Cet hiver et ce printemps 2018 ont été parmi les plus pluvieux depuis la mise en place de la station météorologique du Cap Cépet. L’abondance des pluies de ce premier trimestre 2018 compense déjà la faiblesse des apports météorologiques d’une année 2017 marquée par une sécheresse exceptionnelle. Ainsi, les précipitations mensuelles de chaque mois, de janvier à juin, sont en excès, respectivement de 33%, 63%, 224%, 35%, 90% et 73% par rapport à la moyenne mensuelle normale calculée depuis 1996. Vous vous souviendrez certainement de ce mois de mars avec 124 millimètres de pluie à lui tout seul et un record de 224% de plus de pluie que la moyenne mensuelle normale !

Au total, ce sont 483,8 millimètres de précipitations qui sont tombées sur chaque mètre carré de la presqu’île au cours du premier semestre 2018. C’est là aussi un record pour Saint Mandrier et donc déjà largement plus que les 290,1 millimètres tombées pour toute l'année 2017 !

Cela a été évidemment bon pour les sols et les nappes phréatiques qui se sont rechargées ainsi que pour les plantes de la presqu’île qui ont rarement été aussi verdoyantes.

C’est aussi un plaisir pour les amoureux des bords de mer agités par des vagues géantes et les surfeurs !

Un surfeur donne l’échelle des vagues qui sont venues attaquer les galets de la plage de la Coudoulière.

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Des records de précipitations ont été également battus un peu partout en France. Cela est expliqué par le fait qu’un anticyclone est resté bloqué sur l’Europe du Nord. D’ailleurs les pays scandinaves, les Pays-Bas, l’Allemagne ont connu un printemps le plus chaud depuis très longtemps. Ce blocage de l’anticyclone fait qu’en réaction la dépression s’isole sur l’Espagne. La France et son bassin méditerranéen en particulier, se retrouvent sous l'influence de masses d'air instables. En effet, le sol commence à se réchauffer mais en altitude, les masses d'air restent assez froides. La rencontre de l’air chaud avec l’air plus froid en altitude provoque une masse d’air instable. Les cumulus d’orage grossissent, se transforment en cumulonimbus, montent jusqu’à une altitude de 10 km et finissent par éclater sous forme de pluie.

Quand de grandes quantités de pluie tombent en très peu de temps, les sols n’ont pas le temps de l’absorber, et l’eau ravine les terrains en pente.

En milieu urbain, la pluie ruisselle sur le macadam et transforme des portions de routes en véritables petits torrents que l’on peut observer sur les routes descendantes des deux collines de saint Mandrier.

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Vous avez dit réchauffement climatique ? Après une année 2107 record pour les températures et la sécheresse, nous n’oublions pas que nous avons vu la neige tomber au mois de janvier mais il faut aussi se rappeler que nous avons atteint une valeur maximale de 18,2 °C le 28 de ce même mois de janvier ! Les moyennes mensuelles des températures des premiers mois de l’année 2018, à l’exception du mois de février, ont toutes été supérieures aux normales mensuelles. Or les épisodes orageux risquent d’être plus intenses du fait de la hausse des températures. Car plus l’atmosphère est chaude, plus elle contient de vapeur d’eau et donc plus le contenu en eau précipitable est important… A vérifier donc !