La préservation de la biodiversité nous concerne toutes et tous, puisqu’il s’agit de préserver l’état de la nature qui nous entoure et dont l’effondrement entraînerait des conséquences sur l’ensemble du vivant. Ainsi, d’ores et déjà, plus de 2 700 espèces sont menacées d'extinction en France, dont un quart sont des espèces endémiques. Triste constat.
Alors, après l'échec répété des deux premières stratégies nationales biodiversité (SNB) pour enrayer l'effondrement de notre biodiversité, une troisième a été annoncée par Mme la première ministre ... après une première annonce le 13 mars 2022, il y a donc déjà plus d’un an, par la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité. Les annonces se répètent mais quelles mesures et actions concrètes seront prises, appliquées ?
Suivant le communiqué de presse disponible sur le site du Ministère de l’écologie on y apprend qu’il s’agira « de franchir un palier décisif pour la préservation et la restauration des écosystèmes et des espèces, dont la diversité constitue une richesse irremplaçable de notre pays, dès 2030 ». Bel objectif effectivement. Mais comment va-ton y arriver en 7 petites années ?
Le SNB3 est un empilage classique composé « d’Axes » dont l’Axe 1 intitulé « Des écosystèmes protégés, restaurés et résilients » se décline en « Objectifs ».
L’objectif 1 « Renforcer les politiques de protection et de restauration de la biodiversité” propose des Mesures structurantes pour la protection et la restauration des écosystèmes et des espèces dont, par exemple, la « Mesure 1.2 Connaître et protéger le milieu marin et côtier » avec des Cibles qui seront établies à la faveur de la mise à jour des Objectifs environnementaux (la boucle est bouclée sur les objectifs) comme ceux par exemple pour « Soutenir la mise en œuvre du programme SAPBIO de la convention de Barcelone (Programme d’action stratégique Post-2020 pour la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles en mer Méditerranée ».
Tout le vocabulaire des mots valises et écologiques y est, mais qui va s’y retrouver ? Certainement pas la nature, ni les naturalistes et il est donc à craindre que la biodiversité continue à s’effondrer ...
