logo patrinat 2020 hd transparent serreLe 3 mars dernier, le Comité français de l’UICN et l’Unité mixte de service Patrimoine Naturel (Office français de la biodiversité (OFB), Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)) publiaient la mise à jour de la liste rouge des espèces menacées en France. Ce document est une synthèse de 13 ans d’observations de la faune et la flore française.

En effet, pour préserver la diversité de la faune et de la flore, il est important de connaître la situation précise de chaque espèce, de surveiller l’évolution des menaces et d’identifier les priorités d’actions : c’est l’objectif de la Liste rouge nationale des espèces menacées.

Aussi, la Liste rouge nationale est un outil essentiel pour identifier les priorités, guider les politiques et les stratégies d’action, et inciter tous les acteurs à agir pour limiter le taux de disparition des espèces. Elle contribue à mesurer l’ampleur des enjeux, les progrès accomplis et les défis à relever pour la France.

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Quelques chiffres clefs

Tous les résultats sont disponibles sur le site de l’INPN où on y apprend qu’en France métropolitaine, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens et 32% des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition du territoire. Tout comme 19% des poissons d’eau douce et 28% des crustacés d’eau douce.

Concernant la flore, depuis 2016, l’évolution est plutôt positive pour les plantes puisqu’il y a cinq ans 528 espèces de flore étaient menacées d’extinction, soit 100 de plus qu’aujourd’hui mais 15% des espèces d’orchidées sont menacées.

Au niveau de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs complétée des oiseaux hivernants et migrateurs a été actualisée.

Ainsi, 255 espèces d'oiseaux nicheurs ont été identifiées dans notre région ainsi que 147 espèces d'oiseaux hivernants et 374 de passage. Parmi les espèces d’oiseaux nicheurs, 37.5% sont menacées d'extinction au niveau régional, soit 82 espèces, en augmentation par rapport à l'évaluation de 2012 (35%).

Heureusement, il y a quelques bonnes nouvelles ! Ainsi, le goéland railleur, Chroicocephalus genei, dont la population était considérée il y a 5 ans comme en « Danger d’extinction » est redescendue d’une catégorie et aujourd’hui classée en « Vulnérable et stable ». De même, l’avenir de la population de Goéland leucophée, Larus michahellis, est classé aujourd’hui dans la catégorie « Préoccupation mineure ».

Goeland Oeil

Un léger mieux donc, résultat des mesures de protection de ces espèces de goéland. En effet, en France, elles sont protégées par la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, 1979 : Annexe III) et par l’ Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.

Cependant, il est possible d'obtenir auprès du préfet, une dérogation pour supprimer ces oiseaux ou leurs œufs selon l'article L 411-1 et 2 du code de l'environnement. En effet, la multiplication des goélands agace certains. En particulier « Le goéland leucophée est source de nombreuses plaintes suite aux nuisances qu’il occasionne » mentionne l’édition du 25 mai dernier de Var-Matin, rapportant les propos d’un un élu local dans un article étonnement vindicatif : L’animal serait bruyant, agressif et nuisible. Bruyant certes mais nuisible ?

Ainsi, des arrêtés préfectoraux portant autorisation, à titre dérogatoire à l’article L.411-1 du Code de l’environnement, au bénéfice des villes de Nice, du Canet et de Toulon leur permettent de procéder à la stérilisation des œufs de goéland leucophée pendant la période de ponte.

 Vous pouvez agir pour éviter les stérilisations des œufs de goéland

Ces dernières années, l’urbanisation a pris une ampleur illimitée. Parmi les conséquences, un problème ornithologique car là où il y a plus de gens, la nourriture y est abondante et pendant la saison froide les oiseaux cherchent à survivre. En fait, chacun peut aider à limiter la population de goélands en ville et éviter ces stérilisations. Il suffit de suivre les règles suivantes :

  • Ne pas nourrir les goélands volontairement ou involontairement en déposant vos sacs poubelles dans des conteneurs fermés.
  • Maintenir les toits et terrasses propres afin qu’ils ne trouvent pas sur place les matériaux pour faire leur nid.
  • Protéger les toits et terrasses ayant accueillis des nids par la pose de filets de protection, les couples de goélands reviennent au même endroit chaque année pour faire leur nid.
  • Empêcher les goélands d’accéder au pied des cheminées ou entre les éléments des cheminées en y installant des grillages ou des fils de fer.

Plantes protégées

Au niveau des espèces de plantes protégées, la Presqu’ile abrite des herbiers de Posidonies, Posidonia oceanica, dont la surface régresse régulièrement, en particulier au niveau du littoral de la rade ou dans les zones de réensablement.

Vous connaissez également le Gattilier, Vitex agnus-castus, qui se développe à Pin Rolland. L’APE avait signalé sa présence au Président du département, M. Marc Giraud (lien de notre courrier) avant sa destruction. L’APE a donc signalé cette destruction au procureur et va porter plainte.

z20 juillet 2019 04

Sachez que l’aménagement et la protection de notre environnement relève aussi des attributions des départements et régions, aussi en cette période électorale, nous vous invitons à aller voter dès le 20 juin 2021 !

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