Ce vendredi 22 mars la journée mondiale de l'eau est célébrée. C’est aussi le jour qu’a choisi le collectif des Gardiennes et Gardiens de la Seine, dont fait partie Wild Legal, pour publier la Déclaration des droits de la Seine et lancer un appel sur change.org pour soutenir cette Déclaration.
Le collectif a besoin de vous pour signer l’appel et aider à sa diffusion massive, et venir grossir le nombre de ses signataires. Merci d’avance pour celles et ceux qui pourront le faire. Toutes les informations sur le site des gardiens de la rade.
La ora na ! Ce dimanche, sous un soleil resplendissant, trois pirogues polynésiennes magnifiques voguaient gaillardement en direction des Sablettes. Ces Vaʻa, mot qui désigne en samoan, hawaïen et tahitien la pirogue à balancier, étaient certes plus modernes que les va'a en bois artisanal.
Un très beau sport de loisir et de compétition pour ressentir les plaisirs de la glisse dans un esprit d’équipe qui se traduit par le rythme harmonieux des pagaies, A hia hou !
Les Va’a du Club Méduse de Saint Elme en mouvement sur la surface d’argent martelée de la mer.
Pour en savoir plus, les clubs locaux
- Club nautique section pirogue - Base nautique de Saint Elme
- Association de pirogue polynesienne toulon va'a
Sous un soleil printanier et un ciel bleu pur le dernier semi-rigide de la SNSM mis en service à été baptisé.
Cette fin d’après-midi, l’assistance était nombreuse place des Résistants et c’est M. Philippe Bouyrie, Président de la station, qui a mené la cérémonie d’une main de maître. Il a retracé brièvement la création et la vie de la station et remercié les nombreux contributeurs de la station. En effet, la SNSM s’appuie sur 9 000 bénévoles qui œuvrent à partir de 208 stations de sauvetage, d’une flotte de plus de 781 embarcations, de 32 centres de formation et d’intervention (CFI) sur tout le territoire français (métropole et outre-mer) et 235 postes de secours sur certaines plages lors de la saison estivale.
Hier soir, lors des échanges sur le thème de l’urgence à préserver la biodiversité pour sauver les liens entre toutes les composantes du vivant, y compris nous les femmes et hommes de cette planète, Camille Étienne, Roland Jourdain et François Sarano ont partagé leurs expériences avec une salle pleine au théâtre Liberté.
Ils ont multiplié les exemples pour montrer que l’érosion de la biodiversité n’était pas une fatalité et qu’il était possible de réagir à tous les niveaux, individuel, associatif, etc… pour faire bouger les lignes favorablement pour le vivant.
Ainsi, les réserves naturelles intégrales en Méditerranée sont de beaux exemples de succès qu’il faut multiplier, de même que les actions de mobilisation auprès des dirigeants et des gouvernements comme celles pour préserver les fonds abyssaux des activités minières, etc…
Leur message commun, mobilisons-nous collectivement pour faire face aux crises écologiques de toutes sortes…
A voir l’exposition de photographies sur « Les travailleurs de la mer » d’Aglaé Bory en déambulant dans la rue des Arts à Toulon sous le ciel bleu et le soleil revenu.
Passion bleue édition 2024, continu jusqu’au 29 mars. Le programme ICI.
Pour en savoir plus
Aujourd’hui à 20h30, Camille Étienne, militante écologiste, Roland Jourdain, navigateur et François Sarano, océanographe, spécialiste des cétacés, débattront des différents modes d’actions pour éveiller la société à l’urgence absolue de protéger la biodiversité marine au Théâtre Liberté Grand Hôtel - Place de la Liberté 83000 Toulon.
A 14h30 une présentation des mêmes conférenciers se tiendra pour les scolaires sur le « Retour sur l’Expédition cachalots ».
Passion bleue édition 2024, du 12 au 29 mars, permet au monde de la science, de l’exploration, de l’engagement écologique et de la culture de s’unir en faveur de la connaissance et de la préservation des océans. Le programme ICI
A 11h00 ce matin, départ en vue du fort Saint Louis de la première JPV Cup organisé par le Yacht Club de Toulon. Les participants de cette nouvelle course de voiliers ont vogué vers le large sur une mer relativement calme dans la grande rade. Passé le Cap Cépet, vue du littoral, en revanche c’étaient les montagnes russes, ça moussait sérieux !
Voir d'autres magnifiques photos sur le site des gardiens de la rade.
Dans un post précédent début janvier nous indiquions le grand nombre de nids de processionnaires du pin, en particulier dans les branches des arbres de la zone de la Renardière. En ce moment, toutes les chenilles d'un même cocon quittent leur nid et se retrouvent au sol.
Elles déambulent toujours en procession (ici 60 individus en procession à la Renardière), se regroupant parfois en masse (ici à Marc baron) avant de s'enfouir dans le sol pour se transformer en chrysalides et se métamorphoser en papillons adultes qui s'envoleront pour se reproduire.
