Les associations réunies autour de la fédération MART et parmi elles, l'APE, sont préoccupées par les différents épisodes de pollution qui ont atteint la baie du Lazaret ces derniers mois.

En effet, après deux épisodes de pollution microbienne importante (Escherichia coli) due à des déversements d'égouts aux origines inexpliquées encore à ce jour malgré le dispositif du Contrat de baie, voici que la baie du Lazaret a été victime d'une pollution aux hydrocarbures émanant du dépôt d'hydrocarbures du Lazaret à Saint-Mandrier.

Voici ce que nous pouvions lire dans le Var Matin du 26 novembre dernier :

« Une importante pollution au gasoil a été constatée ce mercredi matin dans la baie du Lazaret, à La Seyne.
Selon la préfecture maritime, qui a déployé un dispositif antipollution, la nappe d'hydrocarbures provient du site militaire du Lazaret, géré par le Service essence des armées. "Les sites du Lazaret haut et du lazaret bas possèdent des installations de stockage d'hydrocarbures et de distribution de produits pétroliers. Il y a un réseau d'évacuation des eaux pluviales avec des pièges à hydrocarbures (des bacs de rétention pour récupérer les eaux). Avec les forts épisodes pluvieux d'hier et de cette nuit (dans la nuit de mardi à mercredi, ndlr), ces installations ont été saturées", explique l'officier de communication de la préfecture maritime. Selon lui, il s'agit d'un "phénomène tout-à-fait exceptionnel" dû aux intempéries.

D'importants moyens ont été déployés pour traiter cette pollution : deux remorqueurs de la base navale de Toulon, ainsi que 7 zodiacs et embarcations légères dont la mission était de "brasser" la nappe d'hydrocarbures.

Un barrage flottant a également été mis en place en fin de matinée, afin de concentrer la pollution dans une zone. Des produits absorbants ont également été employés. "En fin de matinée, les experts de la cellule-antipollution ont observé une décroissance de la pollution et l'arrêt des rejets au niveau du point de déversement", indique encore la préfecture maritime. Les opérations se poursuivront ce jeudi.

La nappe d'hydrocarbures a touché trois fermes aquacoles sur six dans la baie du Lazaret. Les gérants des fermes aquacoles ont cessé leurs activités ce mardi, à titre préventif. »

Le contrat de baie actuel a pour origine le combat des associations pour sauver la baie du Lazaret. Malgré tous les efforts des acteurs du contrat de baie (dont la mairie de la Seyne pour résorber une partie des rejets sauvages et de la Marine Nationale pour traiter le pluvial sur ses dépôts), nous voyons aujourd'hui qu'il y a encore du chemin à faire pour garantir la pérennité des activités aquacoles et conchylicoles et reconquérir un milieu naturel bien dégradé.

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