Oui, c’est vrai : depuis quelques mois, la commune de St Mandrier se bat pour tenter d’acquérir la propriété Fliche/Bergis dont elle a enfin reconnu l’intérêt patrimonial. Mais ce que M. le Maire ne vous dit pas, c’est qu’avant d’en arriver là, il s’est surtout battu pour y maintenir des zones urbanisables, afin d’y accorder des permis de construire : La Commune n’a renoncé à ses projets d’urbanisation qu’après y avoir été contrainte par la Justice grâce aux actions répétées de l’APE.

Ainsi, entre 2003 et 2015 l’APE a fait annuler la constructibilité des terrains bordant la pinède, depuis la mer jusqu’au camping, qui autorisait notamment la destruction de la maison de maître.

L’APE a fait également annuler un permis de construire pour des logements collectifs et un permis d’aménager pour 18 villas. En 2015, le Conseil d’Etat a confirmé le caractère patrimonial de l’ensemble du site, alors contesté par la Commune et le promoteur.

Cet acharnement à refuser le classement de l’ensemble de la propriété en espace naturel protégé a eu pour conséquence d’encourager la spéculation immobilière lors de la vente aux enchères.

La commune a finalement dû mettre en place une procédure compliquée (à savoir la création d’une Zone d’aménagement différée (ZAD) pour pouvoir préempter, mais au prix de la surenchère.

tract juin2017 versoCe que M. le Maire ne vous dit pas non plus, c’est pourquoi l’APE a déposé un recours contre la ZAD : c’est parce que cette ZAD prévoit la création d’un parking le long de l’allée de platanes (Emplacement réservé n°23), sur une partie de l’espace naturel d’arrière plage, parcelle que la commune refuse de vendre au Conservatoire du Littoral pourtant acquéreur des autres espaces naturels.

 et parce que la ZAD prévoit aussi le classement en zone urbaine (U) d’une partie de la propriété : ce classement est dangereux sur le long terme, car il est facilement modifiable pour permettre une densification urbaine.

L’APE se bat depuis des années pour la sauvegarde du site et pour son ouverture au public et propose que l’ensemble de la propriété soit classé en zone naturelle protégée (N). En effet, à l’image du Domaine de l’Ermitage, un classement en zone N de l’ensemble de la propriété permettrait tout autant de réaliser les aménagements aujourd’hui envisagés (comme la réfection et l’agrandissement modéré des quelques bâtiments existants) sans permettre les dérives d’un classement en zone U.

Au lieu d’exposer les faits, M. le Maire préfère encore une fois diffamer l’APE en mettant en doute sa vocation. Elle est pourtant sans équivoque et toutes les actions de l’association y contribuent : c’est la protection de l’environnement et du cadre de vie de la presqu’île.

Les résultats des actions menées depuis plus de 30 ans, quelles que soient les municipalités en place, l’illustrent bien :

Protection du fond du vallon de Cavalas - Protection de la propriété de l’Hermitage - Reconnaissance du caractère remarquable de la plage de la Coudoulière et de son vallon - Classement en zone remarquable de la propriété Fliche - Inscription aux inventaires scientifiques nationaux des espèces végétales et animales protégées de la presqu’île… (Voir notre site internet : www.ape83430.fr)

Ce n’est pas l’acharnement à protéger qu’il faut questionner, mais l’acharnement à construire.