Nous vous avions recommandé le documentaire oscarisé « La sagesse de la pieuvre » réalisé par Pippa Ehrlich et James Reed qui montrait bien les capacités relationnelles de cet animal avec l’homme. Mais, depuis le mois de juin, le poulpe fait l’objet de nombreux articles dans la presse, non pas pour son intelligence remarquable, mais pour une augmentation significative des prises sur la côte atlantique. Ainsi « 20 minutes » indique que les quantités déchargées dans les criées sont passées de « 150 kg en mai, trois tonnes en juin, cinq tonnes en juillet, onze tonnes en août » traduisant une explosion de la population de poulpes dans les eaux du Finistère, Morbihan, Loire-Atlantique et Vendée.
Les raisons de cette évolution ne sont pas connues. Cependant, des chercheurs australiens ont analysé les données de prises de pêches des céphalopodes, poulpes, seiches et calamars, sur 61 années, de 1953 à 2013, qui montrent une augmentation progressive des populations de céphalopodes. Ils mettent en relation cette augmentation avec le réchauffement progressif des océans car de nombreux travaux scientifiques ont démontré que l’augmentation de la température des eaux accélère le cycle de vie des céphalopodes (Current Biology).
Malheureusement, cette année encore, nous avons observé peu de poulpes dans les eaux baignant la presqu’ile. Mais heureusement de récentes plongées de nuit ont été l’occasion de quelques rencontres sympathiques…
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Un poulpe tacheté (Callistoctopus macropus), aussi appelé poulpe à longs bras ou dont la couleur rouge et sa robe est ponctuée de taches blanches fluorescentes tranche sur les fonds rocheux peuplés d’algues Pavonia et de feuilles de posidonies. Certaines de ces tentacules ont leur extrémité amputée et en cours de régénération, certainement les conséquences d’une bataille pour la vie avec une murène…
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Un poulpe commun (Octopus vulgaris) connu pour son intelligence particulièrement élevée pour un invertébré, nous rejoint avec une robe très claire. Très certainement impressionné par la lumière de nos lampes sous-marines, doué d’un impressionnant mimétisme chromatique, il apparaît dans une robe quasi-blanche en recréant sur l’ensemble de son corps les aspérités des algues et des rochers.
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