Le maire de Bora-Bora, M. Gaston Tong Sang, a indiqué que la situation devenait invivable pour les habitants de l’ile à cause des touristes débarquant lors des escales de nombreux paquebots géants. Il a donc opté pour un « développement raisonnable » de sa commune en limitant le développement de la capacité hôtelière à terre à 1000 chambres, pour 700 aujourd’hui, ainsi que pour l’accostage des bateaux en mer. Pour ce faire, il a déclaré vouloir interdire les escales des paquebots géants à partir de 2022 pour limiter le nombre de touristes qui se côtoient autour du lagon de l’île et sur l’eau. Pour le maire, il s’agit de préserver la qualité de l’accueil des touristes de passage sur l’île. Que du bon sens ! voir ce lien.

La population municipale de Bora-Bora est de 10 549 habitants (2017) sur 30,5 km², soit une densité de 346 habitants/km2. La commune de Bora Bora veut donc limiter la présence de touristes à un millier par jour maximum sur les paquebots. Avec la présence de 1 000 tourismes sur l’ile, la densité passe donc à 378 habitants/km2. De nombreuses villes touristiques, Barcelone, Venise, etc., asphyxiées par des flots de visiteurs se sont également engagées dans cette voie en définissant une capacité d’accueil touristique maximale.

Par contre, la commune de Saint-Mandrier persiste dans une approche passéiste d’un développement touristique excessif en autorisant la construction de nouvelles résidences pour accueillir près de 1 000 personnes supplémentaires. La différence avec Bora-Bora ? En 2016, la population recensée par l’Insee est de 5 766 habitants qui vivent sur les 2,5 km2 du domaine civil de la presqu’ile (total 5,12km2), soit une densité de 2 252 habitants/km2. En période estivale le nombre d’habitants grimpe à 22 000 habitants, soit une densité de 8 593 habitants/km2 du domaine civil !

Et oui, il est plus que grand temps de promouvoir un « développement raisonnable » pour Saint Mandrier avec une capacité d’accueil maximale « raisonnable » afin de préserver la qualité de vie de ses habitants et d’arrêter de considérer les parties non urbanisées de la presqu’ile comme des gisements d’espaces réservés à de futures constructions: c'est pourquoi il faut réviser le PLU-2017.

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