Attention, ces chenilles disposent d’un appareil urticant sur le dos qu’elles utilisent pour se défendre en projetant un très grand nombre de minuscules dards (micropoils) empoisonnés. Ces « micropoils » pénètrent dans la peau où ils se cassent en libérant une protéine urticante, la thaumétopoéine. Celle-ci peut provoquer des réactions allergiques sur la peau des mains et du visage, voire des troubles oculaires ou respiratoires.
Velelles
Les vents associés à la forte dépression de ce week-end ont généré des vagues impressionnantes qui sont venues éroder le haut des plages de la presqu’île. Elles y ont également amené de nombreux débris et une « marée » violette de Velelles (nom scientifique Velella velella). Elles vivent à la surface de la mer faisant partie du neuston.
Chaque Vélelle est une colonie d'hydroïdes qui mesurent moins de 7 cm de long. Les vélelles qui sont appelées également Voile violette et Petite voile car elles possèdent effectivement une petite voile rigide qui dépasse de la surface de la mer et intercepte le vent qui les propulse et les pousse à s’échouer par milliers sur les plages lorsqu’il souffle à la cote.
Les Velelles se nourrissent de plancton qu’elles capturent avec leurs filaments urticants présents sur leurs tentacules qui pendent dans l'eau sous leur flotteur. Elles sont inoffensives pour les humains, soit parce que leurs nématocystes sont incapables de percer notre peau, soit peut-être parce que nous ne réagissons pas aux toxines encapsulées dans leurs nématocystes. Néanmoins, il est sage de ne pas toucher votre visage ou vos yeux si vous avez manipulé des Velelles. A leur mort, seul le flotteur chitineux transparent subsiste un temps.
Cirripèdes - Anatifes
Avant l’arrivée de la pluie, un bon vent soutenu a poussé les voiliers de différentes classes participant au « Challenge Marine 2024 » organisé par le CNM Toulon, régate comptant pour le Challenge Voile Aire Toulonnaise (CVAT).
Sous l’effet d’un vent bien établi, l’allure était soutenue tant au large du Cap Cépet qu’en grande rade. L’occasion aussi de croiser de près le navire câblier Sophie Germain[i] d’Orange qui regagnait son port d’attache à La Seyne-sur-mer en provenance de Catane.
Pour en savoir plus :
[i] * Sophie Germain (1776-1831) est mathématicienne, physicienne et philosophe française, experte en théorie des nombres.
La masse critique est généralement définie pour des atomes radioactifs comme l’uranium 235 qui se cassent (fission) sous le choc d'un neutron comme la masse à partir de laquelle une réaction nucléaire en chaîne se déclenche. Ces réactions sont utilisées dans les réacteurs nucléaires en gérant le flux de neutrons pour éviter l’explosion, explosion qui est en revanche recherchée dans les armes nucléaires…
Eh bien à Toulon, non loin des réacteurs nucléaires des bâtiments de la Marine nationale, le collectif pour l’essor du vélo à Toulon LA MASSE CRITIQUE se définit plus convivialement comme une balade mensuelle qui, menée par un groupe de cyclistes, prône les qualités du vélo, contre la politique du « tout voiture". Une réaction en chaîne totalement contrôlée et plutôt sympathique donc.
Alors si vous voulez garder la forme et améliorer notre cadre de vie, n’hésitez pas à participer à la balade mensuelle avec votre vélo chaque 1er jeudi de mois à partir de la gare à 18h30.
Bonnes balades
Pour en savoir plus :
Ce mercredi 21 février, à 08h35, à la vue de l’estuaire de la Gironde l’ex-Cassard a cassé sa remorque pour essayer de s’échapper en mer et rejoindre Toulon. Son remorqueur, le Sea Dream en était pantois !
Mais c’était sans compter sur l’efficacité du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Atlantique (CROSS-A) qui a coordonné la reprise de la bestiole comme l’explique le communiqué de la Préfecture maritime de l’Atlantique.
La trace erratique du Sea Dream après la rupture de la remorque (à droite). Finalement, c’est serré de près par les deux remorqueurs les RM Thomas et TSM Drenec que l’ex-Cassard a rejoint le port de Verdon-sur-mer à 20h16 (Photographie, Préfecture maritime de l'Atlantique).
L’ex-Cassard avait quitté sous remorque le quai Brégaillon de la Seyne sur mer le 7 février pour rejoindre le port de Bordeaux afin d’y être déconstruite.
C’est devenu une habitude, lorsqu’un indicateur ne convient plus pour mettre en valeur l’efficacité d’une politique, le plus simple et à effet immédiat c’est de le remplacer pour un plus conforme à la volonté politique.
Le dernier cas, le changement de l’indicateur du Plan Ecophyto de réduction de l’usage des pesticides mis en place en 2009. Un indicateur évaluant l’évolution de l’intensité de l’usage des pesticides avait été créé : le NODU. L’élimination du NODU au profit d’un indicateur européen, appelé HRI1, prenant en compte la masse des pesticides (mal) pondérée par leur dangerosité, est considéré comme un recul par France Nature Environnement et 6 autres organisations de la société civile (Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Humanité et Biodiversité, Réseau Environnement Santé, Ligue de Protection des Oiseaux et WWF France).
