europe à autoriser, est non sélective et piège évidemment toutes les espèces de passereaux : mésanges, rouges-gorges, fauvettes, et même parfois de plus grands oiseaux comme les faucons crécerelles. L'an dernier, les quotas concernaient 42 000 oiseaux mais la Commission Européenne a mis en demeure la France d’arrêter cette chasse illégale qui ne respecte pas les espèces protégées (voir notre article du 22 juillet).

Il y avait donc une pression judiciaire et hier, lors d'une réunion à l'Elysée entre la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili et le patron de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen, le Président Emmanuel Macron a pris la décision de faire une pause sur cette pratique.  D’autant que cette pratique n'est autorisée en France que dans cinq départements du sud-est, dont le Var.

« Il a été décidé de ne pas attribuer de quotas pour la chasse à la glu, cette année », a confirmé aujourd’hui l'Elysée aux journalistes du Parisien.

Cette décision marque une victoire pour les défenseurs de l’environnement et des oiseaux, en particulier la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui avait porté plainte auprès de la Commission européenne. Les chasseurs ne devraient pas tarder à crier aux ayatollahs de l’écologie !