L’Association de Protection de l’Environnement et l’amélioration du cadre de vie de la presqu’île de Saint Mandrier (APE) est une association qui a été créée il y a plus de 35 ans.

Cette association, ainsi que ses présidents successifs, font de manière récurrente l’objet de propos irrespectueux et malveillants et de manœuvres d’intimidation de la part de M. Vincent, maire sortant de Saint Mandrier. Cela a été notamment le cas dans les éditions de Var-Matin des 31 juillet et 9 septembre 2019 puis des 24 février et 11 mars 2020, dans lesquels il réitère ses propos malveillants.

L’APE a toujours porté un regard bienveillant sur toutes et tous, et a pris soin de ne pas répondre à ces provocations afin de ne pas attiser les tensions entre les habitants de la presqu’île. Pourtant, dans ses interviews, dans le bulletin municipal, sur Facebook, ... le maire n’hésite pas à traiter les membres de l’APE « d’ayatollah de l’écologie » et de les menacer de « leur faire raser les murs ».

Ces propos interpellent. Il est devenu nécessaire de s’interroger sur les dérives et les intentions de celui qui les profère.

Par ailleurs, M. Vincent s’exprimerait également au nom de l’APE, ou de ses présidents, pour affirmer qu’ils sont opposés au débroussaillement. M. Vincent ne lirait donc plus les bulletins de cette association dont il n’est plus membre depuis des années ?

Les aurait-il lus qu’il aurait appris que l’APE, association agréée par la Préfecture, rappelle régulièrement dans ses réunions et sur son site internet qu’elle recommande aux Mandréens, contrairement à ce que prétend M. Vincent, de débroussailler leurs terrains suivant les règles énoncées par l’arrêté préfectoral du 30 mars 2015. Ce que font d’ailleurs les Mandréens dans leur très grande majorité.

On relèvera à ce titre que l’incendie du 29 juillet dernier, le plus important d’une longue liste subie ces dernières années par la commune, n’est pas parti d’une propriété habitée et n’en a touché aucune. Il s’est déclaré au Petit Pin Rolland, en bordure de la forêt communale qu’il a ravagée avant de rejoindre et détruire la forêt du site de l’Ermitage, qui est également gérée par la commune. Rappelons que ce site, tout comme celui de la propriété Fliche-Bergis, ont été préservés des projets immobiliers autorisés par M. Vincent qui ont été annulés par la justice suite aux recours de l’APE. Nous avons également rappelé par courrier à M. Vincent la nécessité de procéder au débroussaillement du sentier qui traverse la forêt communale.

Vincent, comme le Premier ministre Australien au plus fort des incendies dévastateurs de l’automne dernier, n’hésite donc pas à se défausser de ses responsabilités en accusant les écologistes de ne pas vouloir perturber la flore et la faune, boucs émissaires tout trouvés de l’inaction politique locale.

Cet esclandre et ces mensonges à l’encontre de l’APE ne seraient-ils donc qu’un artifice du premier magistrat de la commune pour détourner l’attention afin d’échapper à ses responsabilités en matière de gestion des forêts communales ? Cette seconde question mérite également d’être posée.

L’APE qui, rappelons-le, ne dispose d’aucun pouvoir administratif, a porté plainte afin d’être tenue informée de l’enquête en cours sur les causes de l’incendie du 29 juillet. Nous espérons que la lumière sera faite afin d’en tirer les leçons pour mieux protéger notre forêt à l’avenir.

Le Conseil d’administration de l’APE

Droit reponse LettreAPE