Le calcul du HRI1 avec les données françaises montre qu’il donne une fausse image d’une forte baisse (-32%) de l’utilisation des pesticides alors que dans le même temps le NODU montre au contraire une légèrement augmentation (+3%).
Les organisations ont donc claqué la porte du Comité d’orientation et de suivi du plan Ecophyto 2030 car cet indicateur est totalement trompeur puisqu’il va présenter une image de réduction factice alors même que l’usage des pesticides n’a pas baissé depuis le début du plan Ecophyto et que les pesticides sont retrouvés dans nos aliments y compris les eaux minérales.
La Terre est-elle vraiment ronde ? Pour les Grecs de l'Antiquité la terre est ronde depuis le 6e siècle avant Jésus-Christ. Non mais, l’avez-vous vérifié ? Comme beaucoup ne croient pas en la science, depuis le milieu du XIXe siècle, l’idée de la platitude de notre planète fait de plus en plus d’adeptes. Il en va de même, vous l’aurez peut-être remarqué du nombre de personnes qui grâce aux réseaux sociaux ne croient toujours pas au réchauffement climatique, à la montée du niveau des mers et des océans, à l’appauvrissement de la biodiversité, la disparition des Posidonies, etc…
En fait, quand on a la chance d’habiter au bord de mer, une observation très simple permet de vérifier que la planète est bien une sphère, certes imparfaite. Il suffit de suivre un navire qui sort du port jusqu’à disparaître sur l’horizon. Avec une Terre ronde, il devient impossible de voir les objets dans le lointain puisqu’ils disparaissent progressivement derrière l’horizon !
Facile à dire, mais à observer ? Cette démonstration n’est possible que si la météo est particulièrement favorable : une atmosphère sans nuage, sans brume et sans trop de turbulence mais aussi nécessite un bon équipement d’observation à distance : une paire de jumelle, un télescope ou un appareil photo avec un zoom efficace.
C’était le cas ce matin. La météo était au top pour cette démonstration et le navire qui pouvait s’y prêter avait la taille et la structure adéquate : le porte-avions Charles de gaulle qui voguait sous le soleil et une mer d’argent. Entre 8h00 et 11h00 ce matin, Charly a gagné le large et progressivement ses structures ont disparu sous le niveau de l’horizon jusqu’à ce que sa mature disparaisse en dernier. Un beau cas d’école et très pacifique pour un navire de guerre (Photographies prises avec un téléobjectif de 600mm).
L'Association de l'Œil en Seyne organise jusqu’au 5 mai 2024 une exposition d’une sélection de photographies du photojournaliste Pascal Maitre au Centre d’art (Villa Tamaris à la Seyne-sur-mer) sur le thème « Lorsque la photo raconte le monde ».
En effet, Pascal Maitre a bourlingué dans plus d’une quarantaine de pays d’où il a ramené des témoignages photographiques poignants. Ces clichés pris sur le vif, décrivent en particulier les multiples facettes de la condition humaine : le mode de vie des hommes et des femmes confrontés aux égarements de la politique, des conflits mais aussi leurs traditions. Ainsi, il a réalisé de nombreux reportages au Proche Orient, en Amérique du Sud, en Sibérie...
Depuis 1985, il couvre l'Afghanistan : les Moudjahidins contre les Russes, Kaboul en 1992, Bamiyan et les Grands Bouddhas en 1996, le commandant Massoud en 1998, les Hazaras en 2006, les Talibans en 2020 et le retour des Talibans au pouvoir en 2022.
L’Afrique est le continent qu’il connaît le mieux, qu’il a parcouru à de nombreuses reprises pour témoigner de son évolution.
Une salle est consacrée aux « Afriques » avec ici un détail du portrait de Julie Djikey du collectif Kisalu Nkia Mbote (République Démocratique du Congo) pris en 2012. L’artiste, protestant dans les rues de Kinshasa contre la pollution, le réchauffement climatique et l'utilisation des produits cosmétiques a transformé son corps en « voiture humaine » …
D’autres salles présentent des tirages couleurs sur les thèmes du « Fleuve Congo », « le charbon de bois, or noir des pauvres », « quand l’Afrique s’éclairera ! » avec entre autres une magnifique photo d’un marché éclairé par une lampe au pétrole au pied d’un immense manguier (Bénin, Kokahoue, 2017).
Notre quotidien est saturé de photos « officielles » fabriquées par les services de communication des entreprises, des villes, des régimes pour maquiller des réalités dérangeantes. Heureusement, des photographes, parfois anonymes, témoignent en photographiant une vérité qui contredit la version de ces « establishments ». D’autres sont plus célèbres, comme Pascal Maitre, photographe de talent qui témoigne d’histoires d’humains laissés pour compte sur notre planète. A voir, revoir, y compris les vidéos, et à méditer.