Un communiqué de la préfecture maritime a indiqué que vers 12h42, « alors qu’il était en maintenance de longue durée sur la base navale de Toulon, un incendie s’est déclaré à bord du sous-marin nucléaire d’attaque Perle. Le sinistre s’est déclenché dans un local dédié au stockage de vivres situé en zone avant du sous-marin. Le sous-marin a été évacué ».

zSous marin DSC03521

« Il n’y a pas de blessés. Le feu reste circonscrit dans le local concerné par l’évènement initial et aucun risque radiologique n’est à craindre. Conformément aux procédures et à titre préventif, le Plan d’urgence interne [PUI] du site de la base navale de Toulon a été déclenché. L’intervention des équipes spécialisées, composées notamment de marins-pompiers de la base navale et de renforts du bataillon des marins-pompiers de Marseille, est en cours ».

Le Figaro rapporte que le porte-parole de la préfecture maritime Pierre-Louis Josselin a précisé à l'AFP qu’« Il n'y a eu aucun risque radioactif, le sous-marin étant en arrêt froid», c'est-à-dire que son réacteur est chargé en combustible nucléaire dans sa partie arrière, «mais le réacteur à l'arrêt».

Pour vérifier les conséquences radiologiques de rejets radioactifs, des mesures de débit de dose ambiant de la région toulonnaise sont réalisées, mais  seuls les résultats de trois stations de mesure situées à Toulon (FR1040), l’arsenal de Toulon (FR1437) et la Seyne sur mer (FR1333) sont disponibles.

fig1

Position des 3 stations de mesure du débit de dose ambiant à Toulon (FR1040), dans l’arsenal de Toulon (FR1437) et à la Seyne sur mer (FR1333) dont les résultats sont disponibles au public. La flèche indique la direction du vent (310°) qui a été constante entre 12 et 22 heures avec une vitesse variant de 30 à 50 km/h (rafale max de 70 km/h).

Cependant, compte tenu de leurs positions, aucune de ces stations ne peut détecter une augmentation de la radioactivité dans l’air de Saint-Mandrier par temps de Mistral. Et effectivement aucune augmentation n’est visible sur les enregistrements des débits de dose pour la journée du 26 septembre 2022 sous l’influence d’un vent soufflant du nord-ouest (310°).

Les résultats de mesure de ces trois stations ne peuvent donc confirmer l’absence de rejet de radionucléides puisque s’il y a eu des rejets de radionucléides, compte tenu de la position du sous-marin, le Mistral aura dispersé le panache radioactif au sud-est de ces stations qui ne pouvaient donc le détecter.

 fig2

Evolution de la radioactivité ambiante du 24 au 26 septembre 2022. Les résultats de mesure des stations de mesure du débit de dose ambiant (nanosievert/heure) de Toulon (FR1040), de l’arsenal de Toulon (FR1437) et de la Seyne sur mer (FR1333) montrent des pics correspondent aux pluies des 24 et 25 septembre mais aucune augmentation de la dose ambiante n’est observée le 26 jusqu’à 18 heures (Source Commission européenne - Joint research centre) .

Les mesures de débit de dose réalisées par l’APE à trois stations du village, plage de la vieille, Place des résistants et parking du Canon, jusqu’à 22 heures ce 26 septembre n’ont pas montré d’augmentation du débit de dose ambiant.

A plusieurs reprises nous avons demandé à M. le Préfet qu’une station de mesure du débit de dose ambiant soit installée à Saint-Mandrier. Nos demandes répétées n’ont pas abouti. Pourtant le premier incendie du Perle en juin 2020 et ce dernier incendie montre bien la pertinence de cette demande pour suivre l’évolution des conséquences radiologiques d’un accident nucléaire pour la population mandréenne.

De même nos courriers proposant notre participation au groupe de travail mis en place dans le cadre du nouveau PPI n’ont fait l’objet d’aucune réponse.